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Commémoration des deux rakaas : La prière du refus de Serigne Touba

Mercredi 5 Septembre 2012

05 septembre 1895 - 05 septembre 2012. Il y a cent dix-sept ans, Serigne Touba avait posé un acte majeur dans le bureau du gouverneur général à Saint-Louis. Convoqué par le conseil général, Cheikh Ahmadou Bamba avait accompli une prière de deux « rakaas » avant de s’adresser à ses hôtes. Un acte qui a pesé lourd sur la balance au moment de la décision de l’envoyer en exil pendant sept ans au Gabon.


Commémoration des deux rakaas : La prière du refus de Serigne Touba
La communauté musulmane en général et mouride en particulier, célèbre aujourd’hui le 117ème anniversaire des deux rakaas de Serigne Touba dans le bureau du gouverneur général à Saint-Louis. Convoqué par le Conseil général, le saint homme de Touba avait, dès son entrée dans le bureau, procédé à l’accomplissement de ces deux rakaas. Une manière pour le Cheikh de montrer son attachement à la voie qu’il s’est choisi. Serigne Touba avait d’ailleurs annoncé la couleur lors de sa rencontre à Diewol avec les colons. Il leur avait promis de les battre «par la non-violence et dans le respect». Poursuivant, Serigne Touba avait dénoncé toute forme de violence. «La violence n’est que source de violence. Seule la paix peut permettre de vivre en quiétude», leur avait-il dit.

Cette prière du Cheikh s’inscrit dans la résistance culturelle à la colonisation initiée par d’illustres fils du pays, tels que El Hadji Omar Foutiyou Tall, Thierno Souleymane Baal, Maba Diakhou Bâ, Amadou Cheikhou, Mamadou Lamine Dramé, et tant d’autres, qui selon le site mouride.com, «malgré leur courage et leur mérite, furent tous défaits par la puissance des armes». Poursuivant, il note que «personne n’avait désormais le courage et n’osait répondre à l’appel du "dessein commun". C’était une pusillanimité totale de la part de chacun, la réserve, l’abstention. Il n’y avait plus sur la scène, une référence publique suffisante à laquelle la communauté pouvait se fier ou se réclamer. Pas un seul d’entre eux n’a voulu assumer, au nom du Dâr al Islâm, les griefs du peuple, les maux de la société sénégalaise, assiégée par la France qui a définitivement réglé le sort des dernières résistances et qui profitait de cette crise religieuse et morale, de cette dislocation sociale, pour remodeler la société sénégalaise dans les valeurs de l’Occident chrétien».

Cette édition 2012 qui sera dirigée par Serigne Mame Mor Mbacké, le fils aîné de Serigne Mourtada Mbacké est, selon El Hadji Oumar Diallo, responsable de la communication du kureel des deux rakaas, «bien partie pour être une réussite. Les inquiétudes quant à l’hébergement et à la restauration des pèlerins, à l’assainissement de la ville de Saint-Louis et à la mobilité, ont été levées lors des différents CRD, ateliers et séances de travail organisés à cet effet».

Pour l’heure, la ville tricentenaire vit dans une totale ferveur religieuse. Des millions de fidèles l’ont déjà envahie pour participer à la commémoration de cette prière du défi qui a marqué le début de l’exil gabonais du Cheikh. La mythique place Faidherbe va donc accueillir cette prière sous la direction de Serigne Mame Mor Mbacké Mourtada.



SOULEYMANE KANE lesenegalais.net


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