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Présentation de Kawkabul munîr (Etoiles resplendissantes) de Seydi El hadji Malick SY. Par Mame Medoune Mbengue

Dimanche 13 Décembre 2015

Présentation de Kawkabul munîr (Etoiles resplendissantes) de Seydi El hadji Malick SY

Est-il encore besoin, au Sénégal et dans le monde des lettres musulmanes, de présenter El hadji Malick SY ? Non et oui à la fois ! Non, car son titre de Maodo, « le patriarche » en langue pular, en dit long sur son rang. Oui, si l’on considère le titre de l’ouvrage que son petit-fils et calife actuel, Serigne Cheikh Ahmed Tidiane SY lui a consacré, il y a plus d’un demi-siècle déjà, Maj’ûlul umma, l’inconnu de la Nation…
Tout compte fait, l’érudit de Tivaouane, venu de son lointain Gaé, au fin fond du Walo, est, dans bien des domaines de l’enseignement des sciences islamiques, un précurseur avéré et une autorité reconnue de tous. Panégyriste hors-pair de notre Bien-aimé Prophète Mohamed (Paix et bénédiction divine sur lui), il est l’initiateur du Gamou ou Mawlid de Tivaouane. La biographie qu’il lui a consacrée en 30 chapitres, khilasou zahab ou Mîmiya, que nous avons traduite par « L’Or décanté » est une référence en la matière. Poète, philosophe, théologien, historien, éducateur et juriste à la fois, cette figure multidimensionnelle est l’auteur d’une œuvre variée dont nous voudrions, ici, présenter un élément, Kawkabul munîr.

Cet ouvrage illustre en fait sa facette de juriste. Etoiles resplendissantes, titre sous lequel nous avons traduit en français Kawkabul munîr est l’un des premiers ouvrages publiés sur le droit successoral musulman par un africain. Ce domaine des ‘ulûmu dîn, les sciences de la Religion, est d’une haute importance, au point que le Prophète (PSL) a dit que le savoir se subdivise en trois parties : Le Coran, la Sunna et la connaissance de l’héritage. Dans d’autres traditions il est dit que l’héritage, c’est la moitié du savoir. Aussi, son traité Kawkabul Munîr peut-il être considéré comme un prototype en la matière.
Cet ouvrage nettement moins connu que la Mîmiya est un poème de 150 vers, en mètre rajaz, répartis en quatre chapitres ; il condense toute la science du droit successoral musulman.
Dès le premier vers, "qâla-l-faqîru l mâlikiyyu Mâliku A'ânahu rabbin barâyâ-l- Mâliku » le lecteur découvre et apprécie la grande humilité de son auteur dont on devine aisément qu’il est de l’Ecole Mâlikite. Il nous y montre l’insistance du Prophète (Paix et Salut sur lui) sur la nécessité d’acquérir la science de l’héritage.
Il expose dans le 1er chapitre :
• Les trois situations qui entraînent la tenue d’une session d’héritage
• Les conditions préalables à l’ouverture de l’héritage
• Ceux qui sont exclus de l’héritage (7 catégories de personnes)
• Les héritiers masculins et leur nombre (15)
• Les héritières (au nombre de 10)
• Les dispositions relatives à la Trésorerie publique (en cas d’absence d’héritiers)
Dans le 2ème chapitre, il évoque :
• Les différentes parts et leurs ayant-droit respectifs (1/2 ; 1/3 ; ¼ ; 1/6 ; 1/8 ; 2/3) par une formule très simple basée sur les valeurs numériques des lettres de l’alphabet arabe EX. ha (les 5 qui ont droit à 1/2) bâ (les 2 qui ont droit à ¼) etc…
• Des cas particuliers: Al akdariya; Al himariya; Al mushtarakatoun; Al minbariyatoun
Dans le 3ème chapitre, il cite :
• Ceux dont la présence exclut tout autre héritier
• Ceux dont la présence réduit la part de certains héritiers
• Ceux dont la présence confère à certains héritiers un autre statut
Dans le 4ème chapitre, Maodo évoque :
• Les bases de partage (1/2 ; ¼ ; 1/8 ; 1/3 ; 2/3 ; 1/6)
• La nécessité d’une hausse de la base de partage (par ex. de 6 à 7 ; de 6 à 8 ; de 8 à 9 ; de 12 à 13…)
• Les différentes manières de déterminer la base de partage quand des parts inégales entrent en compétition. Ex. Tabayyanu (cas de ¼ et 1/3 : multiplier 4 par 3;) Tawaffukhu (cas de 1/8 et 1/6 : multiplier la moitié de l’un des dénominateurs par le dénominateur de l’autre fraction ;)
Tadahulu ; Tamassulu.

En guise de conclusion, signalons que notre seule ambition ici, a été non pas de faire une présentation exhaustive de « Kawkabul munîr » mais juste une analyse succincte. Nous avons voulu en extraire « la substantifique moelle » et aiguiser l’appétit de nos chers lecteurs à qui nous allons proposer, dans les prochains jours, s’il plaît à DIEU, la traduction intégrale du poème (avec l’autorisation ad hoc de Serigne Abdoul Aziz SY al Amîn.) Veuille ALLAH Le Sublime nous éclairer dans cette entreprise et l’agréer comme notre modeste contribution à la vie intellectuelle de notre communauté spirituelle.
El hadj Idrissa Mbengue, Islamologue
(auteur d’un opuscule sur le droit successoral musulman)
assisté de Mame Medoune Mbengue, Professeur de lettres, membre de la Fondation El hadj Salif Mbengue





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1.Posté par Issa le 15/12/2015 23:39 (depuis mobile)
Bravo, félicitations, doyen! Par vos efforts, vous participez à la vulgarisation de l'oeuvre de notre maître, au grand benef des sciences islamiques...

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