Saint-Louis a abrité jeudi la célébration de la Journée mondiale de la santé mentale, placée cette année sous le thème : « Accès aux services de santé mentale en cas de catastrophes et d’urgences ».
L’événement, organisé par le Comité départemental de protection de l’enfant (CDPE) en partenariat avec Enda Jeunesse Action, s’est tenu aux Jardins du Pont, en présence de plusieurs acteurs institutionnels et communautaires.
De 10h à 18h, les participants ont pu bénéficier de consultations sociales, découvrir les structures locales de prise en charge psychosociale et échanger autour des enjeux de la santé mentale, notamment chez les enfants, adolescents et jeunes.
L’événement a été marqué par des expositions, animations communautaires, témoignages, causeries éducatives et un espace d’écoute et de bien-être psychologique, destiné à créer un environnement bienveillant pour les personnes en souffrance mentale.
L’adjoint au préfet de Saint-Louis, Abdoukhadre Dieylani Ba, a salué une initiative qui s’inscrit pleinement dans les actions du CDPE :
« C’est une activité de consultation sociale qui s’inscrit dans un cadre international. Nous félicitons le CDPE et notre partenaire Enda Jeunesse Action pour cette mobilisation exemplaire », a-t-il déclaré, soulignant la participation des forces de défense et de sécurité, du ministère de la Femme, et de nombreuses structures locales engagées dans la protection de l’enfance.
Pour le docteur Ibrahima Giroux, psychologue et coordonnateur de l’unité de santé mentale de l’hôpital régional de Saint-Louis, cette journée est l’occasion de mettre en lumière les souffrances souvent invisibles :
« La santé mentale, ce n’est pas seulement la folie. C’est surtout la souffrance silencieuse, le manque d’écoute, la peur de se confier. Aujourd’hui, nous voulons briser ce silence », a-t-il souligné.
Il a par ailleurs salué la dynamique engagée à Saint-Louis, où les autorités, la société civile, les universités et les communautés locales (notamment les Badiénou Gokh) unissent leurs efforts pour faire de la santé mentale une priorité régionale :
« La région est en train de prendre le leadership sur cette question, en posant des actes concrets et durables », a-t-il conclu.