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Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio +20): Le Discours de Macky Sall

Lundi 25 Juin 2012

Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio +20): Le Discours de Macky Sall
Excellence, Madame Dilma Rousseff, Présidente de la République Fédérative du Brésil,
Excellences, Mesdames, Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Monsieur le Président de l’Assemblée Générale,
Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Mesdames, Messieurs,
Je souhaite d’abord exprimer ma gratitude à Madame la Présidente Dilma Rousseff et à son Gouvernement pour l’accueil chaleureux qui nous a été réservé, dans la pure tradition d’hospitalité brésilienne.

Je salue également la contribution du Secrétaire Général Ban Ki-Moon aux travaux préparatoires de notre Sommet.
Depuis Stockholm en 1972 et l'émergence d’une conscience environnementale planétaire, la communauté internationale s’est investie dans l’objectif de concilier l’impératif de développement économique et le souci de protection de l’environnement, dans l’intérêt des générations actuelles et futures.

La particularité de Rio en 1992, c’était d’avoir consigné ce formidable élan universel dans l’Agenda 21 et ses Conventions subséquentes.

Mais vingt ans après, malgré les cris d’alarme des pionniers de l’écologie, malgré les mises en garde d’études scientifiques, l’environnement mondial s’est davantage détérioré, mettant en péril la vie de millions de personnes à travers le monde.
A la croisée des chemins, sachons prendre la bonne voie pour assurer notre survie commune.

Le temps est venu de surmonter nos divergences et nos intérêts particuliers pour notre bien commun ; de passer de la prise de conscience à la prise de décisions ; du plaidoyer à l’engagement ; de l’intention à l’action.

L’économie verte, proposée comme nouveau paradigme du développement durable, parce que plus sobre en carbone, est prometteuse, pour autant qu’elle ne constitue pas une nouvelle entrave à la croissance des pays en développement.
Pour nous, l’économie verte doit s’inscrire dans une dynamique de croissance soutenue, de justice sociale et d’éradication de la pauvreté ; la finalité étant de rompre un cercle vicieux dans lequel la dégradation de l’environnement est à la fois cause et conséquence de la pauvreté.

L’économie verte ne peut se réduire en une simple déclaration d’intention.
Elle exige un changement durable dans les modes de production et de consommation touchant à l’agriculture, l’industrie et l’énergie, pour ne citer que ces principaux secteurs.

Elle suppose aussi, ne l’oublions pas, le respect des engagements déjà convenus au titre du Fonds vert pour le climat, l’aide à l’adaptation aux changements climatiques et le transfert de technologies adaptées aux besoins des pays bénéficiaires.
Ces objectifs ambitieux demandent un suivi intégré, mettant en synergie l’ensemble des moyens et des pôles de décision dans un cadre institutionnel cohérent.

C’est tout le sens de la position africaine commune en vue de la transformation du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) en une Agence spécialisée ; voire une Organisation Mondiale de l’Environnement. L’Afrique attend cette décision.

Dans le même esprit, le Sénégal souhaite la création d’un mécanisme intégré de gouvernance maritime mondiale, pour une prise en charge globale des problèmes environnementaux propres aux mers et aux océans, dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer.

En sa qualité de pays membre du Groupe sur les sources innovantes de financement du développement, le Sénégal soutient l’engagement de la France pour la taxation des transactions financières internationales en appui au financement du développement.

Au plan national, nous poursuivons résolument la mise en œuvre d’Agenda 21 dans plusieurs domaines prioritaires, notamment :
 La conservation de la biodiversité avec la création d’aires marines protégées de réserves naturelles communautaires ;
 La lutte contre la déforestation et la dégradation des terres par la promotion des énergies renouvelables, la Grande Muraille verte, le programme d’électrification rurale et la substitution progressive du gaz butane au charbon de bois ;
 L’adaptation aux changements climatiques à travers le Plan national conçu à cet effet ;
 Et la maîtrise des ressources en eau avec la mise en œuvre du Programme Eau Potable et Assainissement du Millénaire et du Plan d’Action de Gestion Intégrée des Ressources en Eau.
Excellences,
Mesdames, Messieurs,
Les peuples que nous représentons ici seraient déçus que ce Sommet soit un rendez-vous routinier comme tant d’autres, juste pour se donner bonne conscience.

Nous devons repartir de Rio animés d’une volonté plus ferme de surmonter nos divergences et agir ensemble pour bâtir les fondements d’un consensus international autour du développement durable.
En définitive, c’est la volonté politique qui détermine l’action.

Alors, plus qu’une économie verte, le Sénégal propose l’avènement d’une véritable Gouvernance verte ; une Gouvernance articulée autour de politiques économiques et sociales équilibrées et adossées à des technologies et des modes de production écologiquement rationnels.

La raison nous y engage.

La sagesse et notre humanité partagée le commandent ; car il y va finalement du destin de la planète terre, notre habitat commun.

Je vous remercie de votre aimable attention.

Rio de Janeiro, 22 juin 2012


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