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CONFÉRENCE SUR LE MIEUX-ÊTRE DE L’ÉTUDIANT: l'allocution du DG du CROUS, Ibrahima DIAO

Lundi 27 Juillet 2015

L’Université Gaston Berger vit un jour historique. La venue du Professeur Mary Teuw NIANE Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche sur invitation de la Commission Sociale des étudiants est assurément un évènement. Un tournant majeur dans les relations parfois difficiles entre les étudiants et la tutelle. Est-ce la marque du nouvel esprit estudiantin tant souhaité ? Nous voulons y croire et touchons du bois.
Mr le Ministre, Mmes et Mrs.
En choisissant comme thème de la rencontre les dimensions sociales des réformes Universitaires, la Commission Sociale adossée à sa mission régalienne de veille et de sauvegarde des intérêts de ses membres, entend puiser l’information à la bonne source. Elle offre surtout l’opportunité d’une communication sur un programme salvateur, mais hélas insuffisamment connu.
L’Etat du Sénégal a entrepris de réformer notre système d’Enseignement Supérieur devenu ingérable, résultat du « sit in » des infrastructures face à l’échelle mobile des effectifs. Les solutions préconisées et la démarche inclusive et participative empruntée devrait aboutir à une meilleure répartition des effectifs entre les universités, dans une perspective d’amélioration de la prise en charge sociale et académique des étudiants.
Au plan social, l’objectif recherché porte sur l’amélioration des conditions d’hébergement et de restauration, de même que la couverture médicale et les activités culturelles et sportives afin d’augmenter les performances des œuvres universitaires. Il porte également sur la rationalisation des critères d’octroi des bourses et des chambres, avec pour critère dominant le mérite académique.
Maître d’œuvre de la politique sociale au sein de l’Université Gaston Berger, le Centre Régional des Œuvres Universitaires de Saint-Louis «CROUS», inscrit son action dans cette vision ainsi définie, avec une démarche en conformité avec son environnement, tenant compte de la montée en puissance de l’UGB.
Cette année, nous avons augmenté de 1500 places la capacité des restaurants. L’approvisionnement régulier en produits pharmaceutiques est devenu une réalité. Le tour de l’œuf, espace de détente et de loisir embelli, est devenu plus convivial et plus adapté à l’organisation de manifestations en tous genres. Les efforts vont être poursuivis pour transformer ce site en un superbe havre de paix doté de commodités informatiques. L’adoption en cours de notre règlement intérieur consensuel, installera une discipline voulue et acceptée dans un but constructif.
En début d’année le CROUS a organisé un séminaire de formulation d’un Programme d’Amélioration de la Vie de l’Etudiant (PAVE). Ses conclusions appliquées avec l’appui de l’Etat et de nos partenaires, permettront la satisfaction des attentes, donc du mieux être de l’étudiant
Dans l’urgence Mr le Ministre, nous vous soumettons quelques doléances portant sur l’acquisition d’une ambulance médicalisée, la diligence dans la construction des nouveaux villages d’une capacité de 2.000 lits prévus dans le BCI et la réhabilitation du restaurant N°1. Toutefois, l’augmentation de la subvention de l’Etat demeure l’impérieuse nécessité pour d’une part résorber notre déficit budgétaire et d’autre part nous hisser à des niveaux de performance conforme à notre crédo : « Le social au service de l’excellence académique».



