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La désaffection pour les scrutins est liée au "manque de qualité de la classe politique" (chercheur)

Mercredi 2 Juillet 2014

Le peu d’engouement des électeurs sénégalais à aller voter doit être analysé comme "la conséquence" d’un déficit de qualité de la classe politique nationale, a estimé le professeur Amadou Kah, enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, dans un entretien au quotidien Le Populaire.

La participation des citoyens aux élections départementales et municipales de dimanche dernier est jugée faible dans la plupart des circonscriptions électorales. Par exemple, le taux de participation est estimé à 37,68 % pour le département de Dakar.

Selon l’enseignant-chercheur Amadou Kah, "il y a une certaine désaffection des électeurs", au regard de la faible participation enregistrée aux dernières locales.

Il estime qu'il s’agit là d’"un phénomène d’autant plus inquiétant que c’est une élection de proximité, un moment de renouvellement des instances locales", ce qui devait "entraîner un taux de participation intéressant".

"Je pense d’ailleurs que cette désaffection des Sénégalais pour les scrutins de manière générale doit être regardée comme étant la conséquence du manque de qualité de notre classe politique. Elle n’est pas de qualité", a-t-il déclaré.

M. Kah signale qu’"il y a beaucoup de Sénégalais éclairés, qui ne se retrouvent pas dans la manière de faire de nos hommes politiques".

Il relève les débats du genre : "Macky Sall a dit ceci, Idrissa Seck a répondu par cela". "Ce ne sont pas des débats de profondeur. On a l’impression que notre classe politique n’est pas destinée à une profondeur d’existence. Il y a d’énormes soucis à ce niveau."

Le professeur Kah déclare qu’il n’est pas du même avis que ceux qui pensent que "les revers" subis par le parti au pouvoir dans certaines collectivités locales ne doivent pas avoir de conséquences "sur le destin du chef de l’Etat", Macky Sall.

"On ne peut pas procéder à un découplage systématique entre une élection locale et une élection présidentielle. A chaque fois que les gens ont l'occasion d'exprimer un suffrage - que ce soit dans le cadre d’une élection locale ou d’une élection présidentielle -, c’est un message qu’ils envoient. Ce qui s’est passé doit être considéré comme un avertissement", a-t-il affirmé.

Même si un certain nombre de mesures ont été prises, "les Sénégalais attendent des ruptures" profondes, a souligné l'enseignant-chercheur.

Il suggère de mettre les "gens compétents à la place qu’il faut" et recommande au chef de l'Etat de "décoder" le message envoyé par les électeurs, dimanche dernier.

M. Kah suggère "des ruptures au plan gouvernemental".

APS


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1.Posté par Dooli Ndar le 02/07/2014 17:14
Notre cher SENEGAL va à la dérive.
TOUT est nul et lamentable:la classe politique,la presse,l'enseignement,la santé,les "marabouts" affairistes et viveurs,etc...