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Engagement de Macky à auditer la gestion des fonds publics : Karim Wade en sursis

Jeudi 1 Mars 2012

Le moins qu’on puisse dire est que Macky Sall n’est pas, en ces temps qui courent, avare en promesses électorales. Hier, en conférence de presse, il a pris plusieurs engagements qu’il compte matérialiser s’il est élu.Récapitulatif de ses promesses ainsi que de ses réactions sur certaines questions d’actualité.


Engagement de Macky à auditer la gestion des fonds publics : Karim Wade en sursis
Réforme constitutionnelle



Le candidat de la coalition ‘Macky 2012’ ne ménage rien pour séduire l’électorat en vue du 2e tour de l’élection présidentielle qui le mettra aux prises contre Me Wade. C’est ainsi que, lors de sa conférence de presse d’hier, il a pris beaucoup d’engagements dont une réforme constitutionnelle ayant trait au mandat présidentiel. Macky Sall a pris sur lui de ramener celui-ci à cinq ans. ‘Je proposerai une réforme constitutionnelle visant, entre autres, à ramener la durée du mandat du président de la République à cinq ans renouvelable une seule fois’, promet le leader de l’Alliance pour la république. Ce dernier de préciser qu’il s’appliquera cette disposition constitutionnelle. ‘Je m’appliquerai cette réforme, ça veut dire que si je suis élu, je m’engage à n’exercer qu’un mandat de cinq ans. Cette réforme qui limitera le nombre de mandat à deux et la durée à cinq ne fera plus l’objet de modification’.

Nouveau mode de désignation des membres du Conseil constitutionnel

Sous le magistère de Macky Sall, le Conseil constitutionnel subira, également, un lifting. Le mode de désignation de ses membres changera. Le candidat Macky Sall promet de laisser le choix des cinq à différentes entités. ‘Je m’engage, par ailleurs, à modifier le mode de désignation des membres du Conseil constitutionnel, de cinq ils devraient passer à sept. Le président de la République ne pourrait proposer que trois sur les sept, l’Assemblée nationale, à travers le groupe de la majorité en proposera un, le groupe parlementaire de l’opposition désignera un et les deux autres seront désignés par les magistrats, eux-mêmes, selon des modalités définies’, dit-il.

Nature du régime

Le régime actuel ne subira pas de changement lorsque Macky Sall aura les destinées du Sénégal en mains. ‘Il faut, d’abord, préciser que le régime actuel n’est pas un régime présidentiel, c’est un abus de langage. C’est un régime semi-parlementaire ou semi-présidentiel parce qu’il a, à la fois, des attributs d’un régime parlementaire et les attributs d’un régime présidentiel. Donc, c’est un régime tempéré qui a été instauré en 1963 sous l’inspiration de la 5e République. Le gouvernement sénégalais, aujourd’hui, est soumis, à la fois, à l’autorité de l’Assemblée nationale qui peut voter une motion de censure et renverser le gouvernement et à l’autorité du président de la République qui nomme le Premier ministre et les ministres. Parce que, dans notre système, c’est le président de la République qui a reçu mandat du peuple par le suffrage universel direct. Donc, l’enjeu pour nous, c’est d’avoir des démocrates qui respectent les équilibres et la Constitution. Si nous avons des forces équilibrées, il va de soi que le président de la République ne va pas se permettre n’importe quoi. Une fois, encore, nous n’avons pas un problème de régime mais, plutôt, de démocrates qui respectent la Constitution et un problème d’équilibre des forces à l’Assemblée nationale’, explique le candidat de ‘Macky 2012’.



