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FW13, la tomate qui ne pourrira jamais

Dimanche 20 Juillet 2014

Un chercheur spécialisé dans l’agro-alimentaire a mis au point une nouvelle variété de tomate. Sa particularité ? Elle ne pourrit pas, confit doucement et n’est pas un organisme génétiquement modifié. Nom de code FW13. Derrière ce nom un peu barbare se cache une nouvelle variété de tomate pas comme les autres. Mis au point par un chercheur spécialisé en agro-alimentaire, Sylvain Bontems, ce fruit de couleur jaune à l’étonnante particularité de ne pas pourrir. Avez-vous déjà partagé cet article? Partager sur FacebookPartager sur Twitter Facebook Twitter "Cette tomate se comporte comme une datte, elle perd son eau, sa teneur en sucre augmente. Elle confit sans pourrir", explique Bontems interrogé par l’AFP.

En effet, lorsque la tomate mûrit, elle se dessèche et ne peut donc pas pourrir. Sylvain Bontems travaille pour Syngenta, une société suisse spécialisée dans la chimie et l’agro-alimentaire. Non loin d’Avignon, le chercheur dispose d’un centre de recherche mondial pour tenter de créer de nouvelles variétés de tomates, poivrons, melons et courgettes. La région a notamment été choisie par l’entreprise pour son sol froid au printemps, son été chaud, sec et ensoleillé.

"Il faut que les nouvelles variétés puissent réciter aux variations de températures", explique Régis Cambon, responsable du centre. Pas de modification génétique Pour élaborer un nouveau fruit, les spécialistes ont utilisé une méthode dite d’hybridation. "Tu prends un parent A qui a un beau calibre, résistant aux parasites mais peu fameux. Et un parent B, petit calibre mais avec un beau fruit. Et tu hybrides" sans aucune modification génétique, explique Sylvain Bontems.

Mais si le protocole peut paraitre simple, il demande beaucoup de technicité. Il faut tout d'abord faire un long travail de recherche afin de trouver les variétés les plus intéressantes. Pour ce faire, le chercheur consulte les catalogues qui répertorient toutes les variétés ou se rend directement dans la nature. Une fois trouvée, il essaye d’identifier les caractéristiques de la variété dans un de ses gènes. "L’arrivée du génotypage, il y a 15-20 ans, a révolutionné le métier et permet de pouvoir travailler avec une plus grande diversité", ajoute-il. Les chercheurs n’ont désormais plus besoin de faire pousser une variété pour expérimenter ses caractéristiques. Il suffit de prélever un morceau de la feuille et d’établir son ADN pour voir si la variété dispose de tel gène de couleur, de résistance ou de goût. Toutefois, les recherches sont longues, en moyenne il faut toujours entre 10 et 15 ans avant de pouvoir commercialiser le produit.

La société Syngenta est le leader mondial dans la recherche liée à l’agriculture, notamment dans la production de pesticides et semences. Pour tenir cette position, l’entreprise débourse entre 8 et 12% de son chiffre d’affaires par an, soit 1,25 milliard de dollars. Étape de validation Pour valider les nouvelles variétés, le produit doit être passé au crible par le groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences (GEVES). Si la nouvelle variété est "distincte", "homogène", "stable", elle pourra alors être inscrite au catalogue pour ensuite être commercialisée dans toute l’Europe. "Un obtenteur doit justifier que sa variété n’existe pas déjà. Ce peut être un critère de découpe, de taille de fruits ou de résistance aux maladies par exemple", rapporte un porte-parole du GEVES.

Toutefois, les semences potagères ne sont pas soumises aux critères prioritaires, comme la résistance aux maladies. Chaque année, plus de 600 nouvelles variétés sont inscrites au catalogue français, qui en dénombre déjà 9.000. Elles sont élaborées par les grands semenciers, mais aussi des groupes plus modeste ou la recherche publique. Toutefois, une nouvelle variété n’est pas forcément meilleure au goût... "Les grands semenciers veulent vendre beaucoup de semences aux agriculteurs qui travaillent avec la grande distribution. Or le goût arrive à maturité, et la maturité, la grande distribution n’en veut pas", affirme Guy Kastler, délégué général du Réseau Semences Paysannes repris par l'AFP. Suivez-nous sur Facebook Vous êtes déjà abonné ? Ne plus afficher TOP VIDÉO La touchante réaction d'un éléphant libéré après 50 ans de maltraitance Vos réactions : Poster le commentaire VIDEOS

En savoir plus: http://www.maxisciences.com/tomate/fw13-la-tomate-qui-ne-pourrira-jamais_art33031.html
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