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![[EXCLUSIF] Conférence des Ambassadeurs: l'intégralité du discours de Macky Sall.](https://www.ndarinfo.com/photo/art/grande/6172820-9223835.jpg?v=1388116413 "[EXCLUSIF] Conférence des Ambassadeurs: l'intégralité du discours de Macky Sall.")
![[EXCLUSIF] Conférence des Ambassadeurs: l'intégralité du discours de Macky Sall.](https://www.ndarinfo.com/photo/art/default/6172820-9223835.jpg?v=1388116421 "[EXCLUSIF] Conférence des Ambassadeurs: l'intégralité du discours de Macky Sall.")
Madame le Premier Ministre,
Madame la Présidente du Conseil économique, social et environnemental,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Mesdames, Messieurs les Députés,
Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs, Consuls Généraux et Attachés militaires,
Mesdames, Messieurs,
Huit ans après la dernière Conférence des Ambassadeurs et Consuls généraux et pour la première fois depuis mon élection, c’est avec plaisir que je viens à votre rencontre.
Le cours de l’histoire a induit des changements majeurs, dans notre pays, en Afrique et dans le monde. Ce qui rend vos retrouvailles encore plus pertinentes, pour mesurer le chemin parcouru et dégager de nouvelles perspectives.
S’y ajoute que le thème de votre Conférence, «La Diplomatie économique », porte assurément sur l’une des missions premières de la diplomatie et de l’activité consulaire.
Aujourd’hui, peut être plus que par le passé, la diplomatie, instrument régalien par excellence, au service exclusif de l’intérêt national, se conjugue et se confond avec la tâche de développement économique et social de la Nation.
Un contexte et des besoins nouveaux se font jour, qui demandent une relecture des enjeux pour comprendre nos options, nos atouts, nos contraintes, et mieux promouvoir nos choix et nos intérêts.
Je crois que la diversité des sujets qui guideront vos réflexions place cette Conférence sous de bons auspices.
Qu’elles portent sur le climat des affaires, les opportunités d’investissements et la mobilisation des ressources extérieures, sur la stratégie de développement des exportations, ou les situations de crises dans notre environnement immédiat, les questions à l’ordre du jour sont toutes importantes.
Elles sont inter liées et rendent compte de la complexité de vos missions ; surtout dans un contexte de compétition effrénée, où l’économie, le commerce et l’investissement restent au cœur d’une action diplomatique qui se veut réfléchie, prospective et axée sur le résultat.
D’où la nécessité de puiser à bonne source pour s’informer et informer vrai et à temps.
Ce travail est exigeant. Il requiert un degré élevé de conscience professionnelle, d’aptitude et de disponibilité constante dans la pratique.
Je sais, et je m’en félicite, que ces valeurs ont toujours marqué notre politique étrangère et sa diplomatie.
Si la voix du Sénégal est écoutée et respectée, nous le devons moins à la taille et aux ressources de notre pays, qu’à la tradition d’excellence de sa diplomatie, entretenue par des générations d’hommes et de femmes, engagés au service de l’Etat et de la Nation, dont certains ici présents. Je leur rends un vibrant hommage.
Ce legs précieux, je m’emploie, avec vous, à le maintenir et le renforcer depuis mon accession à la magistrature suprême. C’est le sens de nos engagements dans notre sous région, en Afrique et dans le monde.
C’est aussi le sens que j’ai voulu donner aux mesures de réhabilitation et de revalorisation de nos postes diplomatiques et consulaires jusque là réputés peu attractifs.
Ces efforts seront poursuivis, car je suis conscient qu’au-delà de votre engagement, la réussite de vos missions respectives est aussi tributaire de vos conditions de vie et de travail.
Mais pour être soutenables et efficaces dans la durée, nos efforts devront aller de pair avec la rationalisation de nos ressources et de notre carte diplomatique.
Suivant nos objectifs et nos contraintes, nous ne pouvons être présents partout et en même temps.
Parmi nos priorités, figure naturellement notre voisinage immédiat, secoué par des convulsions fortes et inédites.
Ces situations conflictuelles mettent en évidence l’essence même de notre engagement pour la paix et la sécurité dans notre sous région, ailleurs en Afrique et au-delà.
Parallèlement, nous poursuivons sans relâche notre contribution à l'intégration africaine.
Notre histoire, notre tradition diplomatique et notre destin le commandent ; au sein de l’UEMOA, où notre pays a récemment piloté avec succès le Chantier paix et sécurité ; au sein de la CEDEAO, où nous assurons la supervision du dossier stratégique des négociations de l’APE régional avec l’Union Européenne ; et au sein de l’Union Africaine, avec la Présidence du Comité d'Orientation des Chefs d'Etat et de Gouvernement du NEPAD.
