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Langue de Barbarie : Naissance de 65 tortues marines migratrices

Vendredi 9 Septembre 2011

Langue de Barbarie : Naissance de 65 tortues marines migratrices
Les écogardes et autres volontaires de l'environnement encadrés par les agents du parc national de la Langue de Barbarie ont poussé hier un "Ouf" de soulagement lorsqu'ils sont parvenus à aider, au cours d'une opération très délicate, 65 petites tortues vertes marines migratrices à rejoindre la mer aussitôt après leur naissance. Un autre nid pourrait éclore d'ici octobre 2011.
Cette opération de relâche des petites tortues vers la mer s'est déroulée en présence du colonel Mame Balla Gueye, directeur des parcs nationaux, du conservateur du parc de la Langue de Barbarie, le commandant Assane Ndoye, du président de l'association des éco gardes de cette zone, Moussa Niang et de la présidente du groupement des femmes bénéficiaires du programme Compact/FEM, Fatou Khole.
Les populations des villages de Mouit, Tassinère, Mboumbaye, Deggou Niaye, Ndiabène, Pilote, Tarré et Gnaème sur mer, ont tenu à assister à cette belle opération qui a permis d'encadrer et de protéger dès les premières heures de la matinée ces 65 petites tortues (sur 71 oeufs avec un taux de réussite de 90%) en vue de leur permettre de regagner la mer dans de très bonnes conditions.
Le conservateur Assane Ndoye a rendu un vibrant hommage aux projets Compact/FEM, GIRMAC (Gestion Intégrée des Ressources Marines et Côtières), WWF (Fonds pour la Nature), à la RBT (Réserve de Biosphère Transfrontalière) et autres partenaires qui appuient les agents du parc dans le cadre de l'accomplissement de la mission qui leur est dévolue.
Selon le commandant assane Ndoye, ce parc a été créé en 1976 et couvre une superficie de 2000 hectares. L'objectif de création de ce parc consistait à protéger lesites de ponte des tortues marines migratrices.
aujourd'hui, a-t-il précisé, les agents du parc, en étroite collaboration avec les éco gardes, les populations des villages environnants et les pêcheurs, ont pu se rendre compte que quatre espèces de tortues marines dont la tortue verte et la tortue olivatre fréquentent la zone.
Le 14 août dernier, renchérit Moussa Niang, président des éco gardes, cette même opération de relâche avait permis d'aider 112 petites olivatres (sur 122 oeufs) à regagner la mer après leur naissance. C'était la première fois qu'on enregistrait au Sénégal la naissance de ces tortues olivatres.
La durée de couvaison des oeufs, poursuit le commandant Ndoye, est de 54 jours. Au moment de pondre la femelle remonte vers la plage où elle choisit un endroit sûr pour y enterrer ses oeufs dans un trou de 65 cm de profondeur et de 25 cm de diamètre. Après ce travail, elle ne reviendra pas pour contrôler le nid. Pour éviter des pertes dues en général au changement de la tempèrature à l'intérieur du nid provoqué par l'arrosage du site de ponte par les marées, les éco gardes, très vigilants, s'organisent rapidement pour transférer les nids vers d'autres endroits plus secs, plus sécurisés et à l'abri des marées. Ils mettent tout en oeuvre pour délocaliser ces nids, en évitant de les exposer aux rayons solaires, en les protégeant contre la prédation qui s'exerce sur ces oeufs très nutritifs et riches en protèines et autres vitamines, que les hommes pourraient ramasser pour les consommer, que les varans, les crabes et les corbeaux recherchent pour améliorer leur nourriture.
Avec toute cette précaution, souligne le conservateur Assane Ndoye, les petites tortues sont dévorées par certaines espèces de poisson dès qu'elles réintégrent l'océan. C'est la loi de la nature. Moins de 5% de ces petites tortues atteignent l'âge adulte.
C'est la raison pour laquelle, la femelle arrive souvent à pondre à trois reprises pendant une saison pour revenir sur la plage trois ans plus tard. Elle peut s'accoupler avec plusieurs mâles, avec la capacité de stockage des différents spermes de ces mâles et de fertilisation des oeufs au fur et à mesure.
Le coordonnateur régional des projets Compact/FEM, Khatary Mbaye s'est réjoui des résultats enregistrés dans le cadre de la mise en oeuvre d'un programme de suivi écologique de ces tortues et de réhabilitation de l’îlot de reproduction des oiseaux migrateurs financé depuis 2008 par Compact (Gestion communautaire pour la conservation des aires protégées) pour un coût global de 18 millions CFA.
C'est grâce à ces résultats, a-t-il précisé, que le FEM (Fonds pour l'Environnement Mondial) a accepté de financer la deuxième phase de ce programme pour une durée de deux ans et un coût global de 18 millions 640.000 F. Un nouveau programme qui va démarrer ses activités dans deux mois et qui permettra de poursuivre les travaux de protection de l'îlot de reproduction des oiseaux qui doit être impérativement protégé contre l'érosion côtière au niveau de la Langue de Barbarie, le suivi écologique de ces tortues marines.
Mbagnick Kharachi Diagne



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1.Posté par talla niang le 10/10/2012 10:46
je salut cette initiative car ces zones sont d'une importance nationale et même internationale, les tortues marines sont des espèces à protéger pour le bien être des écosystèmes marins

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