Suppression du poste de Vice-président



Avec Macky Sall, il n’y aura pas de poste de vice-président. Il va le supprimer, dit-il. ‘Le poste de vice-président est anachronique. Dans un régime où il y a un Premier ministre qui est chef du gouvernement, le vice-président n’a pas de place. Donc, c’est un schéma qui a été mis dans le cadre de combinaisons politiciennes justement dans l’hypothèse d’une succession de type dynastique. De deux choses, l’une : ou on est en régime présidentiel, auquel cas, oui, il faut un vice-président mais pas de Premier ministre ou alors on est dans un régime de type celui du Sénégal, il y a un Premier ministre nommé par le président de la République’, dit, sans ambages, Macky Sall.

Gouvernement d’ouverture

L’ancien Premier ministre de Wade ne compte pas gouverner seul. Il promet de faire appel à toutes les compétences. ‘Je gouvernerai en équipe. J’ai déjà dit qu’ensemble, nous devrons nous mobiliser pour gagner et, ensemble, nous allons apporter les réponses qu’attendent nos populations, cela veut dire gouverner ensemble. Gouverner ensemble, c’est à la fois à l’Assemblée nationale, au sein du gouvernement, dans les gouvernances locales et partout. Je suis contre l’exercice solitaire du pouvoir, donc, je serai un président ouvert qui fera appel non seulement aux politiques mais, aussi, la Société civile et toutes les compétences sénégalaises de la diaspora et d’ici. Ce sera, donc, toutes les forces vives du pays qui travailleront avec moi parce que j’avais, déjà, dit à la création de ma formation politique que la patrie importait plus que le parti’, promet-il.



Pourparlers en cours



Macky Sall est en train de négocier pour un large rassemblement autour de sa candidature au deuxième tour. ‘Je vais rendre visite à tous les candidats pour nouer des alliances. Je vais le faire avec respect et considération. Il n’y a aucun problème à ce niveau’, fait-il savoir.



Chasse aux sorcières



‘Je ne voudrai pas verser dans la stigmatisation, non plus dans la chasse aux sorcières. Je l’ai dit très clairement, je ne vais pas essayer de faire des opérations ayant des relents de revanche. Je n’aurai pas ce temps. D’ailleurs, je n’ai aucune revanche à prendre sur qui que ce soit. Maintenant, si nous prenons le pouvoir, la première mesure à prendre, c’est de faire l’état des lieux, c’est-à-dire d’analyser, d’auditer les comptes de la Nation, connaître le niveau d’engagement du pays, le niveau de la dette, des finances, des avoirs extérieurs du pays. Il y aura, également, l’audit sur les grands chantiers de l’Etat, sur l’énergie, etc. Sur tout cela, nous devons avoir une vision nette avant de commencer à travailler. Cela me paraît être une mesure salutaire qui n’aura pas pour vocation d’accabler, particulièrement, X ou Y. Maintenant, dans le cadre de ces audits, en fonction des conclusions qui seront faites, nous aviserons’, avertit-il.



Des négociations avec les acteurs de l’école



La crise scolaire semble, également, préoccuper le porte-étendard de la coalition ‘Macky 2012’. Aussi, s’engage-t-il, dès sa prise de fonction à ouvrir des discussions avec le monde de l’éducation en vue des solutions à la crise qui secoue actuellement l’école sénégalaise. ‘J’appelle, d’ores et déjà, le corps enseignant à sauver l’année scolaire. Une fois élu, je m’engage à ouvrir sans délai des négociations sincères, inclusives avec tous les acteurs de l’école’, soutient-il.Autre mesure sociale qu’entend prendre Macky Sall : la réduction des prix des denrées de première nécessité tel que le riz, l’huile et le sucre.



Premier voyage présidentiel



La première sortie de Macky Sall en tant que président de la République sera la Gambie, s’ensuivra la Guinée-Bissau. ‘Pour des raisons évidentes dans le cadre de la recherche de solutions définitives de la crise en Casamance, mes premiers voyages seront destinés à la Gambie et la Guinée-Bissau, pays amis et frères’, fait savoir Sall.