J’ajoute, pour les perspectives à court et moyen termes, l’organisation en novembre prochain du 15e Sommet de la Francophonie
et la candidature de notre pays à un poste de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies pour la période 2016-2017.
Autant de responsabilités qui nous engagent, Mesdames et Messieurs, à garder intacts les fondamentaux à la base de nos performances diplomatiques ; c’est à dire la vision dans la démarche, la générosité dans l’effort, la fidélité à nos amitiés traditionnelles et l’ouverture sans exclusive à tous les partenaires. Rationalité, cohérence et efficacité doivent guider nos ambitions et nos actions.
Monsieur le Ministre, je souhaite que suivant sa vocation, chacun de nos postes diplomatiques et consulaires dispose d’une feuille de route qui définit des objectifs précis et des moyens d’action pour les réaliser.
A l’évidence, la protection et la promotion des Sénégalais de l’Extérieur resteront au cœur de ces objectifs et moyens d’action.
Parce qu’elle nourrit, loge, soigne et entretient des familles et des communautés entières ; parce qu’elle investit généreusement dans nos villes et nos campagnes ; parce qu’elle contribue au rayonnement international de notre pays, la diaspora sénégalaise apporte une contribution solidaire et inestimable à la Nation.
Elle mérite, en retour, que nous restions à son écoute, en étant au plus près de ses préoccupations. C’est pourquoi, partout où je me rends, il me tient à cœur de rencontrer nos compatriotes.
J’engage le Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, en rapport avec les Départements Ministériels concernés, à apporter des solutions pérennes aux doléances habituelles de nos compatriotes, concernant l’établissement de pièces d’état civil, de passeports, la facilitation des conditions de séjour dans les pays d’accueil, et de réinsertion pour ceux rentrent définitivement au Sénégal.
Le Fonds d’Appui à l’Investissement des Sénégalais de l’Extérieur, dont nous avons porté la dotation de 340 millions en 2013 à 2,5 milliards en 2014, répond à ce souci.
Mais au-delà de la prise en charge des questions consulaires, nos consuls généraux et consuls honoraires devraient davantage s’investir dans la promotion de la destination Sénégal, en termes d’échanges économiques et commerciaux et d’investissement.
Il y a, de ce point de vue, un déficit que nous devons combler au plus vite par un système mieux élaboré d’information et de documentation qualitatives, avec le support indispensable du numérique.
A cette fin, il convient sans doute de réactualiser le Mémorandum d’entente de janvier 2010 entre l’APIX et le Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, pour l’adapter aux défis de l’heure.
De même, j’accorde une grande importance à la synergie de nos actions internationales. J’invite tous les Départements ministériels à coordonner leurs initiatives dans ce domaine avec le Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur.
Une diplomatie cohérente dans nos rapports internationaux est une totalité indivisible. C’est la somme des aspirations, des idéaux et des ambitions de la Nation sénégalaise.
Sous la conduite de leur Ministère de tutelle, nos Ambassadeurs et Consuls sont à la disposition de l’Etat et du Gouvernement. Ils font office de représentants, de consultants et de conseillers.
Par conséquent, ils doivent être régulièrement informés et associés à toutes les missions auprès des pays et Organisations relevant de leur juridiction.
Et chaque fois que l’objet ou le niveau d’une mission ne justifie pas l’envoi d’une délégation à partir de Dakar, l’on veillera à désigner l’Ambassadeur compétent pour représenter notre pays.
Mesdames, Messieurs,
Avec la multiplicité des acteurs, la diversité et la complexité des enjeux et la révolution du numérique, la nature et la vocation des missions diplomatiques et consulaires de notre temps changent et obéissent à des paradigmes nouveaux.
Ces mutations massives et rapides mettent à la charge des agents une exigence de formation et d’information qualitatives, de renouvellement des connaissances et de maîtrise de leur environnement.
C’est pourquoi je souhaite qu’un soin particulier soit apporté à la formation initiale et continue des agents. A cet égard, je note, et je m’en réjouis, que la présente Conférence prévoit une séance de dialogue intergénérationnelle, mettant l’expérience des ainés au bénéfice de leurs jeunes collègues.
C’est dans le même esprit de valorisation de tous nos talents, au service d’une diplomatie en phase avec nos besoins d’efficacité, que j’ai demandé la réouverture de la filière arabophone au sein de la Section diplomatique de l’ENA.
