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50.000 personnes auront accès à l’eau potable à Saint-Louis, Thiès, Louga et Diourbel

Jeudi 1 Août 2013

50.000 personnes auront accès à l’eau potable à Saint-Louis, Thiès, Louga et Diourbel
Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Oumar Guèye, et le vice-président de la Koica, Lee Jony Seon, ont lancé, hier, les travaux du forage de Belly Namari, dans la région de Saint-Louis. Au-delà de ce village, de nombreux forages seront construits à Thiès, Louga et Diourbel. Plus de 50.000 personnes auront l’accès à l’eau potable dans ces zones rurales.

Ce mardi 30 juillet, les rayons du soleil transpercent à peine le ciel au-dessus de Belly Namari. La délégation conduite par le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Oumar Guèye, et le vice-président de la Koica, Lee Jony Seon, est entrée dans ce village peu après 14 heures. Les chaumières éparpillées çà et là narguent les quelques rares maisons construites en ciment. Dans ce village fondé en 1910 par Sadibou Samba Sogui, la tradition résiste encore à l’épreuve du temps. Comme il est de coutume, l’accueil est chaleureux. Les pancartes vantent la coopération entre le Sénégal et la Corée du Sud. Au-delà de l’hospitalité africaine, les habitants de cette localité vivent un moment historique. Une vieille femme courbée sur la margelle d’un puits de plus de 30 m tire la poulie, mais plus pour longtemps. Près du puits, les fondements des pieux devant supporter le réservoir du forage sont posés. La nappe est atteinte. Le forage a une profondeur près de 124 m. Il aura un réseau de conduite de 24 km, 2 abreuvoirs, 11 bornes fontaines, pour une population de plus de 4.500 habitants. « Nous avons foré avec les outils de 8 pouces. Actuellement, nous sommes en train de forer avec les outils de 12, pour que le trou soit stabilisé. Après, nous ferons le captage avant de dégager la boue », explique Souleymane Dieng de l’Hydraulique, industrie, construction et service.

La mobilisation massive des populations traduit la problématique de l’accès à l’eau dans cette zone sylvo-pastorale. Les visages sont radieux. Cependant, les souvenirs de corvée sont gravés dans la mémoire collective. « Il y a des mois où les habitants de ce village parcourent au moins 7 km à la recherche de l’eau. Nous empruntons des charrettes pour faire ce travail », confie Alassane Sow.

Les témoignages analogues sont poignants lorsqu’ils sortent de la bouche des femmes. Elles qui sont en première ligne dans la recherche de l’eau. « Avec la construction de ce forage, toutes les femmes retrouveront leur pleine et entière dignité », confesse Aminata Sow. `

Fin des conflits sociaux

A travers cette pierre se pose aussi le jalon de prévention des conflits sociaux entre éleveurs et agriculteurs. Des abreuvoirs seront annexés au forage. Ainsi, les éleveurs ne traverseront plus les champs des agriculteurs à la recherche de points d’eau. « Au mois d’octobre, les éleveurs sont obligés de traverser les champs des agriculteurs pour chercher de l’eau. Et souvent, il y a des conflits. Avec cet ouvrage, tout cela sera un vieux souvenir », déclare le porte-parole des cadres du village, Sidate Sow.

Belly Namari signifie en peulh une mare bordée d’arbustes. Le village a usurpé son nom au fil du temps, car l’eau y est devenue une denrée rare. Aujourd’hui, un nouveau jour se lève pour les habitants. « A la fin des travaux et après la mise en service des ouvrages, la région de Saint-Louis verra une nette amélioration des conditions et du niveau d’accès à l’eau potable, conformément à l’option du gouvernement consistant à réduire, voire éliminer les disparités entre les régions du pays en matière d’accès à l’eau potable et à l’assainissement », indique le ministre Oumar Guèye. Au-delà de Belly Namari, des milliers de Sénégalais seront desservis avec à la clé une meilleure qualité de cette ressource. « Les différentes réalisations attendues permettront de rendre opérationnels, d’ici à 2014, au moins 25 systèmes d’approvisionnement en eau potable, dont 8 unités de potabilisation des eaux de surface », ajoute le ministre.

Des forages à Thiès, Louga et Diourbel

En plus de la région de Saint-Louis, des ouvrages de cette dimension seront construits dans les régions de Thiès, Louga et Diourbel. Ce qui va accélérer l’atteinte des Omd à l’horizon 2015 avec l’augmentation du nombre de bénéficiaires. « Le projet d’amélioration de l’accès à l’eau potable dans les régions de Thiès, Louga, Diourbel et Saint-Louis ainsi financé permettra de réaliser 11 systèmes de types multi-villages pour desservir une population estimée à 50.000 personnes dans une centaine de localités », avance Oumar Guèye.

La Koica n’est pas en terrain inconnu dans cette partie du nord du Sénégal. La réhabilitation des ouvrages d’irrigation et la construction des pistes de production portent sa marque. Par la voix de son vice-président, Lee Jony Seon, la Koica entend mener à terme cette autre mission. « La Koica fera tout pour que ce projet connaisse une réussite », assure son vice-président. Le Projet d’amélioration de l’accès à l’eau potable coûte environ 7 milliards de FCfa. La Banque mondiale, à travers le Pepam-Ida, la Banque africaine de développement et l’Agence coréenne de coopération internationale sont les partenaires du gouvernement du Sénégal dans la mise en œuvre des projets visant à accroître l’accès à l’eau potable. Ces chantiers sont un sous-programme de Pepam-Ida.

Idrissa SANE
Le Soleil


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