
Ha ce regard !
Et la foudre au plus profond de moi-même
Illumine mon âme tel un clair de lune sur le village.
La flamme de mon cœur attisée par ses yeux pétillants
Comme le soleil sur l’eau pure du fleuve.
Oh sirène ! Reine des reines !
Tes cheveux d’ébène défaits par le vent
Ta peau semblable au sable de la plage
Et tes dunes blanches attisent mon désir
Tel un nénuphar avide de lumière.
Ha ce regard !
Et les tambours dans mon cœur résonnent plus forts
Que les décibels découlant des caresses de l’eau sur les pierres
Mes pensées folles telles la danse de la libellule
Mais je lui dirai le plus beau des mots
Car mon cœur n’en peut plus de ce fardeau
Qui me fait agir comme un badaud.
Ha ce regard !
Et ma nature diurne propulse mes pensées au jour du nirvana
Car j’ai vu de mes yeux vu un discret soleil
Rejoindre son nid lorsque nos ombres s’attirent.
Ombres que redessinent les sublimes lueurs indiscrètes de la lune.
Doux lits de dunes vierges sang,
Coiffées par le souffle fou du crépuscule.
Fluide tendresse qui enivre les prosépices
Oh ! Si reine dans les méandres en ces heures propices.
Et ce soir là,
Lorsque la lune aura montré toutes ses dents
Lorsque les étoiles brilleront de mille feux
Je vaincrai ineffable et pudeur
Car je lui dirai le plus beau des mots.
Oui ! Je lui dirai :
« Sois moi et je serai toi
Sois à moi et je serai tout à toi
Car mon cœur ta demeure
En mon cœur tu demeures ».