Né le 29 septembre 1919 à Saint-Louis, de Ahmadou CISSE et de Sokhna Aissatou GAYE, il porte le nom de son grand père, l'érudit Mame Madior Goumbo CISSE, communément appelé "Goor ga sa Tiaka Ndiaye". Serigne El Hadj Madior CISSE a appris le coran à Saint-Louis au daara de Serigne Ahmadou Sarr Ndiaye SARR, cadi et imam de Saint-Louis de l'époque, avant d'intégrer l'école française. Il a fait ses études primaires à l'école Duval et le secondaire au lycée Ameth Fall (ex lycée Blanchot). Il y a obtenu respectivement le Certificat d'Etudes Primaires et le Brevet d'Etudes Secondaires. Etant un soutien de famille, il a arrêté ses études en 1939 pour travailler aux chemins de fer à Thiès. Salarié, il a effectué le concours de secrétaire des greffes et parquets auquel il est admis major de la promotion. Il a exercé successivement à Diourbel, Podor et Saint-Louis. Après le tribunal de Podor, il est affecté comme greffier en chef au tribunal de Saint-Louis où il a servi jusqu'à la retraite en 1976 après un bref passage au tribunal musulman de Saint-Louis. Il a travaillé avec le dernier francais procureur général M. DEROURE et son successeur Ablaye DIEYE, premier procureur général africain. Serigne El Hadj Madior CISSE a toujours allié la culture occidentale et la culture islamique. Durant son séjour à Diourbel, l'administrateur des colonies de l'époque lui confiait souvent lesquestions de successions, dont une relative à l'héritage de Cheikh Ahmadou Bamba. Le 6 octobre 1950, il a subi une opération de greffe Darby consécutive à un mal de POTT qui lui a causé 12 ans d'incapacité de travail. C'est en 1950 qu'il a rencontré Khalifa Ababacar SY (RTA), illustre fils de Seydi El Hadj Malick SY (RTA), en songe alors qu'il était hospitalisé à l'hôpital de Saint-Louis. Le Khalife lui demanda de venir prendre sa bénédiction. A sa sortie d'hôpital en 1952, il se rendit à Tivavouane et c'est là qu'il a entamé une vie animée par la création de dahiras qu'il dirige d'une main de maître sous l'Autorité du Khalife qui lui a voué une sympathie et une affection particulières. Ainsi, le Khalife lui confia en 1955 son gamou avec l'Autorisation Spéciale de diriger un mouvement religieux dans la voie Tidjaniya. Serigne El Hadj Madior CISSE anime des causeries religieuses et les musulmans répondent à son appel de partout à travers le monde. Il a aménagé le rez-de-chaussée de sa maison, acquise en juin 1964, en mosquée, la première dans le quartier chrétien ou Keur Tiané inaugurée le 9 juin 1967. Le 4 janvier 1999, il a entamé les travaux de construction d'une grande mosquée dénommée Ihsaane, inauguréele 30 juin 2000 et dirigée par son fils Imam El Hadj Mouhammedou Abdoulaye CISSE. Jusqu'à nos jours, il mène beaucoup d'actions de bienfaisance à l'endroit des musulmans et observe chaque année deux retraites sprirituelles : une de 40 jours (entamée 10 jours avant le ramadan jusqu'à la veille de l'aïd al fitr) et une autre de 10 jours juste avant l'aïd al kabir, et cela depuis 43 ans. Il sort peu et voyage rarement. Il est assisté par son fils Serigne Babacar CISSE pour tous ses contacts avec l'extérieur. Serigne El Hadj Madior CISSE organise chaque année un grand gamou pendant le Maouloud, une Ziarra où les fidèles viennent renouveler leurs pactes d'allégeance, et une conférence à Dakar. Son action repose sur l'éducation, la formation religieuse en respectant scrupuleusement le texte coranique et la sounna afin de former des citoyens modèles. Ses écrits et causeries religieuses en wolof ont été traduits par son fils Professeur Abdoullah CISSE, dans un ouvrage intituléMusulmans, Pouvoir et Société, édité par l'Harmattan. Parmi ses promotionnaires, on pourrait citer Médoune FALL ancien Ministre, Professeur Assane SECK ancien Ministre, Kéba MBAYE ancien Président de la Cour Suprême et feu Maître Fadilou DIOP.
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