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Le discours de Macky SALL à la cérémonie de présentation du deuxieme rapport de l'IGE

Vendredi 25 Juillet 2014

Monsieur le Premier Ministre ;
Mesdames et Messieurs les Ministres ;
Monsieur le Vérificateur général ;
Madame et Messieurs les Inspecteurs généraux d’Etat ;
Honorables invités ;
Mesdames, Messieurs,

La présentation du Rapport public de l’Inspection générale d’Etat (I.G.E.), sur l’Etat de la Gouvernance et de la Reddition des Comptes, pour l’année 2014, constitue un moment privilégié de la vie publique, dans notre pays.

C’est donc avec plaisir que je préside, à nouveau cette année, la cérémonie solennelle organisée à l’occasion de cette présentation.

J’accorde, en effet, à cet événement une importance toute particulière, eu égard à l’intérêt majeur que je porte aux questions de gouvernance, de transparence et de reddition des comptes.
La cérémonie de présentation de ce rapport public de 2014, la deuxième du genre, m’offre l’opportunité d’exprimer ma satisfaction au Vérificateur général et à tous les Inspecteurs généraux d’Etat, eu égard à leur engagement loyal au service de la gouvernance publique. J’observe qu’en toute discrétion et à la faveur du rôle de « sentinelle » traditionnellement dévolu à l’I.G.E., ils accomplissent un travail remarquable, pour l’amélioration de cette gouvernance.

C’est la raison pour laquelle, ayant décidé de faire évaluer l’ état des lieux de la gouvernance publique, conformément aux prescriptions de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (U.E.M.O.A.), j’ai tenu à confier à l’I.G.E. la supervision de l’ensemble des missions d’audit, de vérification et d’enquête s’y rapportant.
Au demeurant, j’ai trouvé en cet organe, un instrument des plus appropriés, pour consolider la gestion publique vertueuse, dont j’ai désormais fait non seulement un credo, mais aussi et surtout, un objectif partagé à atteindre.
Dès lors, attaché au rayonnement de cette institution supérieure de contrôle, je ne ménagerai aucun effort pour encourager toute initiative visant à améliorer ses performances, comme du reste, celles des autres organes de contrôle de l’Etat.
Mesdames et Messieurs.
La présente cérémonie intervient dans un contexte de mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (P.S.E.) et de l’Acte III de la Décentralisation.
C’est dire que notre pays se trouve ainsi engagé dans une dynamique de valorisation optimale de ses ressources, pour une croissance forte et inclusive, seule à même de faire face aux enjeux du développement et de répondre aux aspirations légitimes des populations.
Un tel challenge, pour la réalisation duquel nous accompagnent nos pays amis et nos partenaires au développement, commande qu’au-delà de nos clivages politiques, le consensus national soit maintenu autour de l’essentiel.
Adossé à une inaliénable et grande ambition pour notre pays et nos concitoyens, ce défi collectif ne peut, en aucun cas, se dispenser d’une gouvernance de qualité.
Or, celle-ci nous oblige à être exigeants avec nous-mêmes, en ne cédant, ni à l’autosatisfaction, ni au laxisme.

C’est pourquoi, j’ai demandé au Gouvernement d’inscrire davantage son action dans une démarche de performance, axée sur la rationalisation de la dépense publique et l’efficacité budgétaire, tout en restant résolument engagé dans la prise en charge effective des urgences économiques et sociales. A cette fin, la culture de l’évaluation et du résultat doit constamment sous-tendre l’action publique, quel qu’en soit le secteur d’intervention.
C’est dans ce sens, que le deuxième Rapport public de l’I.G.E., sur l’Etat de la Gouvernance et de la Reddition des Comptes, arrive à point nommé, compte tenu de la pertinence reconnue des avis de cette institution, dans le domaine de la gestion des affaires publiques.

Après vous avoir écouté, Monsieur le Vérificateur général, je tiens à vous féliciter, féliciter vos collaborateurs, pour la pertinence des constats que vous venez d’évoquer.

Restant a priori ouvert aux recommandations de votre rapport, je compte examiner celui-ci avec la plus grande attention et faire prendre les dispositions que j’estimerai appropriées, pour y donner suite.