Mr le Ministre, Mmes, Mrs
L’excellence académique n’est pas une donnée fortuite. Elle repose sur un ensemble de facteurs incluant inéluctablement la paix sociale. Un espace universitaire en perpétuel ébullition détourne les esprits de l’essentiel, transforme les partenaires en adversaires, rabaisse le niveau des formations, annihile les efforts consentis pour finalement instaurer la médiocrité. Nous sommes tous à des niveaux différents, responsables de l’échec ou de la réussite du système.
Si nous voulons paisiblement évoluer dans le jardin des délices académiques, il nous faut accepter la cruelle nécessité des réformes. Pas de réforme sans rupture et pas de rupture sans contestation. Celle-ci étant inhérente à la nature humaine, peut bien se concevoir sans violence physique ou verbale. Loin d’être une marque de faiblesse, le pacifisme est une force tranquille, réfléchie et pénétrante qui fait de l’homme non pas l’enfer, mais le bonheur des autres.
Personne ne doit empêcher de contester l’inacceptable, mais aussi personne ne doit encourager la contestation des bonnes solutions, aussi difficiles et douloureuses soient-elles. D’ailleurs la difficulté s’accompagne souvent de sa facilité. Les étudiants de Saint-Louis semblent intégrer cette exigence qui les fait jouir du rare privilège d’avoir su, voulu et agi avant les autres.
Pour être véritablement au service de l’excellence académique, le campus social doit offrir aux étudiants des possibilités sportives et sanitaires, culturelles et de loisirs, dans un environnement physique et moral assaini. Il doit être un cadre de vie propice aux productions intellectuelles.
Ce mieux-être ne s’acquiert pas. Il se conquiert par l’engagement de l’étudiant aux cotés des autorités universitaires dans une dynamique comportementale qui bannit la confrontation au profit de la concertation.
Dans ce processus de survie académique, chaque geste, chaque parole comptent pour amoindrir les nuisances, enrayer les suspicions et surmonter les frilosités pour l’instauration d’une culture pédagogique.
« Impossible n’est pas étudiant » suis-je tenté de dire !!!! L’engagement efficace des étudiants sous la houlette de la Commission sociale à l’occasion de la récente quinzaine de l’Hygiène fonde mon optimisme. Vous aviez mis la main à la pâte en vous impliquant conséquemment dans les activités qui ont jalonné cette quinzaine. Vous avez planté, nettoyé, astiqué, réparé, dans une ambiance bon enfant, faite de détermination et d’abnégation. Vous aviez fait preuve d’une parfaite appropriation de l’événement.
Nous vous en félicitons et vous réitérons notre entière disponibilité à vous accompagner dans la prise en charge des préoccupations sociales.
Auparavant, l’équipe sortante de la COMSOC, sur les recettes d’une activité lucrative, avait octroyé une trentaine de bourses en solidarité à des camarades étudiants.Un autre comportement exemplaire nous est fourni par les étudiants du Forum des Jeunes Leaders : je veux nommer le FOJEULA qui a offert au CROUS 100 poubelles. Cela renforce notre optimisme sur cette nouvelle attitude plus participative que revendicative. Cultivons alors l’esprit de Concertation et de coopération à la place de la Confrontation. Il ya une telle joie à discuter, identifier les difficultés, envisager des solutions et les mettre en œuvre dans la cohésion et le respect des identités.
Comme à l’accoutumé, le CROUS sera toujours à vos côtés pour mener à bien toute action d’amélioration de vos conditions de séjour au campus.
Mmes, Mrs.
Les réformes universitaires entreprises par l’Etat du Sénégal à la suite des Concertations Nationales sur l’Enseignement Supérieur et la Recherche connaissent une mise en œuvre porteuse de performances, malgré des débuts assez difficiles.
Sous l’éclairage des recommandations, la tutelle a entrepris la réorientation du système d’enseignement supérieur vers les sciences, la technologie et les formations professionnelles courtes ainsi que la mise en place des technologies de l’information et de la communication au cœur du développement de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Il s’agit d’instaurer un système fiable, stable et performant grâce à l’amélioration du pilotage par la réforme de la gouvernance des établissements publics d’enseignement supérieur.Cette nouvelle politique mise en œuvre par le Professeur Mary Teuw NIANE que nous encourageons dans ses initiatives parfois difficiles, mais toujours pertinentes et opportunes, réinstaure à terme nos valeurs académiques émoussées.
Notre système d’enseignement supérieur et de recherche reconstruit à partir d’une réflexion endogène génitrice d’un programme assis sur nos réalités socioéconomiques et conforme aux normes internationales, retrouve une identité articulée au Plan Sénégal Emergent qu’il irrigue en ressources humaines de qualité.
Au total 302 milliards de FCFA vont être investis dans l’Enseignement supérieur et la recherche pour combler les déficits et mettre sur orbite le label « ETUDIER AU SENEGAL ». La gestion participative, transparente et vertueuse sera assurée grâce aux nouvelles dispositions introduites par la « Loi Cadre sur l’Enseignement Supérieur ».
La pose de la première pierre de l’université Mawlana Cheikh Ibrahima NIASS de Kaolack a révélé au grand jour la forte admiration du président de la République envers le Ministre Mary Teuw NIANE pour son courage, sa loyauté et son intégrité.
En homme d’actions, vous aimez faire bouger les lignes et avancer, mu par votre foi dans la justesse de la cause et l’effort surhumain pour améliorer l’existant. Et vous vous installez très souvent loin devant les acteurs figés sur des acquis passagers au détriment de la durabilité porteuse de mieux être collectif.
Votre noble motivation vous fait triompher sur les inerties qu’engendrent la peur de l’inconnu ou l’instinct de conservation qui plombent les volontés. « Ça a toujours l’air impossible jusqu’à ce que cela se réalise » disait Mandela

Mr le Recteur :
Nul besoin de réinventer la roue. Nos propos d’hier sont d’actualité. La Mission du CROUS étant intimement liée à la vôtre dont le caractère académique ne saurait occulter les soubassements sociaux, nous nous félicitons du bel esprit de collaboration qui vous anime depuis votre installation à la tête de l’Université Gaston Berger. Votre double qualité de Recteur et Président du Conseil d’administration du CROUS offre une passerelle institutionnelle de contrôle et d’appui dans l’ajustement de nos actions aux impératifs pédagogiques. De manière plus large, nous manifestons notre ouverture et notre disponibilité à toutes les autorités du Campus pédagogique pour toujours recueillir ou partager des idées porteuses de mieux être pour nos étudiants.
Mr le Ministre, Mmes, Mrs:
Je ne saurais terminer sans rendre un hommage sincère à tous les travailleurs du CROUS. Acteurs incontournables de la mise en œuvre de la politique sociale, ils assument pleinement leur responsabilité, avec disponibilité et compétence. Tous jouissent au quotidien du bonheur d’engager et d’agir.







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