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Enseignement du Saint Coran : la régression de NDAR, inquiétante

Lundi 5 Juin 2017

Enseignement du Saint Coran : la régression de NDAR, inquiétante
Saint-Louis n’aura gagné aucun prix au concours national de Coran, organisé, la semaine dernière, à Dakar, au moment où les autres régions du pays s’illustrent brillamment.

Une régression inquiétante qui prouve la mise en péril d’un legs séculaire, patrimoine que plusieurs générations précédentes ont préservé avec jalousie. N’eût été la victoire de Mouhamadoul Bachir SAMB, un petit fils d’El Hadji Bachir SAMB, à une compétition nationale masculine pour représenter le Sénégal à Dubaï, NDAR et son grand titre de berceau d’enseignement du Saint Coran, resterait sans distinctions, cette année.

Pourtant, le taux de prolifération des daaras grimpe sans imprimer à l’enseignement la qualité et la rigueur qu’elles exigent. Enseigner le Saint Coran est devenu, pour certains, un simple business, un tremplin pour s’enrichir et non un sacerdoce religieux, un pacte avec le Seigneur. Ce manque de sincérité qui guidait l’engagement des précurseurs (Cheikh Ibrahima Datte, Serigne Mohsine Diop, Serigne Mamoune Ndiaye, El Hadj Bachir Samb, Serigne Baye Fall, ect) impacte aussi négativement  sur l’inquiétant niveau d’enseignement. De ce fait, les houfazs( élèves ayant maitrisé le Sain Coran) deviennent, de plus en plus, rares.

Des daaras fictifs et des parents inconscients …

À Saint-Louis, certaines institutions coraniques n’existant que de nom. Leurs détenteurs le confient à un néophyte et ne s’y rendent que très rarement. Ils profitent ainsi de cette ruse pour trouver des financements. Certains, plus futés, confèrent vite au daara, le statut d’institut islamique, sans atteindre ce stade, pour forcer le marketing et amasser plus de fonds. La mendicité, grimpante dans certains daaras situés aux périphéries de la ville, la menace devient plus persistante.

Au même moment, l’importance que les parents accordent à l’éducation religieuse de leurs enfants, s’estompe dangereusement. La plupart préfèrent, désormais, injecter des sommes faramineuses pour des colonies de vacances et des apprentissages parallèles. Le maitre coranique, malgré ses efforts quotidiens n’est rétribué mensuellement que d’un petit billet de banque.

Moderniser l’enseignement

Certains maitres coraniques, conscients de la nécessité de suivre le rythme du monde, adoptent de nouvelles démarches pour permettre aux enfants de maitriser facilement le Coran. Certains, font passer par exemple, une lecture audio qu’imite tous les enfants. Au-delà de développer la mémorisation. Ce procédé permet d’embellir les cordes vocales des enfants qui s’habituent à se conformer à la lecture des Cheikhoul Quraa (Grands récitateurs) tels que Mahmud Khalil Al Hosary, Abdoul Bassit Mouhamad Abdou Samad, Mohamed Siddil Minchawy, Habdallahi Basfar, et tant d’autres.

Il est temps d’encadrer les initiatives individuelles de création de daaras par une étude préalable de la maitrise du Saint Coran du prétendant formateur. S’en suivra, ensuite, une enquête sur sa moralité et sur les motifs de son engagement.

À cela s’ajoute, par ailleurs, la nécessité d’organiser des conférences pour booster l’émulation à l’interne et pousser les enfants à exceller. Les talents détectés vont compétir ensuite au cours d’un concours local.

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1.Posté par Doomou Ndar le 05/06/2017 21:08
Bel Article ! Avec un Juste Diagnostique de la Situation; Une Bonne Expertise du Sujet !!! Que de dire de plus sinon que les "Serigne Daara" manque de Sérieux dans le Sacerdoce que requière leur vocation et Métier ! C'est malheureux que de le dire, mais bon nombre d'entre eux sont devenu Très Matérialiste et plus Mondain que le musulman lamda.. Et quand il en existe de rare spécimen; Personne ne les Soutien: Et je profite de la tribune pour rendre hommage ou seul ou l'un des seuls qui nous donne fierté dans le domaine: Serigne THIERNO GUAYE à NDJOLOFENE !

2.Posté par Issakha le 05/06/2017 22:11
Article très pertinent et très courageux. Notre ville régresse en tout du fait du TENDRE LA MAIN CONTINU. Les enfants ne vont plus ni à l'école coranique, ni à l'école formelle. Les hommes ne font plus aucun effort pour se réaliser. Ils prennent plusieurs épouses et continuent à vivre chez leurs parents. Les grands places prolifèrent. nPour un rien on pleurniche et on tend la main.
Nous attendons un article de la même envergure sur l'école, le travail, le djoom.

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