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L’urgence d’une réflexion pour un enseignement coranique réglementé au Sénégal

Samedi 4 Mai 2013

La mendicité est devenue un handicap majeur dans le respect des droits des enfants. Suite à l’incendie survenue à la Medina et qui a occasionné la mort de 10 enfants, l’Etat du Sénégal a décidé de prendre des mesures fermes en ce qui concerne ce phénomène. Il avait annoncé la fermeture des daaras qui ne respecteraient pas les normes humanitaires. Ce qui avait provoqué un tollé général faisant reculer le gouvernement dans sa position.


L’urgence d’une réflexion pour un enseignement coranique réglementé au Sénégal
Les marabouts, qui n’étaient pas d’accord à propos de cette mesure, disent ne pas comprendre qu’un pays comme le Sénégal, constitué à 95% de musulmans, puisse prendre une telle décision. Sur l’engagement de l’Etat à règlementer le secteur de l’éducation coranique et d’interdire la mendicité, les marabouts interpellent le Président Macky Sall. Ils exigent un financement de la part du pouvoir pour la modernisation des « daaras » afin de permettre aux enfants d’être dans de très bonnes conditions. Ces maîtres estiment que l’enseignement coranique doit être pris en compte puisqu’il est primordial dans la vie de tout musulman.

Il faut cependant noter que ce ne sont pas tous les marabouts qui se soucient de l’éducation et le bien-être de leurs « talibés ». Animé par des intérêts personnels, ils n’hésitent pas à envoyer les enfants dans la rue pour mendier. Il est a également intéressant de rappeler la part de responsabilité des parents face à cette situation. En effet, en envoyant leurs enfants dans les daaras, ils ne s’en préoccupent plus après, ne cherchant même pas à savoir les conditions dans lesquelles ils vivent.

Devant cette pression des chefs religieux, le président Macky Sall a alors fait volte-face en invitant les marabouts à discuter autour d’une table pour essayer de trouver des solutions afin de régler définitivement cette question. Il faut le dire, l’enseignement coranique n’a pas que des aspects négatifs. Le patron de CCBM, Serigne Mboup, qui fut un talibé et aujourd’hui un chef d’entreprise, est un modèle de réussite pour ces enfants. Pour dire, aussi bien l’école française, que l’école coranique peut constituer une voie qui mène vers la réussite. Il suffit juste que les différents acteurs se penchent sur la question pour chercher les failles et les corriger au grand bénéfice des enfants qui représentent l’avenir de ce pays.

Mame Gnilane BAKHOUM
Source: Lera.net