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Le fleuve déborde et submerge Déby-Tiguette

Lundi 5 Octobre 2020

Les populations, en détresse, réclament pour une digue de protection


Le fleuve déborde et submerge Déby-Tiguette
A Déby-Tiguette, localité située à 70 km de Saint-Louis, les populations vivent dans une grosse psychose à cause de la montée des eaux du fleuve. Une bonne partie du village (ndlr : commune de Ross Béthio) a été submergée par les eaux de crue, provoquant ainsi des courts-circuits dans les appareils, une coupure d’électricité. Laquelle coupure a entraîné de réelles perturbations dans la fourniture d’eau. Sérieusement affectées, les populations sont montées au créneau pour réclamer une digue de protection.

Tout tourne au ralenti à DébyTiguette, envahi par les eaux de crue. Les eaux du fleuve ont encerclé le village, occasionné un cours-circuit et mis le forage hors service. «Nous n’avons pas de digue de protection dans le village.

Avec l’absence d’une digue de protection contre les crues provenant du Djoudji, les serpents, abeilles et autres reptiles dangereux ont envahi une partie de Déby-Tiguette. Nous sommes confrontés à un danger permanent et réel. La rizerie de la localité, le dispensaire (sans sage-femme ni l’infirmier) et le poste de police sont inondés», renseigne Cheikh Kane, habitant du village. Le président de l’union villageoise de Déby-Tiguette déplore la cohabitation du village avec le parc de Djoudji. «Le parc ouvre ses vannes durant les crues, et le trop-plein d’eau vient envahir nos demeures. La solution, c’est cette digue de 36 km, d’un coût de 571 millions, annoncée par les autorités afin de ceinturer les villages riverains du parc et sécuriser les habitats. Plus grave encore, c’est que les greniers sont inondés, les maisons en banco se sont affaissées sous la furie des eaux, etle cimetière est devenu impraticable. Dans un élan de solidarité, avoue Moubarak Wade, des jeunes de la localité avaient utilisé des centaines de sacs pour fabriquer une digue qui n’a pas tenu, et les enclos des vaches sont inondés. Ce qui fait que dans tout le village, les bêtes cohabitent avec les humains », a regretté le président.


PAS MOINS DE 300 HA INUTILISABLES PAR LES PRODUCTEURS


Dans cette croisade, les jeunes et les femmes ne sont pas en reste. Ils sont montés au créneau. « Ils sont continuellement dans la corvée de l’eau.

En ordre de marche, bouteilles de 20 litres à portée de main, elles utilisent une pirogue pour aller dans le bras de fleuve et chercher une eau saumâtre qui leur servira de boisson. Nous ne savons plus quoi faire, et ne ressemblons même plus à des humains à force de chercher de l’eau. Pour éviter ce calvaire, la solution est d’acheter les bouteilles de 20 litres à 150F l’unité. Et nous n’avons pas ces moyens», a martelé la présidente des femmes Mme Teuw. Sa thèse a été corroborée par le conseiller municipal Ousseynou Mbodji, de Diama. Pour elle, des promesses ont été faites mais «non respectées».

Selon elle, le ministre Aly Haïdar alors ministre de l’Environnement, lors d’une visite, «nous avait promis une digue». Dépité, le conseiller municipal estime que les «femmes enceintes sont fatiguées lors des évacuations à Ross Béthio». Pour l’heure, pas moins de 300 ha sont «inutilisables» par les producteurs.

 


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