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Ebola : pourquoi les soldats américains quittent l'Afrique ?

Jeudi 12 Février 2015

Ils étaient jusqu'à 2 800 soldats au Libéria et au Sénégal au plus fort de l'épidémie. Moins d'une centaine devraient rester sur place d'ici fin avril.


Les États-Unis changent de stratégie contre Ebola. "Plutôt que de combattre l'épidémie, nous cherchons maintenant à l'éteindre", a déclaré Barack Obama depuis la Maison-Blanche. La mobilisation de l'armée américaine dans la lutte contre le virus en Afrique de l'Ouest va donc céder la place à une opération civile. Le président américain était entouré entre autres de responsables d'organismes engagés dans la lutte contre l'épidémie. L'annonce de ce retrait a été faite mardi soir par le Pentagone. Les soldats américains ont été jusqu'à 2 800, surtout déployés au Liberia et marginalement au Sénégal. Moins d'une centaine devraient rester sur place d'ici fin avril. "Nous avons été à la hauteur du défi", s'est félicité Obama. Ces soldats ont construit des centres de traitement d'Ebola, formé du personnel de santé, fourni du soutien logistique aux agences d'aide internationale et mis sur pied des laboratoires d'analyses de sang.
Le travail des États-Unis n'est pas terminé

"Je veux être très clair, même si nos soldats reviennent au pays, le travail des États-Unis n'est pas terminé. Notre mission n'est pas achevée", a-t-il insisté. Le Liberia "a le mieux progressé, la Sierra Leone est sur la bonne voie et la Guinée a encore du chemin à faire". Cette épidémie est partie en décembre 2013 du sud de la Guinée, avant de se propager, car le virus est transmis par contact direct avec les fluides corporels des patients présentant les symptômes, notamment fièvre et vomissements. "Notre objectif est désormais d'atteindre zéro" nouveau cas, car "tant qu'il n'y a ne serait-ce qu'un seul cas actif d'Ebola, il y a toujours un risque. Chaque cas qui n'est pas maîtrisé est une étincelle susceptible d'allumer un nouvel incendie", a relevé Obama.
"Ce départ ne laisse pas un vide"

Le coordinateur pour l'ONU de la lutte contre Ebola, David Nabarro, a minimisé mercredi l'impact de la décision des États-Unis de retirer leurs soldats engagés dans la lutte contre l'épidémie en Afrique de l'Ouest, estimant qu'elle "ne laisse pas un vide". Il a toutefois rendu hommage aux soldats américains, dont la présence à un moment crucial, a-t-il dit, "a fait une énorme différence dans la disponibilité des unités de traitement" d'Ebola et des moyens de transport. Il a fait valoir qu'une centaine de soldats américains resteront sur place, ainsi que 10 000 civils répartis dans la région, et que le nombre de cas a beaucoup baissé au Liberia, sans toutefois que la maladie y soit éradiquée.De plus, "une force de réserve [américaine] est prête à être mobilisée très vite si l'épidémie s'aggrave de nouveau", a-t-il souligné, mais sans être en mesure de préciser son ampleur. "Nous sommes satisfaits, a-t-il dit, de voir que les États-Unis et d'autres pays restent impliqués, et nous espérons qu'ils continueront de fournir argent et matériel jusqu'à la fin" de l'épidémie.
Identification du virus en 1976

L'épidémie de fièvre hémorragique - la plus importante depuis l'identification du virus en 1976 en République démocratique du Congo (RDC) - a fait plus de 9 000 morts dans les trois pays d'Afrique occidentale les plus touchés (Liberia, Guinée, Sierra Leone), selon les chiffres publiés vendredi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La durée d'incubation maximale est de 21 jours.


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