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La Francophonie ou l’énorme poids du tourisme face à la « Franco folie ». Par Mouhamed Faouzou DEME

Vendredi 21 Novembre 2014

Évaluer et comparer l'attractivité touristique est une nécessité de gouvernance
Nous parlons tous Francophonie depuis plus d’un mois, et l’heure est à nos pieds. Nous voudrions, à une semaine de l’événement, aborder le sens de cette grande conférence, sous l’angle économique et du terme « événementiel » qui est un élément important dans le tourisme. (Hébergement, restauration, transport, et achats de souvenirs) etc… En matière de tourisme, comme dans d'autres domaines, des outils d’impacts et de comparaison (benchmarking) internationale se développent. Le plus utilisé et mentionné est l'Indice de compétitivité du voyage et du tourisme fait par le Travel and Tourism Competitiveness Index, (TTCI) établi dans le cadre des travaux du Forum économique mondial (WEF) World Economic Forum. Le Forum de Davos. Rappelons que les bons investisseurs d'hier sont les meilleurs ambassadeurs de notre tourisme.


L'Indice de compétitivité du voyage et du tourisme couvre également l’événementiel.

L'accumulation de la richesse des nations découle du solde positif de leurs échanges extérieurs et le tourisme en est un. Produit d’exportation par excellent pas comme les autres, il est le socle du développement économique et de l’émergence par l'enrichissement des nations au moyen de ses leviers qui jouent sur la transversalité du secteur. Il pèse plus de 1400 milliards de dollars en produit d’exportation.

L'économie est un «jeu» à somme nulle. « Tout le monde ne pouvant gagner, ce que certains gagnent, d'autres le perdent ». C’est cela qui nous est arrivé sur notre tourisme avec la Gambie et le Cap-Vert.

Suivre ce lien, pour en savoir plus

 Affaiblissement de nos établissements hôteliers et du petit producteur indépendant, inexistence des commandes publiques etc…

Beaucoup d'économistes ne manquaient pas de rappeler qu'il n'y a pas d'économie sans justice, et sans contrôle. Or dans l’investissement du secteur du tourisme et plus particulièrement dans les résidences et la parahôtellerie, y règnent une mafia et des pratiques peu orthodoxes. La triche, et la loi du plus fort dictent leurs lois dans cette station balnéaire, qui jadis faisait la fierté du Sénégal et de la sous régions ouest Africaine.

Redonner confiance à tous, passera par une remise en ordre des structures en charge de cette économie en trois grands axes : Le cadre général et réglementaire (système politique, sécurité, santé, soutien au secteur du tourisme), les infrastructures existantes (transports aérien et terrestre, infrastructure touristiques, d'information et communication, compétitivité des prix), les ressources (financières, humaines, éducatives, adaptation à l'accueil des voyageurs et des touristes, ressources naturelles et culturelles).

A quelques jours, de ce grand événement de la francophonie, il est important de mettre en place des outils de mesure de l’impact économique de cet « événement touristique », pour que de façon définitive l’Etat, puisse comprendre l’apport positif du tourisme sur les territoires. Notons également qu’il existe plusieurs cas d’événements, dont les principaux et les plus importants sont en fonction de la taille, de la localisation, du caractère gratuit ou payant, des modes d’organisation public, privé ou mixte. A ce titre, la mesure d’impact va se manifester à plusieurs niveaux : Sur la satisfaction et le bien-être des populations (impacts sociaux), sur les sites et paysages, la pollution, la faune et la flore (impacts environnementaux), sur la valorisation et le développement local des activités artistiques, sportives ou culturelles concernées par l’événement (impacts culturels ou sportifs), et la dimension économique, celle qui fait seulement référence à la notion (essentiellement pécuniaire) de prospérité, de création de richesses et de revenus pour la collectivité et les Entreprises. A travers cette démarche, nous voyons bien que le tourisme est un tissu économique social intégrateur.

En faisant références, aux référentiels de base du Consultant Éric Maurence, pour le ministère de l’Économie Française, (DGE), il est dit que le tourisme favorise la mise en place de mesures pour garantir une balance commerciale positive, notamment en stimulant ou créant des productions nationales, (artisanat, agro-business) et la protection du marché intérieur pour les manufactures locales qui créent de la richesse locale. De ce point de vue, la dimension économique de l’impact va jouer sur l’importance de la dimension territoriale.

Les études et analyses internationales des données, ainsi que les résultats des facteurs de compétitivité dans le secteur des voyages et du tourisme de « l'Executive Opinion Survey », accessibles au grand public, institutions internationales et experts spécialisés, sont réalisées par le Forum Economique Mondiale, ce qui permet de fournir à ceux qui voudraient développer une activité touristique, des informations de tailles, mais également et surtout aider à orienter l'action des gouvernements et des entreprises vers des règles de gestion plus efficaces, transparentes et lisibles.

Selon Éric Maurence du DGE Français, six principaux indicateurs économiques sont utilisés : volume de ventes, chiffre d’affaires, valeur ajoutée, emploi, revenu des ménages et recettes fiscales. Il s’agira donc, lors de l’étude d’impact sur la conférence de la francophonie, d’identifier et de mesurer les surplus ou les pertes d’activités générés par l’événement dans le tissu économique du territoire et des environs, du déplacement momentané des populations environnantes (chiffre d’affaires, emplois), puis leurs conséquences sur le niveau de ressources des acteurs locaux : Revenus des ménages, ressources fiscales locales etc…

Une attention particulière est requise, dans la lecture et l’appréciation entre l’impact primaire, généré par les organisateurs et par les visiteurs et l’impact secondaire découlant des échanges interentreprises, de la consommation des ménages, de l’action des collectivités et de la commande publique.

- De la zone qui bénéficie de l’essentiel des dépenses
- Du bassin de population ou bassin de vie concerné par l’évènement et
- Le couple distance/temps séparant la visite, à la journée de la venue en séjour

Loin du spectacle et du cérémonial, voilà en quoi nous souhaitons par cette contribution, attirer l’attention de la tutelle, du ministère des finances et de l’économie, des collectivités locales, des acteurs et des populations, sur l’enjeu du tourisme dans cet événement de la conférence de la « franco folie » et du pari des villes nouvelles comme celle du concept de « Saly ville nouvelle » et de Diamniadio.

Mouhamed Faouzou DEME


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