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« La Démocratie n’est pas un long fleuve tranquille ». Par Louis CAMARA

Mercredi 24 Février 2021

( À la mémoire de Mamadou Diop et de tous les martyrs tombés pour la Démocratie)


« La Démocratie n’est pas un long fleuve tranquille ». Par Louis CAMARA
1. Du côté de la vérité                                                                      
Souillée, piétinée, étranglée, violée,
Salie, trahie, avilie, meurtrie,
La Démocratie gémit et se tord de douleur
Sous les coups de boutoir de ses contempteurs
Sans pitié pour sa fragile constitution.
Mais ses partisans, outrés du sort qui lui est fait
Promettent de se mobiliser pour la protéger.
Beaucoup même se disent prêts à se sacrifier
Pour éviter à tout prix qu’elle soit dévorée
Par le monstre sans visage qui la menace.
Pendant ce temps les adorateurs du veau d’or
Trafiquants de terres, de gaz et de pétrole
Toujours plus avides de richesses et de pouvoir
Conspirent à tous vents car ils sont décidés
À tuer dans l’œuf toute tentative d’opposition
À leur ignominieux et funeste dessein :

Anéantir partout la justice et la liberté.

Leurs armes favorites sont le mensonge,
La calomnie, la délation et la terreur
Qui leur permettent de semer la peur et la désolation.
Aussi déterminés que ces zélés prédateurs
Les soldats et les combattants de la Démocratie
Fourbissent leurs armes avec résolution
Ayant aussi à cœur de faire triompher leur cause.
Sage arbitre de ce combat de gladiateurs
Le peuple souverain monte la garde et surveille
Le mouvement des troupes et leur stratégie.
En temps opportun il saura, c’est certain,
Choisir le bon camp et s’il le faut intervenir
Pour faire pencher la balance du côté de la vérité.
 
2. Alternance avortée        

A l’aube de la seconde alternance
Les cœurs de tous ceux qui aspiraient au changement
Etaient emplis de ferveur et palpitaient d’espoir
Croyant que le grand soir était enfin arrivé.
Les nouveaux élus faisaient miroiter la promesse
De lendemains meilleurs et de progrès sans précédent.
Mais très rapidement les choses se sont gâtées.
Dans les villes aussi bien que dans les campagnes
La désillusion n’a pas tardé à gagner les esprits
Et les miracles annoncés ne se sont pas produits
Les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs
Et nombre de « grands projets » extraordinaires
Se sont avérés n’être que de vils éléphants blancs.
Le panier de la ménagère déjà si léger
Est peu à peu devenu désespérément vide.
Quant aux libertés même les plus élémentaires,
Elles se sont rétrécies pire qu’une peau de chagrin
Nous rapprochant plus des dictatures bananières
Que des pays démocratiques exemplaires.
Mais le pire est venu de la justice et du parlement
À présent régentés par le pouvoir exécutif
Ce qui dans toute république vraiment respectable
Est une aberration voire une monstruosité.
Et voici que s’en mêle une terrible pandémie
Qui a fini de mettre le pays à genoux
Et qui menace même de le pulvériser
Si d’efficaces mesures ne sont pas prises à temps.
C’est pourtant ce moment crucial qu’ont choisi certains
Pour faire éclater un ignoble scandale
Qui ébranle les fondements de notre société !
 
3. Au nom de la Démocratie

La dévolution monarchique étant écartée
Il n’est pas question d’évolution vers la monarchie
Et nul n’acceptera que soient vendangées
Nos libertés si chèrement acquises.
Levons-nous et tous ensemble comme un seul homme
Refusons de nous laisser mener en bateau
Par ceux qui, à tort, se croient au dessus des lois
Et veulent imposer leurs désirs et leurs volontés
Au mépris des principes qui régissent la nation !
Tout le monde se souvient de ce fameux vingt trois juin
Où le pays tout entier a soudain basculé,
S’opposant à ce que l’on voulait lui imposer
Et qui ne répondait nullement à ses aspirations.
Le sang a coulé et des martyrs sont tombés
Pour que flotte l’étendard de la liberté
Pour que triomphent la justice et la vérité
  •  
Aurions-nous déjà oublié ces glorieux instants
D’une Histoire qui se construit jour après jour
Au fil du temps et des gouvernements ?
Ah ! Souvenons-nous de ceux qui ont versé leur sang
De ceux qui ont sacrifié leur jeunesse et leur vie
De ceux qui ont refusé la forfaiture
Et n’ont pas voulu que l’on bafoue la république,
De ceux qui sans peur et sans hésitation
Sont restés debout en première ligne
Offrant leur poitrine aux escadrons de la mort
Pour que vive et triomphe l’idéal commun.
Rendons hommage à la mémoire de ces héros
En poursuivons le combat pour la Démocratie !
 
   
Louis CAMARA
Ecrivain et poète
Lauréat de la Fondation Léopold Sédar Senghor

   


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1.Posté par kayamagan le 26/02/2021 15:58
Tout simplement sublime! Merci M. Camara vous êtes aussi un grand poète, nous sommes fiers de vous.

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