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Adoption du nouveau Code de la Presse, par les députés : Moustapha Diakhaté refuse de se soumettre à la volonté du « chef » Macky Sall

Samedi 3 Mai 2014

Adoption du nouveau Code de la Presse, par les députés : Moustapha Diakhaté refuse de se soumettre à la volonté du « chef » Macky Sall
Les relations entre le Président Macky Sall et le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar, Moustapha Diakhaté, risque de prendre un mauvais coup si la volonté du premier n’est pas exécutée à la lettre par le second qui montre des signes de frilosité.


En fait, après avoir parcouru le document du texte de loi concernant le nouveau Code de la presse, le Président de la République a ordonné à ses représentants à l’Hémicycle de le voter. Mais, invraisemblablement, le président du groupe parlementaire de la majorité ne le voit pas de cette manière.


« Ce que je ne peux pas cautionner, c’est la volonté de dépénalisation et de déprisonalisation du délit de presse. Pour moi, c’est une remise en cause fondamentale de l’égalité des citoyens devant la loi. Si on vous insulte dans la rue et que vous saisissez la justice, il peut être condamné, mais si c’est un journaliste qui vous insulte par voie de presse, il n’est pas condamné sur le plan pénal », a estimé Moustapha Diakhaté dans son analyse et sa compréhension du texte.

« Au niveau de notre groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar, notre point de vue qui ne varie pas pour le moment, c’est qu’on ne votera pas la dépénalisation ni la déprisonalisation », s’est engagé Diakhaté, sans aucune fermeté pour défendre son opinion sur la question.

Et comme alibi, Moustapha Diakhaté signale qu’il n’a pas été associé aux travaux de conception du texte de loi, d’où son souhait de le voir retiré, pour discussion préalable. « Étant donné que nous avons trouvé le texte à l’Assemblée nationale et comme nous n’avons jamais été associés aux travaux, le mieux c’est de le retirer et de le discuter pour trouver un consensus ».

« Je dois également préciser que, de mon point de vue, ce texte est excellent avec un seul hic portant sur la dépénalisation et la déprisonalisation des délits de presse», a-t-il maintenu.

(Texte : La Tribune)