Je suis sûr que d’autres idées, d’autres initiatives dans le sens de l’amélioration de notre action diplomatique et consulaire naitront de vos délibérations.
J’attends avec intérêt de recevoir vos conclusions. Vous avez ma confiance et mon soutien.
Je souhaite plein succès à vos travaux et vous remercie de votre attention.
Madame la Présidente du Conseil économique, social et environnemental,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Mesdames, Messieurs les Députés,
Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs, Consuls Généraux et Attachés militaires,
Mesdames, Messieurs,
Huit ans après la dernière Conférence des Ambassadeurs et Consuls généraux et pour la première fois depuis mon élection, c’est avec plaisir que je viens à votre rencontre.
Le cours de l’histoire a induit des changements majeurs, dans notre pays, en Afrique et dans le monde. Ce qui rend vos retrouvailles encore plus pertinentes, pour mesurer le chemin parcouru et dégager de nouvelles perspectives.
S’y ajoute que le thème de votre Conférence, «La Diplomatie économique », porte assurément sur l’une des missions premières de la diplomatie et de l’activité consulaire.
Aujourd’hui, peut être plus que par le passé, la diplomatie, instrument régalien par excellence, au service exclusif de l’intérêt national, se conjugue et se confond avec la tâche de développement économique et social de la Nation.
Un contexte et des besoins nouveaux se font jour, qui demandent une relecture des enjeux pour comprendre nos options, nos atouts, nos contraintes, et mieux promouvoir nos choix et nos intérêts.
Je crois que la diversité des sujets qui guideront vos réflexions place cette Conférence sous de bons auspices.
Qu’elles portent sur le climat des affaires, les opportunités d’investissements et la mobilisation des ressources extérieures, sur la stratégie de développement des exportations, ou les situations de crises dans notre environnement immédiat, les questions à l’ordre du jour sont toutes importantes.
Elles sont inter liées et rendent compte de la complexité de vos missions ; surtout dans un contexte de compétition effrénée, où l’économie, le commerce et l’investissement restent au cœur d’une action diplomatique qui se veut réfléchie, prospective et axée sur le résultat.
D’où la nécessité de puiser à bonne source pour s’informer et informer vrai et à temps.
Ce travail est exigeant. Il requiert un degré élevé de conscience professionnelle, d’aptitude et de disponibilité constante dans la pratique.
Je sais, et je m’en félicite, que ces valeurs ont toujours marqué notre politique étrangère et sa diplomatie.
Si la voix du Sénégal est écoutée et respectée, nous le devons moins à la taille et aux ressources de notre pays, qu’à la tradition d’excellence de sa diplomatie, entretenue par des générations d’hommes et de femmes, engagés au service de l’Etat et de la Nation, dont certains ici présents. Je leur rends un vibrant hommage.
Ce legs précieux, je m’emploie, avec vous, à le maintenir et le renforcer depuis mon accession à la magistrature suprême. C’est le sens de nos engagements dans notre sous région, en Afrique et dans le monde.
C’est aussi le sens que j’ai voulu donner aux mesures de réhabilitation et de revalorisation de nos postes diplomatiques et consulaires jusque là réputés peu attractifs.
Ces efforts seront poursuivis, car je suis conscient qu’au-delà de votre engagement, la réussite de vos missions respectives est aussi tributaire de vos conditions de vie et de travail.
Mais pour être soutenables et efficaces dans la durée, nos efforts devront aller de pair avec la rationalisation de nos ressources et de notre carte diplomatique.
Suivant nos objectifs et nos contraintes, nous ne pouvons être présents partout et en même temps.
Parmi nos priorités, figure naturellement notre voisinage immédiat, secoué par des convulsions fortes et inédites.
Ces situations conflictuelles mettent en évidence l’essence même de notre engagement pour la paix et la sécurité dans notre sous région, ailleurs en Afrique et au-delà.
Parallèlement, nous poursuivons sans relâche notre contribution à l'intégration africaine.
Notre histoire, notre tradition diplomatique et notre destin le commandent ; au sein de l’UEMOA, où notre pays a récemment piloté avec succès le Chantier paix et sécurité ; au sein de la CEDEAO, où nous assurons la supervision du dossier stratégique des négociations de l’APE régional avec l’Union Européenne ; et au sein de l’Union Africaine, avec la Présidence du Comité d'Orientation des Chefs d'Etat et de Gouvernement du NEPAD.
J’ajoute, pour les perspectives à court et moyen termes, l’organisation en novembre prochain du 15e Sommet de la Francophonie
et la candidature de notre pays à un poste de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies pour la période 2016-2017.
