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Inondations à Saint-Louis: Le Calvaire Des Habitants De Ndiolofène Nord « Pour Lutter Contre Les Inondations, Nous Déposons Des Ordures Devant Et Dans Nos Concessions…»

Lundi 22 Juillet 2013

Saint Louis a enregistré ses premières pluies la semaine passée (mercredi dernier). Quelques millimètres d’eau ont suffi pour que les habitants du quartier périphérique de Ndilofène Nord crient leur désarroi. Ils se disent être « délaissés » par la mairie. Cette année, ils craignent le pire disent-ils, mais réaffirment leur détermination à prendre leur destin en main. Reportage !


Inondations à Saint-Louis: Le Calvaire Des Habitants De Ndiolofène Nord « Pour Lutter Contre Les Inondations, Nous Déposons Des Ordures Devant Et Dans Nos Concessions…»
Il est 09 heures passée, nous sommes à Ndilofène nord, un quartier périphérique situé au nord-est de la ville tricentenaire. Ici, des ordures, de petites flaques d’eau, des enfants qui, pieds nus, jouent au football, des habitations « défaites » en pleine reconstruction, des femmes qui s’activent…tel est le décor.

Retrouvé dans sa concession, entouré de petits enfants, chapelet à la main, Baye F. Fall n’a pas hésité de se confier à nous. Résidant dans ce quartier depuis 1978, le vieux Fall cite les nombreuses difficultés auxquelles sont confrontés les habitants de cette localité. « Ici, comme vous le constatez vous-même, il n’y a rien, sinon des ordures, de l’obscurité et des eaux usées causées par les inondations» a –t-il lâché.

Justement concernant ce dernier point, c’est-à-dire les inondations, monsieur Fall ajoute : « la pluie d’avant-hier nous a mis dans ces situations désastreuses, alors que l’hivernage n’a fait que commencer.»

Interpellés sur l’opération « Waadial Nawett » lancée le mois dernier par la mairie de Saint Louis, une voie d’une grande dame s’élève. Elle s’appelle Fatou Mata Fall. « Nous en avons entendu parler, mais jusqu’à présent, on n’a rien vu. Aucun agent de la mairie n’est venu nous voir, ne serait-ce que pour s’enquérir de notre situation » a-t-elle révélé. Et le vieux d’ajouter, « ils ne viennent ici qu’à la veille des élections pour faire des promesses, qu’ils ne tiendront jamais.»

A quelques deux cents mètres, toujours sur la même rue, une autre concession. Le décor est le même : des ordures, des débris de pierres, et des enfants exposés au danger de la saleté. Pour ce qui est des doléances, c’est même chanson, même refrain. Ici, c’est Mère Gamou, cure-dent à la bouche, une dame à la soixantaine qui, au bout de ses lèvres nous raconte le «film» de la dernière saison des pluies. « Chaque matin, je me levais tôt et je réveillais tout le monde, femmes comme enfants pour qu’on évacue les eaux des chambres, avant de pouvoir faire quoi que ce soit». Poursuivant, elle renseigne que lorsque les choses sont devenues beaucoup plus sérieuses, ils (elle et les membres de sa famille) avaient bénéficié de l’aide d’un voisin qui leur avait prêté des chambres dans son domicile. « C’était vraiment le désastre », nous a-t-elle confié.

Mais si l’on en croit nos interlocuteurs, il n’y a point d’espoir pour cette année. Ils disent craindre vivre le pire si rien n’est fait. « Je vous jure que nous vivons dans des conditions très difficiles. Si rien n’est fait, ce sera le chaos» se désole Mère Gamou, avec un ton triste.

Dans ce quartier, les préoccupations des populations ne se limitent pas aux inondations. Elles réclament aussi plus de sécurité. « Au-delà de 20 heures, personne n’ose envoyer son enfant à la boutique. L’éclairage n’est pas bien assuré » confie une autre dame, assise à côté, devant son linge. La multiplication des cas d’agression perturbe la quiétude de ces populations.

Selon nos interviewés, la mairie les aurait oubliés. « Les autorités municipales ne nous portent pas secours. A chaque année, on parle, on se fait entendre, mais rien. C’est pourquoi, avec nos moyens de bord, on se débrouille. On prend notre destin en main» a ajouté Fatou Mata Fall. Mais comment ? Mère Gamou, elle, nous a parlé de solutions: « Pour lutter contre les inondations, nous appelons les charretiers pour qu’ils déposent les ordures devant et dans nos maisons. C’est pourquoi, comme vous le voyez, partout il y a les déchets» explique la dame, en nous montrant les tas d’ordures.

Une situation qui est alors alarmante. Un plan B, ils en ont, mais ce plan n’est pas comme les autres. S’exposer aux dangers potentiels des ordures pour se combattre des inondations!

Pour sortir de ce calvaire, ces Saint Louisiens de Ndilofène nord égrènent un chapelet de doléances. «Nous lançons un SOS à l’endroit des autorités municipales et étatiques. Nous voulons plus de sécurité, plus d’éclairage, moins d’eaux, pour un environnement sain» a déclaré le vieux Fall.

Salla GUEYE


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1.Posté par senegal le 22/07/2013 18:19
pffff c'est vraiment désolant l'état n'est mm po capable de stop les innondations

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