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Inondations dans la vallée du fleuve: L’Omvs dégage toute responsabilité.

Vendredi 11 Avril 2014

Selon les experts, les barrages permettent à partir de Manantali de retenir et de réguler l’eau qui circule dans le fleuve Sénégal. Après une journée d’information et de formation, l’acte II du séminaire organisé par l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs) à l’endroit des journalistes, a été une visite de terrain au barrage de Diama, hier, mercredi.

Au cours de cet atelier, les agents de cette organisation sont largement revenus sur les objectifs des ouvrages de Diama et de Manantali qui ne sont pas, selon eux, les causes des inondations notées dans la zone du fleuve Sénégal. Un atelier d’information et de formation organisé par l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs) à l’intention des journalistes a été clôturé, hier, par une visite au barrage de Diama.
Cette session, qui a duré deux jours, avait pour objectif de donner aux journalistes les rudiments devant leur permettre de mieux traiter les questions liées aux activités et réalisations de l’organisation. Au cours de cet atelier, les techniciens et experts en communication de cette structure ont beaucoup insisté sur les vocations des barrages de Diama et de Manantali.

Ousmane Thiongane, juriste et expert en communication à l’Omvs, déclare que la vocation de ces deux barrages n’est pas de créer des crus, contrairement à ce que pensent les populations des zones de Podor et Bakel qui attribuent souvent les inondations aux ouvrages de l’Omvs. M. Thiongane précise que le barrage de Diama, qui se trouve en aval du fleuve, ne peut lâcher des eaux à contre courant, «autrement dit, des eaux qui vont quitter le barrage pour aller dans le sens contraire».

Il rappelle ainsi que la vocation du barrage de Diama est plutôt de retenir la salinisation de l’eau. Souvent, indique-t-il, les gens ne comprennent pas les sources d’eau qui alimentent le fleuve. Quatre sources l’alimentent à partir de la station de Bakel. En plus de la contribution du Bafing, qui est le principal affluent qui passe par Manantali, il y a le Bakoy et l’affluent de la Félémé (à 20km de Bakel). Il s’y ajoute une contribution «extrêmement importante» des eaux sauvages (ou intermédiaires). «Après Bakel, il y a les eaux de pluie abondantes durant l’hivernage qui peuvent amener des inondations à l’Ile à Morfil. A la date du 23 septembre de l’année dernière, nos instruments ont pu mesurer qu’il y a plus de 11milliards de m3 d’eau qui sont enregistrés à partir de la station de Bakel et qui sont répartis entre ces quatre sources importantes», poursuit M. Thiongane, tout en précisant que les inondations ne sont pas causées par les barrages.

«Au contraire, les barrages permettent à partir de Manantali de retenir et de réguler l’eau qui circule dans le fleuve Sénégal». 150 mille ha de périmètres irrigués L’expert en communication à l’Omvs ajoute que plus de quatre milliards de m3 d’eau sont retenus au niveau de Manantali. Et «si cette eau n’était pas retenue, les villes et villages que traverse le fleuve Sénégal jusqu’à Saint-Louis seraient entièrement dans les eaux. Cela est égal à 8% de contribution de Manantali et les eaux sauvages de Matam et les eaux de pluie à Podor, c’est 32% et c’est ce qui crée souvent les inondations dans l’Ile à Morfil et dans d’autres contrées».

Ousmane Thiongane relève également les efforts de l’Etat du Sénégal pour créer des digues et autres ouvrages importants afin que ces crus ne soient que de mauvais souvenirs. Revenant sur les atouts énormes engendrés par la mise en œuvre du barrage, il fait savoir qu’en 1986, le barrage a beaucoup contribué au développement économique et social de la zone. «La preuve, le nombre de périmètres irrigués a atteint aujourd’hui plus de 150 mille ha».


C’est grâce à ce barrage que Dakar est alimenté en eau à plus de 50% ; et il assure aussi l’alimentation en eau potable de Nouakchott, en Mauritanie. Pour sa part, le directeur de l’exploitation des infrastructures et de la gestion de l’eau au niveau du barrage de Diama, Bouba Camara, souligne que l’intérêt de cet atelier est de faire en sorte que les journalistes, qui évoluent dans les Etats membres, puissent aider l’Omvs à transmettre à l’ensemble des usagers de l’eau et à la population riveraine ce message de partenariat. Car, dit-il, «l’action de l’Omvs s’inscrit dans une dynamique de partenariat de développement au niveau de l’ensemble du bassin du fleuve Sénégal». Et le directeur du Centre de documentation et des archives (Cda), Mbacké Guèye, d’ajouter : «Les journalistes sauront bien sensibiliser s’ils sont armés de toutes les informations fiables relatives à notre organisation». Les journalistes en poste dans les localités comprises entre Saint-Louis et Bakel ont pris part à cet atelier qui s’est tenu au Cda de l’Omvs situé à Santhiaba (dans la langue de Barbarie). INFRASTRUCTURES-OMVS Gouina, prochaine étape Après Félou qui a été inauguré en décembre 2013, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs) va démarrer incessamment les travaux du quatrième ouvrage dénommé Gouina, a laissé entendre M. Malang Diatta, responsable du secrétariat de la Commission permanente des eaux ; un organe consultatif du Conseil des ministres qui statue sur les programmes de gestion des barrages de Diama et de Manantali. «Nous avons obtenu le financement et nous allons bientôt démarrer les travaux», précise cet ingénieur en génie rural, en marge d’un atelier de formation des journalistes.

Cet ouvrage, qui se trouve à 50 km en amont de Kayes et dont la fonction est de produire de l’énergie, aura une puissance installée de près de 140MW. M. Diatta rappelle que l’ouvrage de Félou, situé à 15 km en amont de Kayes, a été créé pour remplacer une centrale électrique de quelques mégawatts installée du temps des colons. L’Omvs ambitionne également d’installer des ouvrages exclusivement destinés à la production d’énergie avec très peu d’irrigation en Guinée, dernier pays à avoir adhéré à cette organisation en mai 2006.

Walfadjri


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