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Avec la mort, vendredi 07 juin, de Pierre Mauroy, la France a perdu un ancien premier ministre, mais Saint-Louis du Sénégal est éplorée par la disparition d’un mécène. Les relations que cette grande figure de la gauche française a nouées avec des camarades sénégalais, remontent à ses jeunes années de militantisme au sein de la Sfio (Section française de l’International ouvrière), ancêtre du Parti socialiste. Depuis 35 ans que Lille, la ville dont il a été le maire pendant 28 ans, est jumelée à l’ancienne capitale du Sénégal, Saint-Louis et sa région continuent de bénéficier, à ce jour, des fruits de cette union, dont M. Mauroy est le précurseur.
C’est en 1978 que celui qui a été, pendant 28 ans, premier magistrat de la ville de Lille, a foulé la terre de Saint-Louis pour nouer un jumelage entre sa commune et l’ancienne capitale du Sénégal. C’était au nom « des impératifs de la solidarité Nord-Sud et des devoirs, pour les villes riches de l'Europe, d'aider davantage les villes pauvres d'Afrique », justifiait-il. Mais, entre les deux villes, il y a un autre facteur historique qui justifie ce mariage de raison. Louis Faidherbe, un autre fils de Lille, et ex-gouverneur général de la Colonie du Sénégal, fit de la ville de Saint-Louis, la perle des colonies françaises de l'Afrique de l’ouest.
En 1981, à la faveur de l’accession de François Mitterrand, à la magistrature suprême en France, Pierre Mauroy est nommé premier ministre. Et c’est en janvier 1984, à la faveur d’une visite officielle au Sénégal, presque autant en sa qualité de chef du gouvernement français qu’en celle de maire de Lille, que M. Mauroy a été accueilli à Saint-Louis dans une liesse populaire. C’est à cette époque que fut amorcé le chantier de construction de la « Maison de Lilles », un centre socio-éducatif dont le mécène n’est autre que lui-même.
Dans la foulée, les retombées de cette visite s’accélèrent. C’est ainsi que sous l’impulsion du maire de Lilles et de quelques-uns de ses concitoyens, est mise sur pied l’Ong ‘’Partenariat Lilles-Saint-Louis’’. La structure venait en appui à la déjà fructueuse coopération décentralisée entre les deux collectivités, élargit aujourd’hui ses interventions à toute la région de Saint-Louis.
Actuellement, le ‘’Partenariat’’ élargit ses interventionsdans beaucoup de collectivités locales de la région. Ainsi, après avoir investi dans la sauvegarde du patrimoine de la vieille ville, l’organisme « étend ses interventions dans des secteurs aussi divers que la culture, l’économie urbaine, la démocratie participative, la santé et l’action sociale, ou encore, l’environnement», souligne Nicolas Dupuy, son actuel coordinateur. Si d’aussi importants fonds ont pu être mobilisés, c’est grâce à l’implication de la Communauté urbaine de Lille qu’a présidée M. Mauroy jusqu’en 2007, même s’il avait démissionné, dès 2001, de son poste de maire.
Son successeur, Mme Martine Aubry a poursuivi son œuvre, en signant notamment d’importantes conventions de coopération, à l’occasion de visites effectuées en 2007 et 2011.
Avec la disparition de Pierre Mauroy, Saint-Louis perd un bienfaiteur. Les Saint-Louisiens le lui rendaient bien. Un attachement si chaleureux qu’un chroniqueur de l’Hexagone a baptisé l’ex-édile de Lilles, Saint-Mauroy-du-Sénégal.
REACTIONS…REACTIONS
Cheikh Bamba Dièye, Maire de Saint-Louis
«Saint-Louis va lui rendre un hommage à la dimension de son engagement et de son amour pour notre ville.»
«Saint-Louis a perdu un très grand ami. Tout ce que la ville réalise actuellement, c’est grâce à la dynamique de la coopération avec Lille. Ce que nous avons aujourd’hui, en matière d’agenda 21 local, les cadres de concertation, les innovations, sont réalisés grâce à la coopération lilloise. Une vingtaine de nos cadres, de niveau bac+6,sont formés et parfois, payés avec le concours de la coopération lilloise. En termes de nouveauté, ce qui se fait présentement dans la commune de Lille, se réalise en même temps et dans les mêmes proportions qu’à Saint-Louis. A Lille, quand vous parlez partenariat et coopération, c’est le nom de Saint-Louis qui sort, et quand c’est dans notre ville, c’est Lille qui apparaît. Tout cela est le fruit de la coopération lilloise, amorcée par M. Pierre Mauroy avec André Guillabert, et poursuivi, sous le magistère de Abdoulaye Diaw Chimère, en passant par Ousmane Masseck Ndiaye et moi-même pour qui, il avait un amour quasi filial. M. Mauroy ne manquait jamais une manifestation organisée à Lilles pour la ville de Saint-Louis. La commune de Saint-Louis va lui rendre un hommage mérité, à la hauteurde son engagement et de son amour pour notre ville.»
Abdoulaye Diaw Chimère, Maire Honoraire de Saint-Louis
«Pierre Mauroy avait une passion particulière pour Saint-Louis»
«C’était un homme de grand cœur, un grand artisan de la coopération établie entre Saint-Louis et sa commune. Il avait une ambition visionnaire pour Lille qu’il a su construire comme un carrefour de l’or. On notait chez lui une grande chaleur humaine et c’était toujours un grand plaisir de discuter avec lui des grandes questions qui intéressent le monde. Cette coopération qu’il a nouée entre sa commune et Saint-Louis, il l’avait aussi élargi à d’autres villes du continent africain. Pierre Mauroy avait cependant une passion particulière pour Saint-Louis en raison de ce que cette ville représente en Afrique avec de nombreux repaires historiques. Au cours de mes fonctions, il m’a apporté un grand soutien.»
