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30 ANS DE L’ISM: la jeunesse africaine planche sur les devenirs de son continent.

Mardi 12 Janvier 2016

L’ISM a convié, le mardi 29 décembre 2015, étudiants, personnalités de tout domaine à réfléchir sur l’avenir de l’Afrique et les défis qui l’attendent. Cinq workshops dont les thèmes avaient pour nom de célèbres romans ou essais d’auteurs africains, ont permis de créer d’intenses échanges entre sommités intellectuelles africaine et étudiants dans l’enceinte de l’établissement au Point E.


Cette manifestation a enregistré la participation des anciens premiers ministres du Sénégal Aminata Touré et Mamadou Lamine Loum, ainsi que de nombreux autres décideurs, chefs d’entreprises et intellectuels de premier plan, parmi lesquels Gilles Acogny (co-fondateur d’Acosphere, Londres), Mame Penda Ba (professeur agrégé de sciences politiques), Nayé Bathily (directrice à la Banque Mondiale, Paris).
 
Barthélemy Faye (avocat aux barreaux de Paris et New-York), Paolo Gomes (ancien administrateur à la Banque Mondiale), Mame Adama Gueye (ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats), Amadou Kane (ancien ministre de l’Economie et des Finances), Pap’Amadou Ngom (PDG « Des systèmes et des Hommes », Paris), Nadia Acogny (co-fondatrice d’Acosphere, Londres), Felwine Sarr (professeur agrégé d’économie, écrivain), Fatou Sow Sarr (directrice du Laboratoire genre de l’IFAN) ont également pris part à ces importantes discussions.

> Voir la liste des panélistes
 
Parmi ses workshops : « Un Long Chemin vers la Liberté de Nelson Mandela était consacré à l’indignation, qu’est- ce qui indigne en Afrique ? Le second Workshop «  le Monde s’effondre » se penchait sur l’apport de l’Afrique au monde et «  feu de brousse » du nom des éditions a été consacré à la restitution de cette matinée d’échanges.

Les quelques idées forces à retenir de ses travaux est que l’Afrique malgré toutes ses richesses peinent à nourrir son peuple. 50 ans après les indépendances l’Afrique vit encore aux rythmes des coups d’Etat, du népotisme et de la dictature. La plupart des intervenants lors de la restitution des workshops ont souligné la nécessité pour l’Afrique d’aller vers plus de démocratie, plus de liberté, plus de volontarisme dans le travail, combattre la corruption. Tous ont souhaité l’émergence d’un nouveau leadership sur le continent capable de porter l’idéal des pères fondateurs Khrumah, Mandela ou Sankara et dans le même temps porter les aspirations d’une jeunesse africaine  éprise de justice, qui a soif de progrès et qui veut s’affirmer.


Certains comme cette jeune fille qui a rappelé les formidables atouts du continent à savoir ses richesses minières, ses terres agricoles, ses étendues d’eau, ont été d’un optimisme. Dans le même temps d’autres intervenants ont surtout donné le sentiment que l’avenir ne sera pas si rose que cela.


Quant à l’après midi, l’événement qui se poursuivait au Grand Théâtre a réuni de hautes personnalités venues célébrer avec le Président Amadou Diaw Fondateur du groupe ISM, ses 30 ans au service de la formation et réfléchir en compagnie des étudiants sur le devenir de l’Afrique à l’horizon 2045. Comme on ne change pas une formule qui gagne, les panels de l’après midi ont porté également les noms tirés de la littérature africaine :  » Coups de pilon » pour la cérémonie d’ouverture, « l’aventure ambigüe » pour le panel sur la renaissance africaine,  » Présence africaine » a réfléchi sur comment penser l’Afrique dans le monde d’aujourd’hui ?, « Les armes miraculeuses » se sont intéressés aux atouts du continent ,  » Le temps de l’Afrique » s’est essayé à une prospective : Que sera l’Afrique dans un siècle » ? Et enfin  » Et le blé jaillira » a permis des échanges fructueux et une conclusion magistrale de Mamadou Lamine Loum ancien Premier Ministre.


