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ENFANTS DE LA RUE - Mauvaise volonté des parents et de l’Etat : Les vérités crues de Anta Mbow

Samedi 16 Juin 2012

ENFANTS DE LA RUE - Mauvaise volonté des parents et de l’Etat : Les vérités crues de Anta Mbow
La présidente de l’Association Empire des enfants est inconsolable relativement à l’idée de devoir célébrer les dix années d’existence de son organisation, l’année prochaine. Pour elle, ce fléau particulier au Sénégal aurait pu être résolu depuis longtemps si les parents avaient été un peu plus responsables et l’Etat un peu plus ferme, en appliquant la loi sur la mendicité.

Il y a dix ans en arrière, Anta Mbow n’aurait jamais cru qu’en 2012, les enfants seront encore dans les rues de Dakar et dans d’autres capitales régionales du pays en quête de pitance. Alors que l’Association Empire des enfants, qu’elle dirige, aura dix ans l’année prochaine, Anta Mbow dit profondément regretter de célébrer une décennie d’aide aux enfants de la rue. «Je suis triste et j’ai mal de constater que depuis plus de 10 ans, on parle des enfants de la rue, sans pouvoir éradiquer ce phénomène», s’étrangle-t-elle, en marge d’un panel organisé, hier, au Cices, sur les 72 heures de solidarité enfance au Sénégal, à l’initiative de l’Amicale des élèves et étudiants de l’Ifaa.

Mais, pour la présidente de l’Association Empire des enfants, la situation actuelle n’est pas surprenante au regard de l’irresponsabilité galopante dont font montre les parents et le manque de volonté manifeste de l’Etat. Celui-ci, à travers le dernier Premier ministre du régime libéral, avait pourtant sifflé la fin de la mendicité dans les rues de Dakar, en annonçant l’application de la loi sur la mendicité, mais il a vite fait, de reculer à cause de supposées pressions de certains cercles religieux du pays sur le pouvoir. Anta Mbow ,elle n’en revient toujours pas de constater qu’il y a même des enfants âgés à peine de 4 ans qui trimballent dans la Capitale, avec un pot entre les mains, pour quémander de quoi se nourrir et quelques pièces de monnaie à remettre aux maîtres coraniques et autres escrocs venus d’ailleurs, qui les soumettent à cet exercice quotidien.

Manifestement inconsolable, Anta Mbow refuse qu’on lui oppose l’argument du sous-développement ou de la religion musulmane, pour donner un quitus à cette pratique, qui n’existe qu’au Sénégal. Même la Gambie voisine a su prendre des mesures drastiques, pour contraindre tous les parents à amener leurs enfants à l’école. Aujourd’hui, dans ce pays, personne n’ose se soustraire de cette obligation au risque d’une séance d’explication à la police. Pourquoi alors le Sénégal n’arrive-t-il pas à endiguer ce honteux fléau ? «Non seulement, il n’y a pas de volonté politique, mais les parents deviennent de plus en plus irresponsables !», répond amère Anta Mbow. Par moment dépitée, elle s’en est également prise à ces acteurs qui organisent mille et un séminaires sur cette question, sans jamais arriver à trouver une solution à cette équation qui prend des proportions démesurées. La présidente de l’Association Em­pire des enfants est ainsi formelle : il faut appliquer la loi sur la mendicité, même si, elle comporte certaines insuffisances, notamment du fait qu’elle «tolère la sollicitation de l’aumône.»

A propos du panel organisé, hier, par l’Amicale des élèves et étudiants de l’Institut de formation en administration des affaires (Ifaa), ses initiateurs veulent mettre à profit 3 jours de solidarité, pour collecter des fonds et les reverser à l’Empire des enfants et aux Pupilles de la Nation. Une façon pour eux, de venir en aide à cette couche très vulnérable.


Le Quotidien


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