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Cinéma: " Momo le doyen" projeté hier à Saint-Louis, en présence du réalisateur.

Jeudi 16 Janvier 2014

Laurent Chevalier, l'auteur de la version "ciné" de "L'enfant Noir" de Camara Laye, était hier avec le public de l'Institut Français de Saint-Louis pour présenter son documentaire "Momo le doyen"


Qui ne se rappelle pas le Bembeya Jazz ou Kélétigui et ses Tambourinis, et tous ces orchestres nationaux qui ont fait les beaux jours de la Guinée de Sékou Touré? Exceptés lBoubacar Demba Camara, Cheikou Diabaté et peut-être Kélétigui Traoré, on connaît bien moins les musiciens talentueux qui composaient ces formations légendaires.

Le film de Laurent Chevalier projeté hier à l'Institut Français rend hommage à l'un d'eux, Momo Wandel Soumah (1926-2003). Du saxophoniste des Tambourinis, le documentaire dresse un portrait émouvant qui compile cinquante heures d'images tournées entre Conakry, Limoges et Amsterdam, sur les traces d'un génie mal connu, grand pionnier de la musique guinéenne, un personnage atypique mais attachant, porté par son rêve de retourner le jazz à ses racines africaines.

"Ma rencontre avec Momo date de l'époque où je cherchais quelqu'un pour faire la musique de mon film "l'enfant noir", raconte le cinéaste français. Leur collaboration ne s'est pas arrêtée là, elle passera aussi par Baobab Circus, le premier cirque ouest-africain et des concerts en Europe. "Momo le doyen" est un film remarquable sur un homme de son siècle, engagé jusqu'au bout dans sa passion, le portrait d'un africain dont on est fier, celui d'un artiste qui force le respect.

Charles Camara


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