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PRESSE: le CORED s'offusque des "dérives" médiatiques et installe un tribunal des pairs, le 23 juillet

Samedi 5 Juillet 2014

Le président du Conseil pour l'observation des règles d'éthique et de déontologie dans les médias (CORED), Bacary Domingo Mané, a annoncé vendredi à Dakar la mise en place d'un tribunal des pairs, le 23 juillet prochain, pour juger des manquements des journalistes.

Ce tribunal sera composé de sept membres dont d'anciens journalistes appelés à apporter leur expertise et leur expérience à ce tribunal, a précisé M. Mané.

Le président du CORED animait une conférence de presse pour "recadrer" les journalistes dans leur pratique quotidienne et inviter la presse à faire preuve de "plus de responsabilité".

Il est également prévu la révision de la charte du journaliste, afin qu'elle soit plus adaptée aux nouvelles problématiques du métier. "La charte qui est le socle de notre métier sera par la suite vulgarisée", a-t-il dit.

Le Conseil pour l'observation des règles d'éthique et de déontologie dans les médias (CORED) a appelé vendredi à Dakar à "plus de responsabilité dans la pratique du métier de journaliste", déplorant certaines "dérives'' constatées dernièrement dans le traitement de l'information.

Des membres du directoire du CORED animaient une conférence de presse, pour "recadrer les journalistes", en rapport avec la volonté de cette instance d'inscrire ses actions dans "le sens d'une presse libre et responsable". Le CORED avait décidé d'une relance de ses en mars dernier, à l'issue d'une assemblée générale.

Selon Mamadou Thior, son chargé de la communication, "des dérives" ont été notées dans le traitement que la presse a fait de certains sujets, dont la dernière affaire en date, opposant le député Moustapha Cissé Lô de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) à un guide religieux mouride.

A en croire M. Thior, le même constat a été fait, lors de la couverture des élections locales dont le scrutin s'est tenu dimanche. "Nous avons constaté certaines dérives lors de la proclamation des résultats avec une presse partisane", a-t-il dénoncé.

Il a invité les journalistes à faire davantage attention à leurs pratiques, estimant que de plus en plus les journalistes ont tendance à s'intéresser à la vie privée des autres. Certains journalistes dissimulent leur identité pour mieux "mettre sur la place publique des conversations à caractère strictement privé, ce qui n'es pas normal", a-t-il indiqué.

Toutefois, les acteurs de la presse doivent fonder leur travail sur les règles en vigueur, "car si l'on veut pratiquer ce métier, il faut revenir aux dispositions pour que la presse soit respectée".

Le président du CORED, Bacary Domingo Mané, a de son côté regretté ces "dérives", déplorant des "comportements irresponsables" qui ont failli coûter la vie à des citoyens.

"Si ces citoyens ont échappé à la mort biologique", ils n’ont pas échappé à "une mort sociale", a indiqué M. Mané, ajoutant que "la course à l'audience ne saurait justifier de tels manquements à l'exercice du métier.

Parfois, a-t-il relevé, "des sites sont créés et dirigés par des gens qui ne savent ni lire ni écrire en français. Certains assimilent nos plateaux de télévision et nos studios de radio à des scènes de théâtre", a fustigé le président du CORED.

"L'Etat doit aussi jouer sa partition pour protéger les citoyens", a-t-il souligné, estimant que l'assainissement de la profession est l'affaire des professionnels d'abord, qui doivent toutefois bénéficier de l'accompagnement des autorités étatiques.

Selon lui, le premier acte que doivent poser les pouvoirs publics, c'est de faire voter le code de la presse au Parlement, ce qui permettra de donner "un certain nombre de réponses à des questions qui assaillent la corporation".

Le CORED rappelle aussi aux acteurs des médias leur obligation de respecter, en tout lieu et en tout temps, les dispositions de la charte des journalistes, notamment en son article 6. Celui-ci dispose notamment que le journaliste doit collecter l'information par des moyens professionnels en s'identifiant comme un journaliste.

"Le recours à des moyens clandestins doit être exceptionnel et justifié par l'intérêt de l'information pour le public et l'impossibilité d'obtenir des informations par des méthodes professionnelles. Lorsque le journaliste le fait, il doit en informer le public", a-t-il précisé.

"Nous avons l'obligation de nous approprier cette charte et de mettre en pratique toutes ses dispositions", a-t-il plaidé.

Bacary Domingo Mané rappelle certaines dispositions interdisant la diffamation, la calomnie, le plagiat, les accusations sans fondement, l'injure, l'apologie de la violence et de la haine. Il a également cité le respect de la dignité de la personne humaine et des groupes minoritaires en toute circonstance.

Sur cette base, le CORED avait pris ses disposions à la veille des élections locales, en publiant un communiqué de presse pour rappeler l'exigence de respecter les règles d'éthique et de déontologie, notamment les principes d'égalité, de neutralité et d'impartialité, à la base du métier.

Bacary Domingo Mané a invité les journalistes à s'ériger en gardiens du temple pour défendre leur "beau métier". "Ceux qui veulent en faire un moyen et non un but, et qui veulent déchirer notre charte, seront contrecarrés'', a-t-il prévenu.

"Le journalisme, c'est des règles, un métier que l'on apprend. Le CORED privilégie la pédagogie certes, mais s'il est nécessaire de frapper, on n'hésitera pas à le faire", a encore déclaré son président.

"Nous avons l'obligation de mener ce combat dans nos principales rédactions, afin de rappeler à l'ordre" les brebis galeuses, a indiqué Bacary Domingo Mané


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1.Posté par Vivien le 05/07/2014 12:30
Encore des voeux!Rien que des voeux!
Tout le monde fait preuve d'irresponsabilité,de laxisme,de recherche effrénée du gain,de méchanceté et de lâcheté.
il appartient à la JUSTICE de sévir...SEVEREMENT.
iL N'Y A QUE LE BÂTON QUI MARCHE.