Connectez-vous
NDARINFO.COM
NDARINFO.COM NDARINFO.COM
NDARINFO.COM
Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte

Accord de coopération judiciare entre le Tchad et le Sénégal pour le procès de Habre: Un acte symbolique et historique dans la lutte contre l’impunité, selon le Garde des Sceaux.

Samedi 4 Mai 2013

Accord de coopération judiciare entre le Tchad et le Sénégal pour le procès de Habre: Un acte symbolique et historique dans la lutte contre l’impunité, selon le Garde des Sceaux.
Ceux qui doutaient de la tenue du procès d’Hissène Habré au Sénégal pourraient bien être contraints de changer d’avis. Après l’installation des Chambres africaines, un accord de coopération judicaire a été paraphé, hier, au ministère de la Justice. Ainsi, Aminata Touré, Garde des sceaux du Sénégal, et son homologue tchadien, Me Jean-Bernard Padare, ont signé ledit accord pour la poursuite des crimes internationaux commis sur le territoire tchadien entre le 7 juin 1982 et le 1er décembre 1990.
Ce qui est un signal fort pour toute l’Afrique, considérée comme un continent où le laxisme domine. Un acte qui est aussi tout à la fois «symbolique, historique et important dans la lutte contre l’impunité que nos gouvernements respectifs mènent avec détermination», a estimé le Garde des sceaux, Aminata Touré. Cet accord indispensable dans le processus déjà enclenché pour le procès de l’ancien président tchadien permettra, selon Mme Touré, aux magistrats des Chambres africaines «de mener leurs investigations sur le sol tchadien».
Au-delà de rendre possible et de faciliter le travail du Procureur général en terre tchadienne, ce procès d’Hissène Habré démontrera, d’après le ministre de le Justice, à la face du monde, que «nous entendons, dans le concert des nations éprises de justice, marquer de l’empreinte africaine, la gouvernance judiciaire mondiale».
Aminata Touré a profité de l’occasion pour préciser que «l’Afrique qui entend juger l’Afrique» ou plus exactement l’un de ses fils, le fera dans un procès «de qualité, juste et équitable où les droits de chacune des parties seront totalement respectés». Abordant la question du financement, le ministre de dire : «Nous disposons d’un budget décent qui nous permettra d’avoir un procès de bonne qualité, pour le respect des preuves et des droits de la défense».
De son côté, le ministre de la Justice, Garde des sceaux du Tchad a signalé que c’est une «étape majeure» qui vient d’être franchie. Cela, parce que, beaucoup parmi les victimes tchadiennes, commençaient à douter de la tenue de ce procès malgré la mise en place des Chambres africaines. Et puisque c’est un évènement important pour le Tchad et qu’il faut impérativement que les victimes reprennent espoir, Me Dapare a rassuré que «tout sera mis à la disposition des équipes d’enquêteurs qui se déplaceront au Tchad».
D’après lui, le Tchad «n’a rien à cacher». S’érigeant en avocat d’Idriss Deby pointé du doigt comme étant le complice de Habré par certaines organisations de défense des droits de l’homme, le ministre de la Justice du Tchad de rétorquer que «si l’actuel chef de l’Etat avait des choses à se reprocher, il ne serait pas le premier à ordonner le décaissement de l’apport substantiel du Tchad». Mieux, ajoute-t-il, «l’actuel chef de l’Etat est la première victime à titre personnel, à titre individuel. Parce que qu’il a perdu énormément de membres de sa famille, il se mettra à la disposition si le besoin se fait sentir».
Aminatou AHNE

Le Populaire


Nouveau commentaire :
Facebook Twitter

Merci d'éviter les injures, les insultes et les attaques personnelles. Soyons courtois et respectueux et posons un dialogue positif, franc et fructueux. Les commentaires injurieux seront automatiquement bloqués. Merci d'éviter les trafics d'identité. Les messages des faiseurs de fraude sont immédiatement supprimés.