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Ministère de la Communication : Des habits trop grand pour Mbagnick Ndiaye

Mardi 16 Septembre 2014

Le truculent Mbagnick Ndiaye, ministre de la Culture et de la Communication semble être dépassé par les événements. Soit il est noyé complètement par les flots lyrics de la culture ou par sa bourde monumentale lors de sa passation de services avec Matar Ba. En effet, trois mois après sa nomination, il n’a posé aucun acte dans le domaine de la communication. Or, des dossiers lourds et brûlants s’empilent sur sa table. Les professionnels de la communication rouspètent et bouillonnent de colère. Chaque semaine des développements ou au moins un acte qui permet d’espérer est attendu. Mais rien !


Pire que le désespoir, c’est le gouffre qui semble guetter le monde de la presse et de la communication au Sénégal. Les difficultés s’accumulent et menacent l’existence d’une bonne partie des titres et entreprises de médias, mais cela ne semble préoccuper personne du pouvoir. Le président de la République a fermé ses portes à certaines organisations professionnelles de la presse et les plus représentatives, tandis que le ministre de la Culture et de la Communication de même que le secrétaire d’Etat à la Communication font la sourde oreille et donnent l’impression d’être surbookés. Ils ne prennent pas leur téléphone, ignorent des responsables d’organes et ne prennent aucune initiative.

Depuis fin avril tout le dossier de la subvention à la presse est bouclé. Cheikh Abiboulaye dit «Bamba» Dieye a trainé le pied jusqu’à son limogeage, mais Mbagnick Ndiaye lui dort. Même s’il a des réajustements à faire, cela ne devrait pas prendre plus de trois mois. Surtout qu’actuellement, quasiment tous les éditeurs et diffuseurs de presse du Sénégal vivent une tension sociale au sein de leur entreprise. Des agents qui menacent d’aller en grève, des entreprises sur le point d’être délogées ou de faire l’objet de commandement de saisi par un huissier pour défaut de paiement à des prestataires.

Cette situation s’explique simplement par la précarité ambiante du milieu des médias. Le taux de vente des journaux se rétrécie comme peau de chagrin. Actuellement, il n’y a presque pas de publicité dans les médias. On voit de rares insertions dans un ou deux quotidiens de la place. A cela, s’y ajoute le paiement tardif et très préjudiciable de cette pub par les agences de communication. De ce fait, de grands groupes de presse du pays agonisent actuellement sous le regard moqueur des autorités qui dans les normes devraient libérer cette subvention en début d’année parce qu’elle est budgétisée et fait l’objet d’une loi mais c’est toujours un plaisir pour elles de faire languir les éditeurs ou les pousser à faire des sorties médiatiques. Or, nous comprenons tous que c’est malsain et très gênant de parler d’argent, de cette question de l’aide à la presse de manière générale. Mbagnick Ndiaye et ses services vont-ils attendre à deux jours de la tabaski pour libérer les chèques ?

Outre le dossier de l’aide à la presse, il y a celui du code de la presse dont le projet de loi est retiré de l’Assemblée nationale. Chaque fois, le président en parle et fait des promesses. Mais au bout du compte, rien. Il n’y a même pas encore de début de traitement de dossier immense et capital pour la réorganisation de cette profession.

A de cette torpeur qui frise l’incompétence, il y a une sorte de cacophonie ou encore de dualité savamment entretenue par le maitre des céans, Macky Sall avec la nomination d’un secrétaire d’Etat à la communication, Yakham Mbaye. Ces deux tels des siamois sont partout à la fois et ne manquent pas de se piétiner et de se cogner l’un contre l’autre par le biais de discours décousu et pas du tout concordant.

L'éditeur indigné