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Du riz impropre à la consommation récolté par les riziculteurs à Ndioum

Mercredi 12 Février 2020

PODOR. Baisse drastique de la production, hypothèque sur la campagne de contre saison, soudure précoce… Les misères des riziculteurs de Podor


Les producteurs de riz du département de Podor, plus particulièrement  ceux des cuvettes de Ndioum, des arrondissements de Saldé et de Cascas, payent  un lourd tribut  des résultats calamiteux de la  dernière campagne d’hivernage.  Sur ces sites  de  la Moyenne Vallée,  ce sont des milliers de ménages agricoles qui redoutent aujourd’hui le pire. Dans la cuvette rizicole de N’Dioum forte de 6OO hectares, c’est du riz impropre à la consommation en souffrance dans les magasins, que les producteurs ont récolté. Ce à cause de la mauvaise qualité de l’engrais mis à leurs dispositions

Dans le département de Podor, la production de riz  de la campagne d’hivernage a accusé de manière générale une baisse notoire du fait de nombreuses difficultés auxquelles ont été en butte les groupements de producteurs. Entre aménagements précaires et engrais de mauvaise qualité en passant par des équipements défectueux, cette campagne n’a pas été de tout repos pour ces riziculteurs qui avaient d’ailleurs  régulièrement tiré  la sonnette d’alarme pour  exprimer leurs inquiétudes quant à l’issue de cette campagne. Les résultats enregistrés quoique à géométrie, ont malheureusement  confirmé leurs craintes.  

Au niveau de la cuvette de  Ndioum par exemple où seulement sur presque six cent hectares , seuls deux cent quatre-vingt hectares ont été mis en valeur au niveau de la phase 2,  et deux cent hectares au niveau de la phase 1 renseigne Maghoum N’DIAYE Président de L’union agricole de la phase 1 de N’Dioum. Des rendements ont tourné autour de 70 sacs à l’hectare du fait, entre autres explications, de la piètre qualité  de l’engrais utilisé Pire, selon ces producteurs , les quelques tonnages récoltés  sont encore en souffrance dans les magasins de stockage au niveau de N’Dioum Walo faute d’acheteurs.

«  Un sac de paddy  de 80 kg  décortiqué ne pèse pas plus de 25 kg , s’indigne  Sada Oumar AW Secrétaire Général de l’union agricole au niveau de la cuvette qui  renseigne que la majeure partie du riz décortiqué  est réduit en poudre .Ce qui constitue un manque à gagner évident pour nous  », se désole N’Gouyla N’DIAYE Secrétaire Gie Pellital au niveau de l’union agricole de N’Dioum. Autre souci de ces riziculteurs, le produit serait même impropre à la consommation. Car des opérateurs économiques venus du département de Dagana avec leurs semis remorques pour acheter le riz, sont finalement retournés comme ils étaient venus.

Selon toujours les producteurs de N’Dioum , ces derniers qui doutaient de la qualité du riz , une  fois sur place se sont effectivement rendu compte de la gravité qu’il y’a à consommer le dit produit .A l’origine de cette situation inédite jamais vécue dans cette cuvette , ce sont ceux-là qui ont vendu l’engrais de mauvaise qualité aux producteurs qui sont les principaux responsables de ce danger auxquels sont confrontées les populations. On a jamais vu du riz après décorticage  se ressemblait à de la poudre s’étonnent ces paysans . Une situation difficile pour ces producteurs, qui a fini d’impacter la campagne de contre saison qui devrait démarrer en ce mois de février. Avec un crédit de campagne de l’ordre de 115 millions de FCFA , ou seulement cinquante millions ont été remboursés au niveau du CMS  à cause des  contraintes évoquées ci- haut , c’est la campagne de contre saison chaude qui se trouve ainsi compromise  au grand dam des ménages agricoles aujourd’hui fortement sous la menace d’une insécurité alimentaire.

Dans l’Ile à Morphil, plus précisément de Saldé à wallah en passant par Diaranguel , Wassétacké et Barobé Diackel ,  le décor n’est pas plus reluisant. Ici, c’est la grosse inquiétude chez les producteurs dont la plupart n’ont pu obtenir plus de 26 sacs par l’hectare se désole Abdoulaye LY président de GIE à Wassétacké . Une chute drastique des rendements provoquée par un environnement de production austère (aménagements sommaires, équipements vétustes et engrais de mauvaise qualité etc.).

Étranglés par des dettes et plongés  dans une insécurité alimentaire et une soudure précoce, ces producteurs de riz  broient du noir et en appellent à une réaction diligente du Gouvernement avant que les forces valides ne se vident  des  traditionnels terroirs  de production.

Abou KANE


 


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