« Nous sommes là pour vous (jeunes étudiants) écouter », a dit d’emblée Amadou Diaw dans son discours de bienvenue et c’est ce qu’il s’est passé. Les étudiants ont non seulement posé des questions, mais ont également apporté des réponses. Originale a été l’idée d’inverser les rôles, pour quelques minutes les panélistes ont posé des questions et les étudiants ont répondu. Question d’un panéliste aux étudiants : A part Mandela quel est le leader qui vous inspire le plus ? La première à répondre lance : Wangari M. Maathai Prix Nobel de la paix pour son courage sa générosité et son combat pour la nature. S’en en disait long sur le degré de détermination et de maturité des étudiants. Autre question d’un panéliste aux étudiants : que peuvent faire les adultes pour vous aider et vous accompagner ? La réponse : « Ce que vous pouvez faire, c’est de nous laisser faire. C’est par exemple quand je dis à ma mère je veux être boulangère, qu’elle ait confiance en moi et me laisse faire ».

Au total, tout au long de la journée, un regard lucide a été posé sur ces goulots d’étranglements qui freinent l’émancipation du continent. Tantôt pessimistes, tantôt optimistes mais toujours avec une foi inébranlable envers le continent, panélistes comme étudiants ont affiché la même conviction: L’avenir du monde passera par l’Afrique et il appartient au continent noir de saisir cette opportunité historique.

Les panélistes ont dit :

> Fatou Sow SARR –Sociologue :
« Nous n’avons pas des hommes à la hauteur des ambitions de l’Afrique. C’est ce manque de leadership qui fait que par exemple 54 Chefs de minuscules Etats, vont répondre à l’appel du Président chinois. Je veux rappeler à la jeunesse africaine la Charte du Mandé mais aussi des hommes comme Nkrumah pour leur dire que vous avez des exemples. Je veux terminer par apporter un témoignage à l’endroit de Mamadou Lamine Loum ici présent, pour dire à la jeunesse, voilà un modèle à suivre, pour son engagement et son honnêteté. Depuis qu’il a quitté le pouvoir, jamais son nom n’a été cité dans une quelconque affaire ou un acte malveillant. Donc, il nous a appris qu’on peut occuper les plus hautes fonctions et rester intègre ».

> Amadou NGOM, P.D.G de « Des Systèmes et des Hommes »:
 « Quelle Afrique avez-vous envie de construire ?quel rapport avez-vous avec le pouvoir ? Feriez-vous mieux que les dirigeants au pouvoir que vous critiquez ? Les valeurs éthiques qu’on vous inculque à l’école, les amenez-vous lorsque vous partez en stage ? Vous habitent-elles ? Quel est votre rapport au travail ? A la fin de votre journée de travail, avez-vous le sentiment d’être payé à la hauteur de ce que vous faites ? Quel rapport avez-vous avec la loi ou avec quelqu’un qui ne la respecte pas ? Voilà les questions auxquelles vous (Etudiants) devez répondre pour construire votre Afrique de demain ».

> Aminata TOURE, ancienne Premier-Ministre : 
« Au delà de vos études et de l’abnégation dont vous avez fait preuve, il est important que vous vous engagez, pas seulement en politique, mais dans l’économie, dans les entreprises, dans la culture, dans tous les secteurs. L’Afrique a besoin d’une jeunesse engagée. »
  > Makhtar DIOP, Vice-président de la Banque Mondiale:
" L’Afrique a fait de gros efforts et de gros progrès aux cours des années 80-90 dans le domaine de l’accès à l’éducation, il s’agit maintenant d’aller vers plus de qualité et ISM est un bel exemple à suivre en ce qui concerne la qualité. Il s’agit également de mettre l’accent sur la formation dans les sciences afin de pouvoir transformer nos matières premières "
Sources: reussirbusiness / ApaNews/ Aps


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1.Posté par paracetamol le 12/01/2016 10:24
Pourquoi workshop? atelier de travail, ce n'est pas bien?
C'est pour faire genre? loupé!

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