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L’islam admet la transplantation d’organes (religieux)

Vendredi 11 Mars 2016

L'Islam admet la transplantation d'organes, mais seulement en respectant l'éthique musulmane, a soutenu le guide religieux Serigne Mouhammedou Abdoulaye Cissé.

''La religion musulmane permet la transplantation des organes dans le seul objectif de soulager un malade musulman ou non musulman souffrant d'une insuffisance, soit-elle rénale ou autre, en lui faisant don d'un des deux reins sains que possède un tiers'' a-t-il confié, précisant que ''cela est permis et méritoire''.

Imam Ratib de la grande mosquée Masjidoul Ihsaane de Saint Louis Cissé animait, jeudi, une conférence publique sur le thème : ''Religions et Dons d'organes'' lors de la célébration de la journée mondiale du rein initiée à l'intention de l'Amicale des insuffisants rénaux (AIR) de la clinique ABC Hémodialyse de Dakar.

Le conseil des ministres a adopté en septembre 2015 le projet de loi relatif au prélèvement, à la transplantation d'organes et aux greffes de tissus humains.

Selon le conférencier, l'islam ne se limite pas à la charité exprimée par l'argent. Mais, il étend cette notion à toute œuvre charitable. ''Donc faire don d'un organe rentre dans ce cadre et dépenser son corps pour l'amour de Dieu est une œuvre noble et charitable'', a-t-il fait noter.

D'après le guide religieux, seul un individu adulte et sain d'esprit peut faire don de ses organes, indiquant qu'un enfant n'a pas le droit de le faire car il ne peut pas déterminer où se trouve son intérêt.

A l'en croire, le problème de transplantation d'organes ou de dons d'organes ne trouve pas dans des textes clairs sur le Saint Coran. ''Et c'est un phénomène qui n'a jamais existé durant la période du Prophète Mouhamed (PSL) ni durant la période de ses compagnons''.

Il a souligné que la découverte de la possibilité d'une transplantation d'organes est apparue dans les années 1950. Ce qui fait que les oulémas du monde entier ont été interpellés pour trouver une réponse religieuse par rapport à la dimension éthique de cette question.

Il a fait savoir que c'est l'Organisation de la conférence islamique (OCI) à travers le conseil des oulémas, qui soutient que le prélèvement d'un organe d'un corps humain pour le greffer dans une autre région du même corps, (peau ou os) est permis, à condition d'avoir la certitude qu'une telle opération comporte plus d'avantages que d'inconvénients.

Mais aussi, explique encore Imam Cissé, le prélèvement d'un organe du corps d'une personne pour le greffer dans le corps d'une autre personne est permis, si la partie prélevée se renouvelle (régénère naturellement) comme la moelle osseuse ou la peau.

De même, explique imam Cissé, l'utilisation d'une partie d'un organe amputé du corps d'un patient pour cause médicale pour un autre patient comme la greffe de la cornée est également permise, tout comme le transfert d'un organe vital comme le cœur d'une personne vivante au profit d'une autre personne est interdit.

''Le prélèvement d'un organe d'une personne vivante est interdit, si ce prélèvement peut perturber une fonction essentielle pour sa survie'' a dit l'islamologue.

''Même si celle-ci n'en dépend pas, comme le prélèvement des rétines'', a-t-il expliqué avant que confié que ''l'islam interdit toutes formes de trafic d'organes humains, leur vente ou leur publicité''.

APS


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