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PODOR : La qualité de l’eau améliorée grâce au projet « Eau, hygiène, assainissement »

Samedi 14 Avril 2012

PODOR : La qualité de l’eau améliorée grâce au projet « Eau, hygiène, assainissement »
Avec les nombreux cours d’eau qui le traversent, le département de Podor ne souffre pas de la raréfaction de l’eau. Mieux, la qualité de cette denrée est en train d’être améliorée grâce au projet «Eau, hygiène, assainissement.


La Journée mondiale de l’Eau a été célébrée hier. Si à travers la planète cette denrée se raréfie, au Sénégal, dans la région du fleuve, le département de Podor, avec ses nombreux cours d’eau, ne souffre pas de ce déficit. Au moment où on dénombre dans le « diéri » plus d’une centaine de forages qui fonctionnent au solaire, dans le « walo », quatre fleuves arrosent ce département vaste de 13.000 km2. Nous avons effectué une visite de proximité avec le chef de la station de la commune de Podor.
M. Dabo explique le processus de transformation de cette denrée inestimable contenue dans d’immenses bassins. L’eau est traitée en plusieurs étapes : « Décantation, filtration, puis la désinfection à l’aide de produits chimiques, tel le chlore », pour se conformer aux normes de qualité exigées par l’Organisation mondiale de la santé (Oms), souligne M. Dabo. Un laboratoire électronique contrôle le tout en effectuant des tests bactériologiques, afin de s’assurer que cette eau, tirée du fleuve, ne contient plus de germes.

L’alimentation en eau de tout le département de Podor est assurée à travers 70.000 m3. Si le flux de l’eau est au top, l’amélioration de la qualité vient d’être renforcée avec le projet « Eau, Hygiène et Assainissement » du district de santé qui a été lancé le 12 mars dernier et qui va entamer sa phase d’exécution à Niandane, ce 22 mars, dans le cadre des festivités commémorant la journée internationale de l’eau.

Sur un autre registre, ce privilège fait aussi de Podor une destination agricole où les cuvettes se multiplient pour la riziculture et le maraîchage. En attendant le Kolonngal de Podor de 1.200 hectares et la cuvette de Ndiawara de 800 ha dont la construction fait présentement le bonheur de 1.300 ouvriers. A cheval entre les marigots le Doué et le Ngallenka, la station de Ndiawara et sa cuvette ont donné l’emploi et le gîte pour tout le Fouta, de même que la construction des magasins de stockage de céréales. « La station de pompage de Ndiawara, c’est 8,88m de profondeur et un bassin de 1.120 m3 », confie M. Mouhamed Baldé, le chef d’équipe du génie civil, trouvé sur place.

Avec ce chantier agricole finissant, les stations de pompage et les cuvettes se comptent sur les berges des fleuves et marigots. Si les autres sont valorisées, le Sénégal serait sur la voie de l’autosuffisance, car, depuis le lancement du sixième Fonds européen de Développement (Fed), des études ont prouvé que, grâce au potentiel hydrologique des fleuves dans la vallée et en Casamance, il suffit d’investir dans l’agriculture pour voir le pays exporter des céréales et légumes.

Dans les stations de pompage, l’eau est directement pompée des cours d’eau, aux abords des villages qui, désormais, vivent avec elle en permanence grâce aux canaux d’irrigation qui l’acheminent dans les cuvettes. Avec une nappe phréatique volumineuse et peu profonde, de nombreux villages ont des puits fonctionnels, à l’image de Doué et Ngawlé qui buvaient l’eau du fleuve.

Amadou Diagne NIANG