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Kaolack : 13 cas de grossesses précoces enrégistrés dans les écoles depuis octobre (responsable)

Mardi 3 Mars 2015

La présidente régionale du Comité de scolarisation des filles (SCOFI), Khady Guèye Sanokho, a indiqué lundi, que 13 cas de grossesses précoces ont été recensés d’octobre à février sur des élèves d’établissements élémentaires et secondaires de la région de Kaolack, précisant que ces chiffres sont loin d’être exhaustifs par rapport à l’ampleur du phénomène.

‘’Pour cette année académique 2014-2015, d’octobre à février, nous sommes au treizième cas de grossesses recensés dans les établissements élémentaires et secondaires’’, a-t-elle dit, dans un entretien accordé à l’APS.

‘’Pas plus que la semaine dernière, a-t-elle souligné, on nous a signalé les cas de quatre filles mariées d’une même classe et qui sont toutes tombées enceintes''.

‘’Ces dernières sont victimes de mariages précoces’’, a-t-elle expliqué, déplorant la fréquence de ces pratiques et le fait que ces chiffres obtenus ne reflètent pas entièrement l’ampleur du phénomène dans la région.

‘’Les grossesses précoces comme les mariages précoces sont fréquents. Malheureusement il arrive que des filles d’établissements scolaires de l’élémentaire soient données en mariage à des personnes adultes’’, a-t-elle indiqué.

‘’Le problème, à ce niveau, est que très souvent les chefs d’établissements et la communauté ne signalent pas les mariages précoces mais seulement les grossesses à notre structure (SCOFI)’’, a-t-elle déploré.

‘’Et nous souhaiterions que les mariages précoces comme les grossesses soient signalés’’, a fait savoir Mme Sanokho, par ailleurs directrice de l’école élémentaire Sam, un quartier de Kaolack.

Concernant les auteurs de ces actes, elle a souligné qu’ils sont souvent connus et identifiés par la communauté. ‘’Ce sont des parfois des parents d'élèves, des enseignants, des voisins ou bien des camarades de classe’’, a-t-elle expliqué.

‘’Malheureusement, quand nous sommes saisis du dossier et que nous déclenchions la procédure pénale, le plus souvent il y a des médiations entre parents qui poussent la famille de la victime à abandonner la procédure’’, a-t-elle signalé.

Elle a invité les autorités à mettre en place des unités de prise en charge psychologique des victimes de violences sexuelles, relevant toutefois que la région de Kaolack est dépourvue d'unités spécialisées.


APS