Autant de responsabilités qui nous engagent, Mesdames et Messieurs, à garder intacts les fondamentaux à la base de nos performances diplomatiques ; c’est à dire la vision dans la démarche, la générosité dans l’effort, la fidélité à nos amitiés traditionnelles et l’ouverture sans exclusive à tous les partenaires. Rationalité, cohérence et efficacité doivent guider nos ambitions et nos actions.
Monsieur le Ministre, je souhaite que suivant sa vocation, chacun de nos postes diplomatiques et consulaires dispose d’une feuille de route qui définit des objectifs précis et des moyens d’action pour les réaliser.
A l’évidence, la protection et la promotion des Sénégalais de l’Extérieur resteront au cœur de ces objectifs et moyens d’action.
Parce qu’elle nourrit, loge, soigne et entretient des familles et des communautés entières ; parce qu’elle investit généreusement dans nos villes et nos campagnes ; parce qu’elle contribue au rayonnement international de notre pays, la diaspora sénégalaise apporte une contribution solidaire et inestimable à la Nation.
Elle mérite, en retour, que nous restions à son écoute, en étant au plus près de ses préoccupations. C’est pourquoi, partout où je me rends, il me tient à cœur de rencontrer nos compatriotes.
J’engage le Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, en rapport avec les Départements Ministériels concernés, à apporter des solutions pérennes aux doléances habituelles de nos compatriotes, concernant l’établissement de pièces d’état civil, de passeports, la facilitation des conditions de séjour dans les pays d’accueil, et de réinsertion pour ceux rentrent définitivement au Sénégal.
Le Fonds d’Appui à l’Investissement des Sénégalais de l’Extérieur, dont nous avons porté la dotation de 340 millions en 2013 à 2,5 milliards en 2014, répond à ce souci.
Mais au-delà de la prise en charge des questions consulaires, nos consuls généraux et consuls honoraires devraient davantage s’investir dans la promotion de la destination Sénégal, en termes d’échanges économiques et commerciaux et d’investissement.
Il y a, de ce point de vue, un déficit que nous devons combler au plus vite par un système mieux élaboré d’information et de documentation qualitatives, avec le support indispensable du numérique.
A cette fin, il convient sans doute de réactualiser le Mémorandum d’entente de janvier 2010 entre l’APIX et le Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, pour l’adapter aux défis de l’heure.
De même, j’accorde une grande importance à la synergie de nos actions internationales. J’invite tous les Départements ministériels à coordonner leurs initiatives dans ce domaine avec le Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur.
Une diplomatie cohérente dans nos rapports internationaux est une totalité indivisible. C’est la somme des aspirations, des idéaux et des ambitions de la Nation sénégalaise.
Sous la conduite de leur Ministère de tutelle, nos Ambassadeurs et Consuls sont à la disposition de l’Etat et du Gouvernement. Ils font office de représentants, de consultants et de conseillers.
Par conséquent, ils doivent être régulièrement informés et associés à toutes les missions auprès des pays et Organisations relevant de leur juridiction.
Et chaque fois que l’objet ou le niveau d’une mission ne justifie pas l’envoi d’une délégation à partir de Dakar, l’on veillera à désigner l’Ambassadeur compétent pour représenter notre pays.
Mesdames, Messieurs,
Avec la multiplicité des acteurs, la diversité et la complexité des enjeux et la révolution du numérique, la nature et la vocation des missions diplomatiques et consulaires de notre temps changent et obéissent à des paradigmes nouveaux.
Ces mutations massives et rapides mettent à la charge des agents une exigence de formation et d’information qualitatives, de renouvellement des connaissances et de maîtrise de leur environnement.
C’est pourquoi je souhaite qu’un soin particulier soit apporté à la formation initiale et continue des agents. A cet égard, je note, et je m’en réjouis, que la présente Conférence prévoit une séance de dialogue intergénérationnelle, mettant l’expérience des ainés au bénéfice de leurs jeunes collègues.
C’est dans le même esprit de valorisation de tous nos talents, au service d’une diplomatie en phase avec nos besoins d’efficacité, que j’ai demandé la réouverture de la filière arabophone au sein de la Section diplomatique de l’ENA.
Je suis sûr que d’autres idées, d’autres initiatives dans le sens de l’amélioration de notre action diplomatique et consulaire naitront de vos délibérations.
J’attends avec intérêt de recevoir vos conclusions. Vous avez ma confiance et mon soutien.
Je souhaite plein succès à vos travaux et vous remercie de votre attention.
