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La France reprend sa coopération avec les forces maliennes

Samedi 3 Juillet 2021

Paris avait suspendu sa coopération bilatérale à la suite d'un second coup d'État en neuf mois, qui a fait du colonel Assimi Goïta le chef de cet État crucial pour la stabilité au Sahel.

La France, dont plus de 5000 militaires sont déployés au Sahel, va reprendre ses opérations conjointes avec les forces armées maliennes, après avoir suspendu sa coopération bilatérale à la suite d'un second coup d'État dans le pays en mai, a annoncé vendredi soir le ministère des Armées.

«À l’issue de consultations avec les autorités maliennes de transition et les pays de la région, la France prend acte des engagements des autorités maliennes de transition» endossés par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), et a «décidé la reprise des opérations militaires conjointes ainsi que des missions nationales de conseil, qui étaient suspendues depuis le 3 juin dernier», annonce Paris dans un communiqué.

Après un deuxième putsch en neuf mois qui a fait du colonel Assimi Goïta le chef de cet État crucial pour la stabilité au Sahel, la France avait déclaré il y a un mois suspendre les opérations conjointes avec les forces maliennes, avec lesquelles elle coopère depuis des années contre les djihadistes. Un groupe de colonels avait poussé à la démission en août 2020 le président malien Ibrahim Boubacar Keïta.

«Pas d'inflexions»

Les putschistes s'étaient ensuite engagés sous la pression internationale à une période de transition limitée à 18 mois et conduite par des civils. Mais le 24 mai dernier, le colonel Goïta, resté le véritable homme fort de la transition, avait foulé aux pieds cet engagement en faisant arrêter le président et le premier ministre. Il s'est depuis fait proclamer président de la transition par la Cour constitutionnelle.

«La France reste pleinement engagée, avec ses alliés européens et américains, aux côtés des pays sahéliens et des missions internationales», pour combattre les groupes djihadistes qui sévissent au Sahel, a conclu vendredi le ministère des Armées dans son communiqué. Le président Emmanuel Macron a récemment annoncé un prochain désengagement progressif de la France du Sahel. La force antidjihadiste française Barkhane (5100 hommes actuellement) va disparaître au profit d'un dispositif resserré, focalisé sur la lutte antiterroriste et l'accompagnement au combat des armées locales.

Mais «cette transformation ne signifie pas le départ du Sahel, ni que nous allons ralentir nos opérations de contre-terrorisme» dans la région, a souligné plus tôt vendredi la ministre française des Armées Florence Parly. «Nous avons collectivement, (nous) Européens, une responsabilité de sécuriser le flanc sud de l'Europe. Il est essentiel de ne pas permettre que le Sahel et plus largement l'Afrique deviennent une zone refuge et d'expansion pour ces groupes terroristes affiliés à Daech (l'acronyme arabe de l'EI) et Al Qaïda», a-t-elle jugé.

Pour réduire la voilure au Sahel, la France compte beaucoup sur la montée en puissance du groupement de forces spéciales européennes Takuba, créé à l'initiative de Paris pour accompagner les unités maliennes au combat.

«Aujourd'hui, nous ne voyons pas d'inflexions, de réticences ou de remise en cause liées à la situation» politique au Mali, a assuré Florence Parly, estimant «d'autant plus important que nous consolidions Takuba que nous lui voyions un rôle majeur dans les prochaines années».

Takuba rassemble aujourd'hui au Mali 600 hommes : la moitié sont des Français, les autres des Estoniens, des Tchèques, des Suédois et des Italiens. La Roumanie s'est également engagée à y participer.

Par Le Figaro avec AFP

 


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1.Posté par Bag le 04/07/2021 16:55 (depuis mobile)
La France fait semblant de vouloir quitter le Mali pour mieux ferrer les autorités locales. Le pillage des ressources du nord de pays, allait être découvert par tout le monde. Ensuite,un départ entraînerait une accalmie et la fin du bluff français.

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