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Riziculture à Fanaye : Les techniques de l’irrigation intermittente expliquées aux producteurs

Dimanche 29 Novembre 2015

Une visite guidée des champs d’expérimentation d’Africa Rice aménagés à Fanaye, une localité du département de Podor située dans l’arrondissement de Thillé Boubacar à plus de 200 km de Saint-Louis, a permis aux Docteurs Djaman Koffi et Raafat El Namaky, chercheurs à Africa Rice, d’expliquer aux producteurs les techniques et les avantages de l’irrigation intermittente en riziculture.


Plus de 70 participants à cette journée portes ouvertes issus des organisations paysannes, des services de la Saed, de l’Isra, de l’Ancar, de la Drdr, notamment des ingénieurs agronomes, techniciens supérieurs en agriculture, des professeurs de l’université Gaston Berger, des exploitants de parcelles rizicoles du delta et de la vallée du fleuve Sénégal, ont suivi les explications (appuyées par celles de ces deux chercheurs) des assistants de recherche Mel Valere et Ablaye Sow, des techniciens Ass Diouf, El Hadj Dieng et Malick Tine, sur les techniques de l’irrigation intermittente et l’utilisation des variétés hybrides de semences de riz.


Pour une gestion efficiente de l’eau d’irrigation et dans l’objectif d’augmenter la productivité de l’eau, Africa Rice, selon Dr Koffi, utilise dans ces champs d’expérimentation de Fanaye la méthode d'arrosage et d'assèchement en alternance préconisée par un grand nombre d'organisations de recherche et de développement. Elle permet, a-t-il précisé, de diminuer directement la quantité d'eau d'irrigation destinée aux rizières. On appelle aussi cette méthode « irrigation intermittente ». C’est une technologie d'économie d'eau que les agriculteurs peuvent appliquer pour réduire leur consommation d'eau d'irrigation dans les rizières sans diminuer le rendement.

Durant la phase végétative du riz, a-t-il poursuivi, des conditions inondées sont créées avec de l'eau d'irrigation, avant d’assécher les parcelles pendant une période de 1 à 10 jours, voire plus selon les types de sol, le stage de croissance de la culture, les conditions climatiques et la maîtrise de la technologie.

Pour Dr Koffi, il est recommandé de laisser une fine couche d'eau pendant la phase de floraison. Durant la phase de remplissage des grains, on peut reprendre l'alternance arrosage/assèchement de sorte que la rizière puisse être drainée deux ou trois semaines avant la récolte.A en croire le Dr Koffi, les recherches d’Africa Rice et celles menées par d’autres chercheurs ailleurs ont montré que la consommation d'eau peut être réduite de 20 à 50 % grâce à l'alternance de l'arrosage et de l'assèchement. Ce qui réduit considérablement les coûts d’énergie de pompage.


Arrosage en alternance
La méthode d'arrosage et d'assèchement en alternance et en opposition avec l’irrigation conventionnelle du riz, où les rizières sont maintenues inondées pendant toute la saison de croissance et développement. Cette technique d’irrigation peut démarrer 1 à 2 semaines après le repiquage. Lorsque les mauvaises herbes sont présentes, la technologie devrait être reportée pendant 2 à 3 semaines pour permettre la suppression de ces mauvaises herbes par une lame d'eau et améliorer l'efficacité de l'herbicide. L'engrais pour le riz inondé a été recommandé par les techniciens. L’engrais de couverture à base d’azote (urée) doit être répandu de préférence sur le sol sec juste avant l'irrigation.
Dr Koffi a laisé entendre qu'AfricaRice, en étroite collaboration avec la Saed et l’Isra, se prépare à introduire cette technologie en milieu paysan dès la contre-saison prochaine 2016 dans le pôle rizicole de Dagana.


Dr Raafat, anglophone, à travers un langage simple et compréhensible bien traduit en français par ses proches collaborateurs, a également expliqué aux producteurs les avantages de l’utilisation des variétés hybrides de semences de riz qui permettent d’obtenir des rendements de 13 à 14 tonnes à l’hectare (avec une utilisation de 200 kg d’engrais sur 1 ha). Il a surtout précisé que le cycle de développement de ces variétés hybrides est de 115 à 120 jours en contre-saison chaude, de 100 jours pendant la campagne hivernale de production rizicole.


A l’issue de cette visite de champs, Dr Koffi et son collègue Raafat ont tenu une réunion de synthèse avec les participants en vue de répondre à toutes les questions relatives à cette irrigation intermittente, à la gestion rationnelle de l’eau, aux itinéraires techniques portant sur les variétés hybrides.

Mbagnick Kharachi DIAGNE



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