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Témoignage d'un ancien étudiant de l'UGB.

Lundi 25 Avril 2016

Amadou Ndèné NDOYE, son excellence :
"
Le campus est un espace de socialisation par excellence, le lieu où se tissent les plus solides relations. Celles qui traversent le temps et dont la plus forte expression demeure la joie de redécouvrir, des années après, un visage familier, un étudiant avec lequel vous n’aviez peut être même pas des civilités, dans un coin de rue à Dakar ou à la sortie d’une réunion ou d’un restaurant. Agnigni avait vécu ces moments avec une intensité telle qu’il se demandait ce que pouvait être ce lien unissant si particulièrement les Sanarois. Ces étudiants dont il faisait partie et qu’il se plaisait avec ses amis de faire des têtes couronnées du Royaume universitaire de Sanar ou de simples badauds aux poches trouées, au gré de leurs surfaces financières du moment.

Ils étaient « SanaRois », quand après une lutte ardente devant les guichets de paiement, ils percevaient enfin leurs bourses et avaient le bonheur de ne devoir rien aux multiples créanciers du campus dont certains élisaient domiciles juste à la sortie des guichets pour assurer leur recouvrement. Ces sanarois étaient riches de leurs précieuses bourses que le Maitre de conférences M. Banda FALL très taquin évoquait avec humour en leur rappelant que c’étaient des bourses d’études et non de sape ou de festoiement.

Donc, eux étaient Sanarois et quand l’argent venait à se faire rare et que s’épuisaient les artifices fiduciaires du campus où les tickets de restauration bleu ou rouge détiennent des valeurs équivalentes au montant inscrit, ces étudiants perdaient royalement leurs couronnes en devenant des « SanaRiens ». Ces jeux de mots ainsi que toutes les expressions dont seuls les ressortissants de Sanar pouvaient capter le sens profond constituaient le lit, la sève nourricière et le cordon ombilical de leur commun rattachement à cet espace universitaire qui a tant contribué à faire d’eux, ces femmes et ces hommes pleinement réussis.

Ce sentiment d’appartenance à l’université Gaston Berger fut le socle de la création de l’Association Wasanar qui œuvre à regrouper toutes les générations de Sanar déclinées par une numérotation continue depuis 1 jusqu’à l’infini. La simple déclinaison du numéro de son Sanar qui correspond à l’âge de l’institution fait saisir à l’interlocuteur la situation temporelle du vécu de l’énonciateur. Tel est le Sanar qui lui revenait, dans la splendeur de sa simplicité et de son dénuement. Temple d’excellence recherchée, Sanar a su couver, loin du tumulte de la ville, jeunes futurs cadres de l’administration sénégalaise et du secteur privé. Certes, beaucoup de conditions étaient réunis en ce temps pour offrir à l’étudiant les moyens de bâtir sa réussite.

Il fallait bien bosser, ils savaient tous que leur seul et unique but était de réussir. Ils s’y attelaient sérieusement quand le moment était venu de le faire. Le campus pouvait offrir aux nouveaux un espace de villégiature où la pratique du sport au tour de l’œuf succédait aux séances de thé et de divertissement à la salle de télévision, où l’occupation quasi permanente des bancs publics s’effectuent avec un mouvement continu entre les villages surtout vers celui qui logeait exclusivement les filles, le fameux Village B"


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