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Les Saint-Louisiennes, pionnières de la littérature chez les femmes, selon Amina Sow MBAYE.

Jeudi 20 Novembre 2014

L’écrivaine Amina Sow Mbaye a rappelé le rôle de pionnières joué dans la littérature sénégalaise, par les Saint-lousiennes.
Mme Mbaye faisait une communication à l’Institut français, à l’occasion de la caravane ‘’Parole de femmes en francophonie’’, une manifestation organisée par la Section sénégalaise de la communauté africaine de la culture.

Dans sa communication, elle a d’emblée relevé l’entrée tardive des femmes dans la littérature, dominée principalement par les hommes.

En effet, ces derniers ont, dès 1912, commencé à publier des œuvres avec Amadou Duguay Clédor Ndiaye, premier historien moderne sénégalais, qui publia ‘’La bataille de Guillé’’.

Selon elle, ‘’ce retard s’explique par le fait que peu de place était réservée à la femme dans une société où son rôle se limitait à des tâches ménagères’’.

‘’Elle avait voix au chapitre à la maison, mais, en public et dans les instances de décision, elle tardait encore à s’imposer’’, explique la conférencière.

‘’Cet isolement constitue un déclenchement pour elle, qui la pousse à la révolte, à une écriture revancharde’’, relève encore Mme Mbaye, signalant dans les premières œuvres signées par les femmes une certaine ‘’violence’’ du ton.

Elle cite Aminata Maiga Ka, née à Saint-Louis avec ses romans et nouvelles : ‘’La voie du salut’’, ‘’En votre nom et au mien’’, etc.

Mme Mbaye a mis l’accent sur la Saint-louisienne Aminata Sow Fall qui a glané plusieurs prix et dont le nom a traversé les mers.

En parlant d’elle, elle a évoqué une ‘’grande dame saint-louisienne’’, avec des ‘’œuvres magnifique’’ tels que ‘’Le revenant’’, ‘’L’appel des arènes’’, ‘’Le jujubier du patriarche’’, etc.

Les poétesses saint-lousiennes comme Mame Coumba Mbengue, Binta Mbaye Ngom sont également citées parmi les premières femmes ayant publié des ouvrages. Elle donne aussi en exemple Diana Mordasini. Née à Saint-Louis, elle a publié ‘’Le bottillon perdu’’.

La conférencière a réservé un immense honneur à la doyenne, la ‘’belle et talentueuse saint-louisienne’’ Fatou Niang Siga, à qui l’on doit ‘’Reflets de modes et traditions saint-louisiennes’’, ‘’Saint-Louis et sa mythologie’’ et ‘’Costumes saint-louisiens d’hier et d’aujourd’hui’’, etc.

Le professeur Alpha Sy, président de la Section sénégalaise de la communauté africaine de la culture, souligne que ces femmes ont utilisé leur plume pour la revalorisation de la femme.

APS



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