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Violences faites aux femmes : un taux de 41 % enregistré à Saint-Louis (étude).

Mardi 17 Décembre 2013

Une enquête nationale sur les violences faites aux femmes, a été présentée, mardi, à l'Université Gaston Berger(UGB), lors d'un atelier sur les violences basées sur le genre au Sénégal. Cette rencontre, organisée par le Groupe d'Études et de Recherches Genre et Sociétés (GESTES), regroupe des acteurs nationaux, membres de la société civile et des médias pour des échanges visant à concevoir une alternative aux périls de sécurité et de justice.


À Saint-Louis, un taux de 41% de cas de violences faites aux femmes a été noté, alors que les régions de Louga et Matam s'offrent un pourcentage de 36,3 %. Les statistiques ont révélé que la sphère familiale est un milieu de production d'intenses violences avec 52% des taux. Les parents et les conjoints en sont les principaux contributeurs. Les données du Gestes sont alarmantes et dénotent une recrudescence des formes de violence qui laissent apparaitre une atmosphère délétère au sein des familles concernées. 31,8 % des femmes sont victimes de violences physiques et 45, 9 % déclarent avoir subi des violences verbales.

Pour les experts, les plaidoyers doivent être portés au niveau national et l'État doit mettre en œuvre des politiques durables de luttes contre ces injustices. La prise en charge de cette problématique, conformément à l'OMD 3 (principe de transversalité) est, selon eux, un gage d'un développement harmonieux.

Mme Penda Seck Diouf, la présidente du Comité de Lutte contres les Violences Faites au Femmes (CLVF) a déploré « la féminisation de la pauvreté » en exigeant une appréhension traversable de cette problématique et sa prise en charge dans le système de gouvernance publique et dans la marche des institutions. D'après la présidente du CLVF, les inégalités de genre et les relations de pouvoir sont les principaux soubassements de ces violences. Dès lors, elle pense, qu' « une approche multisectorielle » devra être mise en œuvre et, en plus de la prévention, « une combinaison des solutions juridiques et sociétales »

« L'État doit asseoir une ligne budgétaire précise », déclare Mme Diouf qui invite les médias à jouer pleinement leur rôle pour mettre fin à ces violences. « Le silence érigé dans en règle de conduite dans les familles est la cause pour laquelle, ces milieux cristallisent la majeure partie des violences », renseigne Mme Diouf.

La coordonnatrice du GESTES s'est réjouie de la forte mobilisation des acteurs, venus des différents des coins du pays (Louga, Diourbel, Tambacounda, Dakar, Kaolack) par participer à cet atelier, 4ème du genre. « Cette rencontre s'inscrit dans le cadre d'un projet de recherche, réalisé avec le soutien technique et financier du Centre de recherches pour le Développement international (CRDI) et qui met en synergie le travail de plusieurs chercheurs », a explique Fatou Diop Sall.

Le Gestes, est une structure de recherches, crée en 2003 par des enseignants-chercheurs d'horizons divers. Il s'est fixé comme principal objectif d'impulser la recherche sur la problématique du genre, plus spécifiquement sur les femmes au Sénégal et dans la sous-région de façon générale.

CSSEYE


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