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CONFÉRENCE SUR LE MIEUX-ÊTRE DE L’ÉTUDIANT: le discours du SG de la COMSOC, Alpha Mamadou SALL.

Lundi 27 Juillet 2015

Conformément à la tradition sénégalaise de l’hospitalité et aux exigences de la civilisation protocolaire, Monsieur le MESR, Pr. Mary Teuw NIANE, permettez-moi au nom de la COM-SOC et au mien propre, de témoigner tout notre contentement à partager avec vous cette tribune et de vous dire BIENVENU à l’Université Gaston Berger de Saint Louis, BIENVENU à cette université d’excellence prouvée, d’excellence confirmée malgré tout.

Aujourd’hui, Monsieur le Recteur, Président de l’A.U, votre université, par l’entremise de la COM-SOC des étudiants de Saint Louis, a choisi d’organiser une conférence sur un thème qui a fait couler dans un passé récent beaucoup de salive et d’encre et parfois même du sang : « Les réformes de l’enseignement supérieur sont-elles pour le mieux-être de l’étudiant ? »
Mesdames et Messieurs nos chers camarades étudiants, nous avons choisi ce thème très sensible pour plusieurs raisons. Nous l’avons choisi d’abord pour montrer que nous ne sommes pas assimilables et jamais nous n’accepterons d’être comparés par aucune analogie intellectuelle qui puisse être, à ces gens de la presqu’île du cap vert qui, au lieu d’utiliser la force de l’argument, utilise l’argument de la force. Nous avons voulu démontrer à tout le monde intellectuel du Sénégal et du monde entier que nous ne fuyons guère les débats. Mr. le Ministre, les étudiants de l’UGB n’ont aucunement peur de se frotter à tout intellectuel qui le souhaite. Ici, nous formons la classe la plus éveillée de cette république. Mr. le MESR, ici, se réveille la crème intellectuelle du Sénégal. Nous avons tous les arguments à notre disposition pour dire ce que nous pensons. Et, aujourd’hui plus que jamais, nous sommes déterminés à dire ce que nous pensons de vos réformes. Enfin, nous nous sommes posé cette question et d’ailleurs aussi nous vous l’avons posé pour faire le bilan de ces réformes issues de la concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur et instituées par un décret présidentiel. Après deux ans, nous avons pensé à prendre notre balance pour jauger les répercussions de ces réformes de 2013.


Chers Camarades, notre modeste intelligence n’a pas pensé à tenir cette conférence pour créer une quelconque aubaine à qui que ce soit, pour se refaire une santé morale, pour se réconcilier. NON ! Nous ne sommes animés que par le sentiment de bien faire et avant la fin de ce discours, nous étalerons point par point ce que nous attendons de cette rencontre intellectuelle d’échange sur le plan concret.
Monsieur le Ministre, invité et conférencier du jour, permettez-nous de vous planter le décor de l’UGB 2015 et vous dire ce que vous devrez faire pour régler cette situation ténébreuse des conditions de l’ESR, situation ineffable dans laquelle nous vivons.


Monsieur le Ministre, excellence, permettez-nous de vous dire très sérieusement que vous avez déjà pensé à l’ESR en tant qu’institution, en tant que système, il est maintenant arrivé l’heure historique de penser, s’il vous plait, à l’étudiant de l’ESR. Mais, Mr. le Ministre quand est-ce qu’arrivera le jour où vous direz : « ça, c’est pour les étudiants. »


Messieurs les grands maîtres-réformateurs, vous avez beau pensé et réfléchi pour le système de l’ESR le plus pertinent et le mieux à même de satisfaire les demandes sociétales, avec de pauvres étudiants moribonds qui ne mangent pas à leur faim, ni en qualité et rarement en quantité, des étudiants qui ne peuvent pas se procurer l’eau nécessaire pour étancher leur soif de chacal sanarois, des étudiants qui s’entassent dans des chambres à six (06) voire sept (07), des étudiants qui, malades du fait d’un climat social assassin, ne peuvent pas trouver les soins adéquats.
Monsieur le Recteur, sans être fataliste et n’étant évidemment pas dans le secret des Dieux, je puis vous dire, avec beaucoup d’assurance d’ailleurs que jamais nous n’aurons cet ESR escompté dans ces conditions.


