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Tabaski 2016 à Saint-Louis : Les besoins en moutons estimés à 155.000 têtes.

Lundi 22 Août 2016

A Saint-Louis, les services de l’Elevage sont mobilisés pour assurer une offre suffisante en moutons, accessibles à tous financièrement et géographiquement.

Les services de l’Elevage du delta et de la vallée du fleuve Sénégal se mobilisent pour satisfaire la demande de la région en moutons de Tabaski estimée, cette année, à 155.000 têtes, a déclaré, hier, l’inspecteur régional de l’Elevage et des Services vétérinaires de Saint-Louis, Dr Youssou Ndiaye. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, Dr Ndiaye a précisé que, dans le but d’accompagner les opérateurs privés de la région Nord, des lignes de crédit ont été ouvertes à la Caisse nationale de crédit agricole (Cncas) et au Crédit mutuel sénégalais (Cms) pour la commercialisation des moutons de Tabaski dans les départements de Saint-Louis, Dagana et Podor.

Il a révélé que les montants sollicités à la Cncas et au Cms par les opérateurs économiques de la région s’élèvent respectivement à 117 millions et à près de 343 millions de FCfa. Parlant de l’accès à l’aliment de bétail, Dr Ndiaye a rappelé que le ministère de l’Elevage et des Productions animales avait accordé à chaque département un quota de 20 tonnes, soit 60 tonnes d’aliment usiné subventionné à hauteur de 66,67 % à la région de Saint-Louis, soit 5.000 FCfa le sac. Les fonds sont disponibles et pourront être utilisés pour l’acquisition d’aliment pour les foirails. Il a indiqué que des points de vente doivent être identifiés et répertoriés par les collectivités locales en relation avec les autorités administratives, les services de l’Elevage et les autres services techniques compétents.

S’agissant des difficultés, Youssou Ndiaye a déploré le fait que l’essentiel des moutons du département de Podor quittent souvent les zones de transhumance pour rejoindre directement les marchés de l’intérieur du pays, engendrant du coup une pénurie dans cette contrée. Il a noté aussi le retard dans la mise en place des financements de l’opération Tabaski, surtout pour le département de Dagana, la faiblesse des montants accordés aux opérateurs, le retard dans la mise en place de l’aliment subventionné, le non remboursement des crédits, notamment ceux de 2011 et 2012 dans le département de Saint-Louis, la fermeture de la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie au niveau de Diama, entrainant un grand détour. Mais aussi le défaut d’éclairage dans certains points de vente de la région malgré les efforts des communes, les prix des ovins et caprins jugés assez élevés par les consommateurs, etc.

Dans ses recommandations, Dr Ndiaye a insisté sur la nécessité de mettre en place l’aliment subventionné dans les points de vente, au moins 15 jours avant la Tabaski, et augmenter le quota pour la région de Saint-Louis. Il a suggéré également d’allouer des montants substantiels aux opérateurs dans un délai leur permettant de mener correctement l’opération Tabaski et de veiller au remboursement des crédits.

Aménagent des points de vente

 De même, il a plaidé pour la consolidation des conventions de partenariat avec les transporteurs, le respect des prix conseillés et l’organisation d’une grande réunion avec l’ensemble des acteurs de la filière ovine, pour leur permettre de réfléchir avec les pouvoirs publics sur les voies et moyens afin de mettre en œuvre le programme d’autosuffisance en moutons de Tabaski. 50 % de l’approvisionnement de la région en moutons de Tabaski sont toujours assurés par la Mauritanie.

Il a insisté sur la sensibilisation à mener auprès de certains maires pour qu’ils  aménagent des points de vente adéquats, disposant de l’électricité, de l’eau et de toilettes. L’application stricte des différentes mesures prises lors du Conseil interministériel consacré à la préparation de l’évènement, le 23 juin 2015, l’exécution correcte des recommandations et la forte mobilisation de tous les acteurs autour de l’objectif avaient permis d’obtenir un bon résultat, à savoir un approvisionnement correct et une bonne régulation du marché. Pour cette année, afin de maintenir l’équilibre du marché, l’estimation des besoins a été légèrement revue à la hausse.

Cette demande devra encore, pour une large proportion, être couverte par les importations à partir des pays voisins (Mali, Mauritanie). Comme par le passé, la même stratégie d’intervention sera reconduite. Celle-ci s’adossera principalement sur les recommandations formulées lors de l’atelier-bilan tenu le 7 avril 2016, avec la mobilisation de tous les acteurs, afin d’assurer une offre suffisante en moutons, accessibles à tous financièrement et géographiquement.

Mbagnick Kharachi DIAGNE
LE SOLEIL

 


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