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Tourisme Sénégalais: De sombres perspectives pour la saison 2014-2015

Jeudi 9 Octobre 2014

Le tourisme sénégalais n’est pas dans une position enviable. Au sortir du salon Top Resa de Paris, qui s’est déroulé du 23 au 26 septembre dernier, le scepticisme des professionnels a été renforcé par l’inquiétude des tours opérateurs qui n’arrivent plus à vendre la destination.

Ce, à cause de la faiblesse de l’offre de balnéaire sans plages, de la crainte du virus Ebola en Afrique de l’Ouest, même si au Sénégal le seul cas de virus détecté a été très bien traité, celui , du visa, de la menace sécuritaire de pays limitrophes ou encore de la cherté de la destination due aux surtaxes sur le billet d’avion.

Les nouvelles du dernier salon du tourisme de Paris, Iftm Top Resa, l’événement professionnel français du tourisme et des voyages, ne sont pas du tout rassurantes pour le Sénégal.

Selon Moustapha Kane, secrétaire permanent du Syndicat patronal de l’industrie hôtelière au Sénégal (SPIHS), contacté par nos confrères de Wal Fadjri au lendemain de ce salon qui réunit plus de 28 mille professionnels à Paris, la situation de la destination est devenue préoccupante pour les tours opérateurs qui font la programmation des différents pays.

Lesquels n’ont pas manqué de surtout alerter les intéressés sur les produits balnéaires que le pays commercialise sur le marché français, principal pays émetteur de touristes pour la destination. En effet, selon lui, le pays continue de proposer un produit incomplet dans ce domaine avec une offre de loisirs sans plages.

De plus, fait-il remarquer, les tour-opérateurs comprennent mal l’inertie de l’Etat sur les principales contraintes du secteur que les professionnels sénégalais n’ont pas manqué de rappeler aux autorités en charge du secteur à chaque fois que l’occasion s’y prête. «Les tours opérateurs sont dessus.

Pour eux, c’est comme si le Sénégal s’est tiré une balle dans le pied et qu’il n’est pas intéressé par la relance du secteur», rapporte M. Kane.

Ce, dit-il, parce qu’ils ont l’impression que le pays ne fait rien pour inverser la tendance malgré notamment les nombreuses alertes sur les effets négatifs de la réciprocité du visa sur le secteur du tourisme.

L’Etat tarde ainsi à donner les gages de sa bonne volonté, l’exonération des visas pour les touristes arrivant à terme le 31 décembre prochain.

Cette position inconfortable de la destination Sénégal s’est reflétée sur les réservations avec près de 50 % d’annulations à cause de l’épidémie du virus d’Ebola qui sévit en Afrique de l’ouest.

«Ceux qui avaient calé leur séjour pour les mois de novembre et décembre ont annulé leurs réservations et il n’y a plus de perspectives de ventes pour 2015.

Ce qui fait que la plupart des hôtels de Saly Portudal sont restés fermés», explique M. Kane. Et, à cause de cette épidémie, le secteur a atteint des pertes énormes en recettes aussi bien pour les hôtels des zones intérieures, comme Saly, Saint-Louis, les îles du Saloum et la Casamance, qui étaient déjà durement touchées par les autres contraintes, que pour les hôtels d’affaires comme le King Fahd, le Pullman, le Terrou Bi et Farid, pour ne citer que ceux-là, avec «des pertes en annulation estimées à plus de 3 milliards».

L’absence d’une politique stratégique pour une meilleure communication institutionnelle autour de Ebola afin de rassurer le potentiel client du pays sur ce fléau après les efforts du ministère de la Santé a aussi été vu comme un facteur décisif dans le recul de la destination sur la programmation des tours opérateurs.

L’autre élément qui plombe les perspectives de ce secteur, c’est la menace sécuritaire. Aux 31 pays déconseillés par la France à ces ressortissants viennent s’ajouter neuf autres dont le Sénégal, pays stable mais à proximité d’une zone à risque, le Mali.

A cela, s’ajoute un problème de vétusté du parc hôtelier et la cherté de la destination avec des tarifs très élevés dus aux multiples taxes qui empêchent à la destination d’être compétitive.

Face à cette situation de désastre, Moustapha Kane pense qu’il est important que l’Etat puisse accompagner le secteur. Ce, dit-il, par des mesures fiscales. Car, selon lui, la situation sociale de certaines de ces entreprises présente des risques de tensions qui les préoccupent, avec des contentieux sociaux en perspective.

Seyni DIOP


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1.Posté par Bouba Diop le 09/10/2014 17:15
Merci de dire enfin simplement la vérité. Il n'y a rien a ajouter.

2.Posté par Pharoah le 10/10/2014 23:44
Comment peut on laisser une industrie rapporteuse de devises comme le tourisme mourir dans l'indifférence , ce pays est-il encore capable de gérer quoique ce soit ?

3.Posté par Madieyna Coundoul le 11/10/2014 12:13
En tous cas, à propos du tourisme, je doute de la capacité gouvernementale. Ils parlent tellement que cela produit une sorte de leitmotiv volontariste et cacophonique: les déclarations d'intentions succédant aux plans non budgétisés, et surtout ce qui a été décidé ne voit pas le début d'un commencement, si je puis dire. Cela pose donc la question de la compétence de ceux qui "nous gouvernent"...

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