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Piste Ndioum-Bombodé : la mobilité et l’écoulement des productions désormais facilités

Dimanche 4 Décembre 2016

Ndioum (Podor), 3 déc (APS) – La piste de production Ndioum-Bombodé (33 km), mis en service par le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), facilite déjà l’écoulement des produits agricoles et la circulation des personnes, a constaté l’APS.
 
La tête enturbannée ou recouverte d’un simple foulard, un groupe d’individus entassés à bord d’un ‘’oupou ya, nom donné à des pick-up assurant le transport entre les villages, prend la direction du marché hebdomadaire de Ndioum. Le véhicule s’engage sur une piste de production construite par le PUDC.
 
Ce trajet, des habitants de Bombodé, Ouly Diabale ou Bokki Dioula peuvent le parcourir plusieurs fois par jour, pour faire leur marché ou écouler leurs productions.
 
Pourtant, il y a quelques mois encore, les usagers de cet axe mettaient plusieurs heures pour arriver à Ndioum, principale ville du département de Podor, sur la Route nationale numéro 2 (RN2). 
 
‘’Aujourd’hui, il suffit de 45 mn, parfois moins pour y être’’, confie Harouna Dia, chauffeur de Oupou ya, interrogé lors du passage d’une mission du PUDC en visite de terrain. Même en cas de panne sur la piste rurale, attendre un mécanicien venant de Ndioum prend désormais moins de temps que le par le passé. 
 
A Bombodé viennent s’abreuver des centaines de bœufs, de moutons et de chèvres qui parcourent des kilomètres avant d’atteindre le forage du village. 
 
‘’Il n’y pas que les chauffeurs qui y trouvent leur compte. Moi, il m’arrive de quitter Bombodé pour une urgence à régler dans les centres sociaux de base et en moins de deux heures je suis à Ndioum’’, déclare le chef de village, Seydou Samba Diallo. 
 
Les récoltes et le lait sont maintenant plus faciles à commercialiser, renchérit le septuagénaire qui remercie le président de la République et le PUDC. 
 
La piste Ndioum-Bombodé a une longueur de 33, 5 km pour une largeur de six mètres, explique Cheikh Diène, expert consultant en pistes au PUDC, signalant la construction de radiés pour faciliter le passage de l’eau.
 
Elle fait partie de l’ensemble des tronçons de pistes en construction par le PUDC dans toutes les régions du pays. ‘’Nous avons un souci d’interconnectivité régionale. L’objectif est de partir d’ici (Bombodé) et aller à Lapgar qui se trouve à 25 km, pas loin également du ranch de Dolly, dans la région de Louga’’, annonce M. Diène.
 
 Cela permettra, dit-il, au Sénégal de bénéficier d’un réseau routier offrant la possibilité aux gens de se déplacer facilement. La piste de production fait également le bonheur de l’agent de santé du village qui peut évacuer ses patients sur Ndioum à tout moment. 
Amadou Dièye qui vient de boucler une année de service à Bombodé précise que l’ambulance fait au maximum une heure de route en aller-retour, pour évacuer des malades, même pendant la nuit. 
 
Le résultat sur le tronçon Aéré Lao–Yaré Lao, deux localités distantes de 45 km. Ici, comme pour les autres pistes rurales, le gain de temps est considérable.
Hormis le bétail qui pâture, il n’y pas presque pas d’habitations. ‘’ Yaré lao est le plus gros village dans cette zone. Le reste est constitué de hameaux. Nous pouvons assurer que les voitures consomment moins de carburant et sont plus rapides’’, confie Cheikh Mamadou Ricané Ba, un éleveur. 
 
Le PUDC a réalisé un linéaire de 113 km de pistes rurales, dans le nord du pays. Ces routes devront favoriser une interconnectivité entre les villages et permettre aux populations d’accroître leurs potentialités. 
 
Les carrières qui ont servi à leur réalisation vont être restaurées pour préserver l’environnement. ‘’L’atténuation de cette partie consiste à réhabiliter le milieu. Nous essayons de réduire la terre découverte sur l’emprunt afin d’éviter le ruissellement et améliorer l’aspect visuel’’, explique l’expert environnementaliste du PUDC, Jean Pierre Yvon Fall. 
 
Pour ce faire, l’entreprise ayant exécuté les travaux est appelée à utiliser les moyens mécaniques qu’ils disposent, notamment les engins pour réhabiliter l’emprunt. ‘’L’objectif est qu’au bout de cinq ans, l’environnement retrouve son état habituel’’, a-t-il ajouté. 

APS