Monsieur le Recteur, si vous vous rappelez à nos heures de transe guerrière, je vous avais dit que notre niveau et label d’excellence sont en train d’être biaisés par les exécrables conditions sociales des services du CROUS. Oui, faut-il le dire ici et devant tout le monde, dans cette université d’excellence pédagogique, des étudiants bien partis pour faire partie des grands bâtisseurs de l’avenir ont trépassé parce que mangeant chaque jour ce que Dieu fait du « Niankatangue » avec cailloux, oui, du « niankantangue Khérr » qui fatalement se logent dans les appendices de ces étudiants leur causant ainsi des appendicites. Et pire encore, comme si la mauvaise qualité d’un repas ne suffisait pas pour démontrer le mauvais état de ces services, le CROUS reçoit avec un accueil d’une rare précarité ces étudiants victimes d’appendicite dans son centre médical sans médicaments pour les laisser mourir là-bas. Pour régler cette situation sociale, faudrait-il au-delà des efforts qui s’imposent au CROUS néanmoins penser à revoir à la hausse le budget qui depuis 2009 est resté intact ?


Mr. le Ministre, tant que nous restons dans ces conditions précaires, notre excellence sera sujette à débat dans des débats télévisés. Mr. le Ministre, l’excellence ne se décrète pas, elle s’entretient, se construit et je suis tenté de dire les hommes avant les institutions.


Excellence mes chers camarades Etudiantes et Etudiants, excellence Monsieur le Ministre, excellence Monsieur le Recteur, excellence Monsieur le D.G du CROUS, excellence les honorables invités, RASSUREZ VOUS !
Rassurez-vous parce que notre excellence ne va pas seulement baissant, elle va aussi résistant face à tout ce que nous vivons dans la vie de tous les jours. Nonobstant le fait que toutes les conditions sont réunies pour former des médiocres et des passables, nous gardons quand même le cap. Camarade, malgré le fait que tu sois hébergé au village K, malade et sans bourse, orphelin, rassures-toi. Camarade, reste debout malgré le fait que tu traines, par le fait du resto 01, un ulcère et que pour de l’eau, il faut faire ce parcours du combattant jusqu’au village L. Rassure-toi et bats-toi ! Tu es un sanarois excellent dans l’âme. N’oublie jamais que tu es venu avec la mention et ta sœur compte sur toi. N’oublie jamais que tu es de l’UGB de Saint Louis, quoiqu’il puisse se passer, tu es tenu de demeurer excellent, tu dois décrocher pour ce qui t’attende.

Par ailleurs, et de l’autre côté, nous la COM-SOC des étudiants de l’UGB de Saint Louis, nous ne ménagerons aucun effort, nous ne lésinerons sur aucun moyen pour t’accorder le salut social. Nous sommes et resterons toujours là à nous battre pour ton mieux être et ton bien être, à te trouver les meilleures conditions de vie et de travail. Dans cette longue marche que tu as entreprise vers l’excellence, nous, les chevaliers de l’UGB, nous nous mettrons sous le soleil pour que tu puisses arriver au bout de ton chemin.
Les réformes de l’ESR sont-elles pour le mieux-être de l’étudiant ? OUI ou NON, ce qui est sûr, c’est que la réponse se doit d’être catégorique, claire et bien argumentée.
Aussi, Pr. Mary Teuw NIANE, permettez-moi de vous dire ce que nous attendons de ces échanges aujourd’hui. Nous attendons de vous une motivation exacte du pourquoi de ces réformes, du pourquoi vous pensiez qu’il fallait réformer, qu’il fallait augmenter d’une manière faramineuse les droits d’inscriptions entre autre question. Mais par contre, ce que nous attendons de vous aujourd’hui, avant de regagner Dakar, c’est que vous nous laissiez un projet débuté de pavillons préfabriqués, d’un château d’eau, d’une pharmacie digne de ce nom, entre autres réalisations. Nous ne voulons pas que vous essayez de nous vendre du vent, pas de promesses intellectuelles, pour éviter de dire, politiciennes.
Mr. le Conférencier, aujourd’hui, la Com-Soc et les étudiants de l’UGB vous offrent une opportunité historique de changer l’Université sénégalaise socialement parlant. Aujourd’hui, nous étudiants qui murmurions dans nos chambres les réformes de Mary TEUW devons également saisir cette opportunité historique pour dire tout ce que nous pensons des réformes, et pas de la personne, car personne ne peut s’autoproclamer juge des valeurs. Aujourd’hui nous allons débattre, peut-être nous allons nous battre avec l’épée de l’argument parce qu’intellectuellement très outillé.

Mr. le Recteur, permettez-moi de dire à notre invité de nous rendre notre excellence parce qu’il est au service du développement.
A VOS ARGUMENTS,


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