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Groupe EI: un Sénégalais parmi les auteurs d'un attentat en Irak?

Mercredi 29 Avril 2015

Parmi les trois kamikazes qui ont mené le triple attentat suicide de samedi dernier, dans le nord de l'Irak, figurerait un Sénégalais. Il conduisait l'une des voitures piégées dont l'explosion a tué quatre soldats irakiens au niveau du poste frontière de Toureibil, entre l'Irak et la Jordanie. C'est ce que révèle un communiqué posté sur internet par l'organisation Etat islamique. Si cette information devait être confirmée, ce serait la première fois qu'un Sénégalais ou un Sénégalais d'origine est cité par le groupe islamiste.


L'ONU estime à 25 000 le nombre de combattants étrangers dans les rangs jihadiste. Photo : un membre de l'organisation EI en Syrie, le 29 juin 2014.
L'ONU estime à 25 000 le nombre de combattants étrangers dans les rangs jihadiste. Photo : un membre de l'organisation EI en Syrie, le 29 juin 2014.
Abu Jaafar al-Senegali serait son nom de guerre, comme le veut l'usage dans les milieux jihadistes. De cet homme, on ne connaît que très peu de choses, même pas son âge. Il est présenté par l’organisation Etat islamique comme l'un des trois kamikazes qui faisaient partie du groupe des cavaliers Al Fursan. Selon le groupe EI, Abu Jafaar al-Senegali serait mort dans l'operation suicide menée à la frontiere jordanienne avec deux autres combattants étrangers, un Belge et un Français.

Selon certaines sources, il est possible qu'il soit Sénégalais, mais il ne faut pas exclure qu'il puisse venir d'un pays européen. Selon le spécialiste Bakary Sambe, chercheur à l'université Gaston Berger de Saint-Louis, il n'y a pour l'heure aucune information qui laisse penser qu'il serait parti du Sénégal. Aucune source sérieuse, explique l'expert, n'a pu à ce jour retracer son parcours et son itinéraire militant.

Selon Bakary Sambe, il est intéressant de comprendre pourquoi le groupe Etat islamique le cite comme Sénégalais. Cela relève d'une stratégie de communication visant à montrer que non seulement le groupe reste opérationnel malgré la perte de Tikrit en Irak, mais aussi qu'il continue de s'étendre et de s'internationaliser. Reste que pour le moment, rien ne prouve que le cas Abu Jaafar soit le fruit d'un jihadisme sénégalais endogène ni qu'une quelconque filière structurée existe au Sénégal. En revanche, une alerte sérieuse est donnée, conclut Bakary Sambe. Les salafistes sont en train de tisser petit à petit leurs réseaux dans la sous-région ainsi qu'au Sénégal.

Combien de jihadistes issus de l'Afrique subsaharienne ?

Contrairement au Maghreb, les Etats d'Afrique subsaharienne n'ont jamais communiqué de chiffres officiels sur le nombre de leurs ressortissants actuellement au jihad en Syrie ou en Irak. L'Afrique du Nord est l'une des zones les plus touchées au monde avec en tête 3 000 Tunisiens et près de 2 000 Marocains, mais en Afrique de l'Ouest et centrale l’ampleur est moindre.

Ces derniers mois, deux Français d'origine tchadienne d'une vingtaine d'années ont été tués en Syrie dans les rangs de l'organisation Etat islamique. Mais actuellement, c'est surtout la branche libyenne de l'organisation Etat islamique qui attire des combattants africains, principalement maliens, soudanais ou encore mauritaniens.

Sous la bannière rivale d'al-Qaïda, une dizaine de Sénégalais ou de Franco-Sénégalais combattent aussi en Syrie. Parmi eux, Omar Diaby, dit Omsen est d'ailleurs émir d'une brigade actuellement au combat à Idlib en Syrie. Entre 2013 et 2014, cet ancien du grand banditisme était considéré comme l'un des principaux recruteurs de jihadistes français en Syrie.


RFI.FR


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