Face-à-face télévisé avec Me Wade



Le Sénégal, aura-t-il droit, pour la première fois de son histoire, à un duel entre les deux candidats qui passent au 2e tour sur un plateau de télévision ? S’il n’en tenait qu’à Macky Sall, la réponse est positive. ‘Si lui (Me Wade, Ndlr) est prêt, je suis prêt. Demain, s’il veut, on peut le faire, je suis prêt. Mais, quand même, c’est un père et on est en Afrique, un père quand on le terrasse, il faut le terrasser doucement pour ne pas faire trop de dégâts’, défie-t-il.



Vote ethnique



S’il y a une question qui irrite le président de l’Apr, c’est celle ayant trait au vote ethnique. ‘Je pense que le président de la République devrait être un bon perdant. S’il dit que j’ai tenu des propos ethnicistes, il devrait dire lesquels propos j’ai tenus. A ce niveau du débat, on ne peut jeter, par respect au peuple sénégalais, n’importe quoi. N’ai-je pas le droit de parler ma langue maternelle comme du reste je parle le Wolof, le Serère ? Moi, je dis, il faut qu’il arrête parce que, à force d’insister, c’est lui qui stigmatise une ethnie et c’est ça qui est dangereux. Qu’on prenne un groupe ethnique, qu’on le stigmatise. Mais, pourquoi, diable, je ne dois pas parler Pulaar, moi ? C’est ma langue maternelle. Donc, il faut qu’on arrête ce débat, c’est un faux débat. Je rappelle qu’en 2007, j’était son directeur de campagne, c’est lui qui me donnait le micro, de Dagana à Matam, pour dire ‘Bandirabé, votre fils va vous parler’.



En campagne électorale, j’ai dit à Matam : ‘Je suis venu en 2007 demander le soutien pour quelqu’un, vous l’avez élu, maintenant, je viens en mon nom personnel et pour mon compte personnel’. Je leur demande de me soutenir et il dit que c’est de l’ethnicisme. Moi, je suis un élu à Fatick, le fief des Sérères où le score que j’ai obtenu est plus grand que celui de Matam. Le Sénégal ne connaît pas de problèmes ethniques. Moi, je suis de culture sérère. Je suis né chez les Sérères, j’ai une épouse Sérère. Il faut arrêter ce débat et savoir perdre dans la dignité’. Ce n’est pas moi qui suis allé stigmatiser les chrétiens dans leur église ou créer la confusion entre les confréries. Ce n’est pas moi !’, s’offusque-t-il.



Place des marabouts dans la nouvelle République



‘Les marabouts sont des citoyens. Ils sont soumis à la loi comme tout le monde. Il faut que cela soit clair ! Cependant, il faut leur reconnaître le respect dû à leur rang de guide religieux. Dans le domaine religieux, privé, le marabout peut être l’autorité du président ou son chef spirituel mais dans la vie publique, il ne peut pas l’être. Le marabout est citoyen comme tous les autres citoyens. Depuis Senghor, il n’y a jamais eu ce type de problème. Ce dernier était catholique mais il était l’ami de tous les chefs religieux. Pourquoi voudrait-on, aujourd’hui, donner un statut particulier pour les marabouts. Ça n’existera pas, je le dis clairement ! Nous avons une République démocratique et laïque mais où la liberté de culte sera garantie’, précise Macky Sall.

Format de campagne pour le 2e tour

Pour ce qui est de sa stratégie pour séduire les électeurs dans la perspective du 2e tour, rien n’a encore été arrêté. ‘Je suis en train de voir avec mon équipe pour voir quel format nous allons adopter. Mais, je crois qu’il va changer légèrement puisque nous avons 15 jours et non 3 semaines. Ensuite, nous avons les résultats du 1er tour qui nous permettront d’ajuster notre stratégie. Je ne vais pas la dévoiler parce qu’en face ils vont essayer de savoir ce que je vais faire pour s’y adapter puisqu’il y avait un marquage à la culotte pendant toute la campagne’, confie-t-il.


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