En attendant, je relève, qu’en dépit des réformes déjà adoptées, nombre de manquements substantiels subsistent dans la gouvernance administrative, comme dans la gouvernance financière de l’Etat et de ses démembrements.

Nonobstant les indélicatesses humaines qui ont conduit à des violations délibérées des lois et règlements, les dysfonctionnements constatés découlent principalement, de carences manifestes dans les contrôles internes ou de tutelle. Egalement, ils naissent parfois, d’une gestion peu axée sur les résultats, des cloisonnements administratifs et de l’obsolescence de certains textes.

En conséquence, j’invite d’ores et déjà le Premier Ministre à associer davantage l’I.G.E., tout comme certains autres organes de contrôle, à l’élaboration des projets de textes législatifs et réglementaires.

Il conviendra, également, de veiller à ce que l’I.G.E. soit désormais conviée à tous les conseils interministériels, comme il se doit et comme il était d’usage et de bonne tradition.

Par ailleurs, j’invite les administrations de tutelle des agences d’exécution, à prendre toutes dispositions utiles, en vue de la signature diligente de contrats de performance, entre l’Etat et ces entités. Elles devront, dans le même temps, veiller au respect effectif des engagements souscrits, à l’instar de la Commission d’évaluation des agences d’exécution, rattachée à la Primature.

En outre, la comptabilité des matières apparaissant, semble-t-il, comme le « maillon faible » du système de gestion de nos finances publiques, il s’avère indispensable de corriger cette tendance négative et de mettre dans l’immédiat un terme aux abus en découlant.
Dans cette optique, la nomination, suivant les formes réglementaires requises, des comptables des matières et le renforcement continu de leurs capacités, devraient permettre de remédier sensiblement à cette situation.

Mesdames et Messieurs.
Comme vous le savez, j’ai pris un train de mesures, pour réduire les diverses charges de fonctionnement de l’Administration, qu’elles concernent la maîtrise de la masse salariale, ou d’autres matières. S’il en est ainsi pour l’Administration centrale, la même discipline budgétaire devrait aussi s’appliquer aux démembrements de l’Etat, à savoir les entreprises du secteur parapublic, les agences d’exécution et les collectivités locales.
A cette fin, les dispositions juridiques qui régissent les contrôles relatifs à ces structures doivent être mises en œuvre et les bonnes pratiques de gestion, y être également promues.

Dans cet esprit, je salue le travail conduit par l’l.G.E, dans le sens du renforcement des capacités des inspections internes des différents départements ministériels. Il y a lieu d’accompagner ce processus, notamment par l’accroissement des ressources humaines, logistiques et financières, dévolues à ces services.

Au total, si des quelques orientations que je viens d’énoncer, il n’y avait à retenir qu'une seule directive, celle-ci procèderait de mon souci constant de préserver les intérêts du Sénégal et d’assurer une gestion optimale - équitable et durable - de ses ressources, au profit de toutes les couches de la population.


Ne perdant pas de vue que l’essence de la gouvernance vertueuse, se trouve dans la plus large promotion de la culture du bien public, j’interpelle sur ce point chacun de mes concitoyens et d’abord, ceux qui assument une charge au service de l’Etat.
C’est pour cette raison, que je réaffirme ma ferme volonté et celle du Gouvernement, de privilégier le renouveau des notions de bien et de service publics.

Cette volonté fonde, en définitive, tout l’intérêt du rapport public de l’I.G.E. pour 2014, qui s’inscrit désormais dans le faisceau d’actions convergentes, en vue de la consolidation de la bonne gouvernance au Sénégal.
Je ne saurais clore mon propos, sans renouveler ma confiance au Vérificateur général du Sénégal, dont je connais et apprécie les qualités professionnelles et humaines, ainsi qu’à tous les Inspecteurs généraux d’Etat. Les assurant de mon soutien permanent, je sais pouvoir compter sur chacun, non seulement pour promouvoir la culture du bien public, mais aussi et surtout, pour perpétuer la tradition d’excellence de l’institution d’élite qu’est l’Inspection générale d’Etat.

Je vous remercie de votre attention.


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