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Festival de Jazz 2011: L'organisation tire un bilan positif

Mardi 21 Juin 2011

Festival de Jazz 2011: L'organisation tire un bilan positif
Le secrétaire général de l'Association Saint-Louis Jazz fait le bilan de la 19-éme édition et jette les bases pour la vingtième.

La 19e édition du festival jazz de Saint-Louis a baissé ses rideaux depuis dimanche. Quel bilan dressez-vous ?

C’est un bilan satisfaisant parce que c’était une édition spéciale, on avait un défi majeur à relever qui était le retour à la place Faidherbe, qui est un grand parc. Il a été réussi grâce à la collaboration de quelques prestataires de service qui sont au Sénégal. Ce n’était pas facile parce qu’il y avait le matériel son et lumière du dernier festival des arts nègres sollicité et qu’on l'a eu, certes à un coût parce qu’il fallait payer les techniciens et cela a marché. Ce n’était pas évident, mais Dieu a fait que ça s’est bien passé. Le Festival de Jazz nous a offert, encore cette année, ce qui se fait de mieux et tout compte fait, le contexte économique difficile n'a pas empêché les festivaliers de se déplacer en grand nombre.

Est-ce que le festival va rester à la place Faidherbe pour les prochaines éditions ?


Ce retour à la place Faidherbe a été une excellente chose et je confirme que le festival va y rester pour les éditions à venir parce que notre ambition c’était de faire vivre les saint-louisiens ces grands moments de jazz. Et on a gagné ce pari. Car, d’après les statistiques, on a pu constater que Saint-Louis a bien vécu le festival. Vous savez, dans une ville, il y a une place que tout le monde partage et à Saint-Louis c’est la Place Faidherbe, qui est au cœur de la ville. Et je peux dire, sans risque de me tromper, que le festival a fait vivre Saint-Louis en une semaine. Les gens se sont rencontrés, ont échangé et l’aspect festif était omniprésent. Pour ce qui est de la sonorisation également, il n’y a plus d’incertitude parce qu’il y a une structure privée qui le gère et si on avait des conseils à donner à l’Etat du Sénégal, on va leur demander de confier la gestion du matériel à un fils du pays, notamment à Abdou Diouf, qui est l’un des meilleurs ingénieurs en matériel de musique en Afrique, et qui a au tour de lui des personnes motivées pour le seconder dans cette tâche.

On a reproché à l’Association Saint-Louis Jazz de ne pas intégrer les artistes sénégalais dans le « In ».

C’est vrai que des mélomanes ont critiqué la programmation de cette année et cela nous encourage parce que notre mission c’est de toujours bien faire. Et nous avons aussi l’obligation, le besoin et la nécessité de promouvoir les musiciens sénégalais. Saint-Louis Jazz a déjà eu à le faire avec le groupe Wock et le koriste Abdoulaye Cissokho. Mais il faut reconnaître que le sénégalais tarde un peu à réagir. On a sollicité certains artistes, mais il ont attendu qu’on ait bouclé la programmation pour se proposer à venir. Mais pour la 20e édition, que nous souhaitons étaler sur une semaine, nous ne laisserons pas ces musiciens sénégalais talentueux qui font du jazz participer au « In » et même faire venir Wasis Diop.

Ne pensez-vous pas que la gratuité de l’accès contribuerait un peu à donner plus de popularité au festival ?

La billetterie ne représente que 2% sur le festival, le festival. Si l’année prochaine nous avons des sponsors qui nous suivent, nous ferons participer toutes les populations couche à l’évènement. On ne peut pas assurer la gratuité des billets, mais nous ferons en sorte que un cachet, promotionnel. Le festival c’est pour tout le peuple et Saint-Louis donnera l’exemple en 2012.

On a assisté à une concurrence de certains hôtels qui ont fait venir des artistes. A votre avis, cela est-il normal ?

Les hôtels doivent s’impliquer davantage dans ce festival parce qu’ils y gagnent beaucoup. Si certains hôtels et restaurants nous soutiennent et nous aident pour l’hébergement de nos artiste, d’autres se foutent complètement du festival. Pis, ils nous concurrencent en amenant des groupes pendant le festival. Pendant toute la durée du festival, personne ne doit jouer jusqu’à la fin du « In », donc quand ces hôtels ou restaurants amènent des groupes, ils doivent être labellisés par le festival ; ce qui n’est pas fait. Mais on va rectifier cela l’année prochaine, car la commission programmation va leur imposer cela.

Les partenaires ont beaucoup contribué à la réussite de cette 19e édition…

Le premier partenaire du festival c’est l’Etat du Sénégal à travers notre ministère de tutelle, dirigée par le ministre d’Etat Awa Ndiaye. Elle continue le travail de Serigne Modou Bousso Lèye. Avec elle c’est un plus et nous avons, en tant qu’acteur culturel, l’obligation de l’aider à réussir sa mission. On ne va pas seulement l’appuyer à Saint-Louis, mais aussi dans les autres contrées du Sénégal. Mais, nous décernons une mention spéciale à nos bailleurs privés comme la BICIS, Air France, la Coopération française qui nous a beaucoup appuyé, l’Institut culturel français aussi et la presse saint-louisienne qui a beaucoup contribué à rendre visible ce que fait notre association. Cette année sera celle de la refonte du fichier des membres de Saint-Louis Jazz, nous allons donc nous ouvrir davantage et coopter toutes les expertises pour faire encore mieux.

Cap sera fait sur la 20e édition en 2012, qu’est-ce que l’association Saint-Louis Jazz prévoit ?

Pour la 20e édition, ce sera la relance pour pérenniser le festival. Nous qui avons les rennes de 2007 à aujourd’hui, nous avons l’ambition de léguer à nos jeunes frères aux autres citoyens du monde avec un projet de société, le festival projette une académie de jazz, une école de musique, de formation, créer quelque chose pour la ville. Les 20 ans c’est la relance du festival, c’est pérenniser tous les efforts prodigués par nos prédécesseurs qui ont crée ce festival sans oublier ceux qui l’ont porté avant de nous le céder. La prochaine édition ouvrira un nouveau chapitre dans l'histoire du festival ».





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