Avec Sudonline.sn
C’est en 1978 que celui qui a été, pendant 28 ans, premier magistrat de la ville de Lille, a foulé la terre de Saint-Louis pour nouer un jumelage entre sa commune et l’ancienne capitale du Sénégal. C’était au nom « des impératifs de la solidarité Nord-Sud et des devoirs, pour les villes riches de l'Europe, d'aider davantage les villes pauvres d'Afrique », justifiait-il. Mais, entre les deux villes, il y a un autre facteur historique qui justifie ce mariage de raison. Louis Faidherbe, un autre fils de Lille, et ex-gouverneur général de la Colonie du Sénégal, fit de la ville de Saint-Louis, la perle des colonies françaises de l'Afrique de l’ouest.
En 1981, à la faveur de l’accession de François Mitterrand, à la magistrature suprême en France, Pierre Mauroy est nommé premier ministre. Et c’est en janvier 1984, à la faveur d’une visite officielle au Sénégal, presque autant en sa qualité de chef du gouvernement français qu’en celle de maire de Lille, que M. Mauroy a été accueilli à Saint-Louis dans une liesse populaire. C’est à cette époque que fut amorcé le chantier de construction de la « Maison de Lilles », un centre socio-éducatif dont le mécène n’est autre que lui-même.
Dans la foulée, les retombées de cette visite s’accélèrent. C’est ainsi que sous l’impulsion du maire de Lilles et de quelques-uns de ses concitoyens, est mise sur pied l’Ong ‘’Partenariat Lilles-Saint-Louis’’. La structure venait en appui à la déjà fructueuse coopération décentralisée entre les deux collectivités, élargit aujourd’hui ses interventions à toute la région de Saint-Louis.
Actuellement, le ‘’Partenariat’’ élargit ses interventionsdans beaucoup de collectivités locales de la région. Ainsi, après avoir investi dans la sauvegarde du patrimoine de la vieille ville, l’organisme « étend ses interventions dans des secteurs aussi divers que la culture, l’économie urbaine, la démocratie participative, la santé et l’action sociale, ou encore, l’environnement», souligne Nicolas Dupuy, son actuel coordinateur. Si d’aussi importants fonds ont pu être mobilisés, c’est grâce à l’implication de la Communauté urbaine de Lille qu’a présidée M. Mauroy jusqu’en 2007, même s’il avait démissionné, dès 2001, de son poste de maire.
Son successeur, Mme Martine Aubry a poursuivi son œuvre, en signant notamment d’importantes conventions de coopération, à l’occasion de visites effectuées en 2007 et 2011.
Avec la disparition de Pierre Mauroy, Saint-Louis perd un bienfaiteur. Les Saint-Louisiens le lui rendaient bien. Un attachement si chaleureux qu’un chroniqueur de l’Hexagone a baptisé l’ex-édile de Lilles, Saint-Mauroy-du-Sénégal.
REACTIONS…REACTIONS
Cheikh Bamba Dièye, Maire de Saint-Louis
«Saint-Louis va lui rendre un hommage à la dimension de son engagement et de son amour pour notre ville.»
«Saint-Louis a perdu un très grand ami. Tout ce que la ville réalise actuellement, c’est grâce à la dynamique de la coopération avec Lille. Ce que nous avons aujourd’hui, en matière d’agenda 21 local, les cadres de concertation, les innovations, sont réalisés grâce à la coopération lilloise. Une vingtaine de nos cadres, de niveau bac+6,sont formés et parfois, payés avec le concours de la coopération lilloise. En termes de nouveauté, ce qui se fait présentement dans la commune de Lille, se réalise en même temps et dans les mêmes proportions qu’à Saint-Louis. A Lille, quand vous parlez partenariat et coopération, c’est le nom de Saint-Louis qui sort, et quand c’est dans notre ville, c’est Lille qui apparaît. Tout cela est le fruit de la coopération lilloise, amorcée par M. Pierre Mauroy avec André Guillabert, et poursuivi, sous le magistère de Abdoulaye Diaw Chimère, en passant par Ousmane Masseck Ndiaye et moi-même pour qui, il avait un amour quasi filial. M. Mauroy ne manquait jamais une manifestation organisée à Lilles pour la ville de Saint-Louis. La commune de Saint-Louis va lui rendre un hommage mérité, à la hauteurde son engagement et de son amour pour notre ville.»
Abdoulaye Diaw Chimère, Maire Honoraire de Saint-Louis
«Pierre Mauroy avait une passion particulière pour Saint-Louis»
«C’était un homme de grand cœur, un grand artisan de la coopération établie entre Saint-Louis et sa commune. Il avait une ambition visionnaire pour Lille qu’il a su construire comme un carrefour de l’or. On notait chez lui une grande chaleur humaine et c’était toujours un grand plaisir de discuter avec lui des grandes questions qui intéressent le monde. Cette coopération qu’il a nouée entre sa commune et Saint-Louis, il l’avait aussi élargi à d’autres villes du continent africain. Pierre Mauroy avait cependant une passion particulière pour Saint-Louis en raison de ce que cette ville représente en Afrique avec de nombreux repaires historiques. Au cours de mes fonctions, il m’a apporté un grand soutien.»
Avec Sudonline.sn
