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Inondations, paludisme, risques de maladie : Saint-Louis dans une zone verte, selon Balla Mbacké Mboup, le médecin chef de la région.

Mercredi 11 Septembre 2013

A Saint-Louis, la situation sanitaire est préoccupante dans les zones inondées. L’insalubrité et la stagnation permanente des eaux provoquent de profondes craintes. Cet environnement constitue un milieu favorable au développement de maladies bactériennes ou parasitaires (la dysenterie, le choléra, la fièvre typhoïde, la bilharziose, le paludisme, les maladies de la peau).


Inondations, paludisme, risques de maladie : Saint-Louis dans une zone verte, selon Balla Mbacké Mboup, le médecin chef de la région.
A cet effet, les structures sanitaires se mobilisent pour encadrer les populations. En ce mois de septembre durant lequel on enregistre les plus fortes pluies, des eaux stagnantes sont visibles un peu partout dans la région. Balla Mbacké Mboup, le médecin chef de la région nous livre ses impressions et révèle les dispositions à prendre pour faire face à cette situation.

Ndarinfo.com : Quelles peuvent être les risques de maladies dues aux inondations ?
Balla Mbacké MBOUP : Les inondations riment avec des risques de maladies. Saint-Louis est une région où l’incidence du paludisme est faible. Cela est du au fait que depuis 1995, le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) met en œuvre des actions de lutte contre cette maladie. Donc, le constat général est que la situation n’est pas très alarmante mais nous sommes sur nos gardes, nous sommes en alerte pour parer à toute éventualité.

Ndarinfo.com : Avez-vous prévu des dispositions spéciales dans ce contexte de fortes inondations ?
BMM : La stratégie retenue par le PNLP, c’est l’usage des moustiquaires imprégnées. Nous avons aussi des programmes de santé, et ceux-ci constituent un ensemble de principes, de directives et de stratégies.

Avec ce programme, les causes du paludisme sont identifiées les causes et nous avons élaboré des stratégies pour endiguer ce fléau. Chaque fois qu’il y a une recrudescence de cas, nous donnons des directives pour que les gens prennent les mesures nécessaires.
Mais notre action ne se limite pas à l’hivernage, nous faisons des campagnes de sensibilisation, de distribution de moustiquaires imprégnées. Auparavant, lorsqu’un cas de fièvre se manifestait, on pensait automatiquement qu’il s’agissait du paludisme. Maintenant, les nouvelles technologies nous indiquent si c’est précisément le paludisme ou une autre maladie.

Nous avons une planification sanitaire régionale qui part de la politique nationale de santé. Chaque programme bénéficie d’orientations planifiées par le Ministère de la Santé et exécutées par la région médicale, à travers ses démembrements.

Ndarinfo.com : Les populations sont-elles réellement exposées ?
BMM : C’est vrai qu’avec ces inondations qui recommencent, il y a des risques réels de maladies. Mais les autorités sanitaires sont conscientes de cela. Elles ont mis en œuvre des stratégies pour éviter que ces inondations puissent être un facteur de développement de maladies et surtout du paludisme qui commence à être maitrisé au niveau régional.

Avec les inondations, il faut s’attendre à des situations qui peuvent être parfois dramatiques. Les eaux stagnantes favorisent le développement des larves et la multiplication des moustiques qui augmentent les cas de maladies. Il faut reconnaitre qu’il ya des risques potentiels.
Vous savez, actuellement à Saint-Louis, on peut parler de disparition de ces maladies (la dysenterie, le choléra, la fièvre typhoïde, la bilharziose, le paludisme et les maladies de la peau). Toutefois, cette situation risque de se bouleverser.

Le PNLP est en train de mener une enquête dans la région pour connaitre le nombre d’enfants victimes de ces maladies. Cette enquête a pour but de mesurer les actions menées jusque là et éventuellement d’élargir le programme pour atteindre l’élimination totale du paludisme.
En dehors de cette étude, d’autres activités sont déroulées telles que la promotion de l’utilisation des moustiquaires imprégnées, la pulvérisation des domiciles, l’assainissement et le drainage des eaux usées.

Ces campagnes poussent les populations vers l’utilisation des moustiquaires, et à se rendre dans les structures de santé, en cas de maladie. Ces actions ont placé Saint-Louis dans une zone verte avec un abaissement considérablement du taux d’incidence de ces maladies.

Propos recueillis par Ousmane TOURE, Lika Camara GUEYE (Stagiaires)


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