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Cafouillage de la diplomatie sénégalaise :Me Alioune Badara Cissé aligne des revers

Vendredi 14 Septembre 2012

Sa proximité et son amitié avec le nouveau président Macky Sall lui ont valu d’être propulsé au rang de ministre des Affaires étrangères du Sénégal. Mais, sa prétendue maîtrise de la langue de Shakespeare et son supposé long séjour au pays de l’Oncle Sam ne lui sont, toujours, d’aucun apport pour relever la diplomatie sénégalaise qui va droit devant le gouffre, au risque de plomber nos relations avec la Gambie voisine ; ceci, malgré la perche qui lui a été tendue par les autorités de ce pays.


Cafouillage de la diplomatie sénégalaise :Me Alioune Badara Cissé aligne des revers
L’ex-maire adjoint de Saint-Louis, Me Alioune Badara Cissé brillait dans cette vieille commune par ses absences aux conseils municipaux. Il avait encore, durant un certain temps, boudé son bureau à la permanence de leur parti, l’Alliance pour la République, sise sur la Vdn. N’empêche, son ami et camarade Macky Sall, devenu président de la République, le nommera à la tête du stratégique et sensible ministère des Affaires étrangères. Mais, très tôt, il vérifiera que le barreau n’est pas la diplomatie. Pour preuve, lors de la visite de travail du président Macky Sall aux nouvelles autorités de la République française, c’est le socialiste et allié du président Macky Sall, Ousmane Tanor Dieng, qui avait fait œuvre, officieusement, de chef de protocole. Il avait devancé le chef de l’Etat au pays de Marianne et assisté à ses différents rendez-vous, qu’il avait décrochés.


En raison de sa proximité avec le Parti socialiste français nouvellement arrivé au pouvoir. Alioune Badara Cissé n’avait joué qu’un rôle de figurant. Il en fut ainsi à l’occasion du sommet de l’Union africaine, qui se tenait à Addis-Abeba. Le président Macky Sall avait amené avec lui l’ancien chef de la diplomatie sénégalaise, Cheikh Tidiane Gadio, qui officiait à la place de Me Cissé. D’ailleurs, selon des sources diplomatiques, c’est Gadio himself qui avait négocié l’audience que le président mauritanien Ould Abdel Aziz, avait accordée au président Macky Sall. Ce fut le remake en Afrique du Sud. Un avocat perdu dans les labyrinthes de la diplomatie D’où la question que se posent bien d’anciens diplomates, qui se désolent du fait de la dégradation du travail admirable qui avait élevé le Sénégal au rang de pays le plus respecté et écouté du Continent : « Y’a-t-il un ministre des Affaires étrangères sous le président Macky Sall », se demandent beaucoup d’entre eux qui espéraient qu’avec l’avènement de l’enfant de Fatick, la diplomatie sénégalaise retrouverait ses lettres de noblesse. La question est devenue plus lancinante depuis que le président Macky Sall a élevé la voix contre son homologue Yaya Jammeh, suite à l’exécution de deux Sénégalais, qui y étaient condamnés à mort par la justice gambienne. Il lui reproche de n’avoir pas respecté la Convention de Vienne, qui date de 1963.


Pourtant, de retour des obsèques du Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, Me Alioune Badara Cissé avait voyagé dans le même avion que son répondant gambien. Celui-ci, poursuivent nos sources, l’avait même invité à lui rendre visite à Banjul. Mais, Me Cissé ne cherchera pas à saisir la balle au rebond. Pis, selon des sources proches du ministère des Affaires étrangères, « l’on » cherchera à se rabattre sur le président béninois Yayi Boni, en sa qualité de président en exercice de l’Union africaine, pour le dégel des relations entre les deux pays. Selon toujours nos sources, la Mauritanie, pays limitrophe du nord Sénégal, tente présentement d’offrir sa médiation pour aplanir nos relations avec le voisin du sud. D’ailleurs, dans cette perspective, le ministre mauritanien des Affaires étrangères était dans nos murs avant-hier, en partance pour la Gambie. Sa rencontre avec les autorités sénégalaises avait été empêchée par le discours de politique générale du Premier ministre, Abdoul Mbaye.


Accepter sa médiation équivaudrait à prendre de fâcheux risques, commente-t-on du côté de la Place de l’Indépendance. On se souvient que Jammeh avait survolé l’espace sénégalais pour aller rendre visite au président mauritanien. Ils sont tous deux des militaires arrivés au pouvoir par putsch, avant de se faire légitimer par les urnes. Maintenant, c’est un nouvel opposant qui fut Premier ministre de Me Abdoulaye Wade, Me Souleymane Ndéné Ndiaye, qui revient de Banjul, avec les assurances du président Jammeh que le troisième sénégalais condamné à mort ne sera pas exécuté. Un autre revers pour Me Alioune Badara Cissé. Selon nos interlocuteurs, il n’est pas l’homme de la situation. Ce qui est grave, eu égard aux relations entre les deux pays, « qui forment un même peuple ». Il s’y ajoute les opportunités qu’offre une « relation pacifique et dynamique » entre la Gambie et le Sénégal. Parmi celles-ci, figurent la réalisation du pont-barrage entre Banjul et Barra et les infrastructures de base au profit des populations frontalières. Hélas pour l’heure, le pourrissement de la situation continue, pendant que l’on parle de retour de la paix e Casamance. Une région secouée par une rébellion qu’entretiendrait l’homme fort de la Gambie.

Alioune Badara DIALLO - Loffice


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