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Idrissa Seck révèle : « Macky Sall m’a dénigré chez les chefs religieux »

Lundi 22 Avril 2013

Idrissa Seck révèle : « Macky Sall m’a dénigré chez les chefs religieux »
Le président de Rewmi, a profité hier de sa ziarra au Daaka de Médina Gounass pour rencontrer les militants et responsables politiques de son parti à Tambacounda. Idrissa Seck a fait des révélations inédites sur l’arrestation du fils de l’ancien président de la République.

L’ancien maire de Thiès dénonce de nombreuses erreurs de l’ancien Président de la République, Me Wade, ce qui est aujourd’hui à l’origine de l’arrestation de Karim Wade. Idrissa Seck dit avoir longtemps voulu éviter ce qui est arrivé aujourd’hui au fils du président qui l’a combattu. Profitant de son voyage au Daaka de Médina Gounass, hier dimanche dans la matinée, Idrissa Seck qui revient directement d’une tournée européenne pour massifier son parti, a rencontré les militants et responsables politiques de son parti à Tambacounda.

Occasion saisie pour l’ancien maire de Thiès pour faire des révélations inédites sur son parcours politique, avant d’encourager ses militants. Le Président de Rewmi a dénoncé la gestion du Pds quand Karim Wade est arrivé. Ce qui lui a valu d’être chassé de ce parti. Idrissa Seck a révélé avoir voulu éviter ce qui est arrivé aujourd’hui à Karim Wade. « Quand on a pris le pouvoir, le président m’avait donné toutes sortes de responsabilités. On ne savait même pas entre lui et moi, qui était le président. C’est ce que les gens disaient.

Quand son fils Karim est venu, il l’a rendu aveugle. Le père ne voyait que pour lui et ce qui devait arriver est finalement arrivé », renseigne ancien maire de Thiès, face à ses militants de Tambacounda dans un hôtel de la ville orientale. « Je ne lui reproche rien, parce qu’il était aveugle. C’est un amour qu’un père porte à son fils. Si je regarde du côté de mes fils, je comprends aussi son attitude. Ce qui est arrivé aujourd’hui à son fils, ce n’était pas mon combat avec Wade.

C’est pourquoi quand il m’a tendu la main, je suis revenu. Je lui ai clairement signifié que ce n’est pas un poste de responsabilité qui m’amène. Le poste de vice-président que tu as créé ne m’intéresse pas non plus. Ce qui m’intéresse : c’est de travailler et prier pour que tu aies une victoire sur la mission que les Sénégalais t’ont confiée. Je sais personnellement ce que tu as enduré pour avoir le pouvoir avec tes compagnons aussi qui ont lutté pour toi », a souligné Idrissa Seck. L’arrivée de Karim Wade a côté de son père a constitué le véritable problème qui a miné le parti démocratique sénégalais. « Je lui voulais une victoire et je lui ai signifié clairement quand il m’a tendu la main en ces termes : la victoire que je veux est que quand tu vas quitter le pouvoir, tu laisses une belle image pour le pays et pour continuer à servir l’Afrique comme l’a fait Mandela avec l’Afrique du Sud. Et du fait que Mandela est malade, tu devrais être le patron de l’Afrique.

Quand tu sors par la grande porte, tu seras appelé partout en Afrique ». Avant d’ajouter « sinon quand tu sors d’une autre manière, personne ne va t’appeler. Malheureusement c’est ce qui lui est arrivé, au moment où je vous parle », avait-t-il averti. Et de dire : « tout ce qui j’ai eu, c’est dans le Pds que je l’ai eu parce que j’étais dans ma maison. Le Pds c’est ma famille politique naturelle ». Selon l’ancien Premier ministre, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase c’est le projet de d’évolution monarchique du pouvoir de Me Abdoulaye Wade. « Me Wade avait voulu donner le pouvoir à son fils. Je lui ai clairement dit que tu ne peux pas lutter pour la démocratie pendant 30 ans et revenir pour installer ton fils à la tête du pays.

Deuxièmement, tu as fait une Constitution en disant que le président n’aura que deux mandats et vouloir la changer, tu ne sortiras pas par la grande porte et ne fera pas comme Mandela. Mais malheureusement, c’est ce qui lui est arrivé », a expliqué M. Seck. Le président de Rewmi de faire d’autres révélations sur le parti démocratique sénégalais. « C’est le nom du Pds que les gens ont gâté. C’est pourquoi, je ne peux plus cheminer avec le parti Pds. Le nom n’est plus crédible », a déploré le natif de Thiès. Parlant de la coalition Bby Idy déclare : « nous sommes dans la coalition Benno Bokk Yaakaar et nous œuvrons dans la sincérité ».

Et d’ajouter : « notre priorité, c’est de renforcer notre parti et aller prendre ce que nous avons dans le Parti démocratique sénégalais. Faire comprendre aux militants du Pds que c’est le parti Rewmi leur maison. Le travail qu’ils ont mené pendant 30 ans ne doit pas se perdre comme ça ». Pour Idrissa Seck, Il y a deux familles politiques au Sénégal. « La famille de Senghor et celle d’Abdoulaye Wade sont les deux familles qui font la politique au Sénégal. La famille de Senghor est en train de chercher de nouveaux noms : les assises nationales et autres. Et ce sont des histoires. Amadou Mactar Mbow, Kéba Mbaye et son fils sont de la famille de Senghor. Ils sont tous dans le même sac. Ils savent que le nom socialiste ne sonne plus dans l’oreille des Sénégalais.

Pour la famille d’Abdoulaye Wade, c’est Macky Sall, Idrissa Seck, Pape Diop et autres. Le reste, les Landing Savané et autres Amath Dansokho n’ont pas un poids électoral ». Idrissa Seck n’a pas manqué de revenir sur le dénigrement chez des chefs religieux dont il a été victime au Pds. « On a comploté contre moi et on m’a dénigré chez des chefs religieux et c’est Macky Sall qui était à la tête. Mahmout Saleh aussi était présent avec ses coups d’état, tantôt debout et tantôt rampant sans compter Ndiogou Wack Seck qui avait sa plume ».


Loffice.sn