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Éventuelle attaque de l'Iran contre Israël : les conséquences pour l'Europe ...

Samedi 13 Avril 2024

La mort du général Mohammad Reza Zahedi ne restera pas impunie. C’est ce qu’a déclaré l’ayatollah Ali Khamenei, le guide religieux suprême de l’Iran, mercredi soir, lors d’un discours prononcé à l’occasion de la fin du ramadan. “Le régime israélien sera puni”, a-t-il ajouté. Mohammad Reza Zahedi a été tué lors d’une frappe aérienne israélienne sur l’ambassade d’Iran à Damas, la capitale syrienne, le 1er avril. Aujourd’hui, les Etats-Unis se montrent très clairs: les menaces de l’Iran contre Israël sont “réelles” et “crédibles”. Une attaque peut avoir lieu “à tout moment”.


Éventuelle attaque de l'Iran contre Israël : les conséquences pour l'Europe ...

“Je pense que l’Iran répondra directement cette fois-ci, sans passer par des intermédiaires”, déclare à HLN Erwin van Veen, expert du Moyen-Orient à l’Institut Clingendael, un groupe de réflexion néerlandais basé à La Haye. Ce serait sans précédent: l’Iran n’a jamais attaqué son pire ennemi directement, il a toujours utilisé des intermédiaires, comme le Hamas à Gaza, le Hezbollah au Liban ou les rebelles houthis au Yémen. Ce sont eux qui sont chargés de faire le sale boulot sur le terrain. Le Corps des gardiens de la révolution est le cerveau qui dirige ces groupes.

Quel type d’attaque ?

L’attaque israélienne contre l’ambassade iranienne en Syrie était une grave provocation, car une ambassade est diplomatiquement considérée comme un territoire étranger. “L’Iran perdrait sa crédibilité en ne réagissant pas à cette attaque”, estime Erwin van Veen. Il est donc certain que l’Iran réagira, mais la question est de savoir comment. Selon le spécialiste, l’Iran est passé maître dans l’art de la guerre asymétrique. Le pays pourrait donc utiliser des groupes armés - tels que le Hezbollah - ou une attaque ciblée à la roquette pour infliger de grandes souffrances à Israël. Il est important de noter que l’armée régulière iranienne est plus faible que celle d’Israël. De plus, Israël est une puissance nucléaire alors que l’Iran tente en vain depuis des années de le devenir.

“Il existe un risque réel que l’Iran frappe Israël avec une attaque éclair, qui ferait beaucoup de bruit dans les médias, mais qui causerait relativement peu de dégâts”, affirme Erwin Van Veen. Ce serait une manière pour le régime iranien de montrer qu’il ne se laissera pas faire. “Et ce n’est même pas nécessaire, car l’Iran a déjà gagné la guerre. Le monde condamne de plus en plus l’approche d’Israël à Gaza. En outre, l’Iran frappe déjà durement son ennemi via le Hezbollah et les Houthis”. Des sources au sein du renseignement américain ont déclaré à l’agence de presse américaine Bloomberg qu’elles craignaient principalement des cibles militaires ou politiques en Israël.

L’une de ces cibles potentielles pourrait être la base aérienne de Meron, dans le nord de Gaza. “Elle a déjà été attaquée par le Hezbollah. Le nord d’Israël est également invivable en raison des roquettes incessantes du Hezbollah. Des villages entiers y ont été évacués”, explique Erwin Van Veen. Une autre cible crédible est le quartier général de l’armée israélienne à Kirya, juste à l’extérieur de Tel Aviv. “C’est possible, mais il ne faut pas s’attendre à une attaque de missiles iraniens à grande échelle sur une ville entière comme Tel-Aviv. Attaquer directement et en masse des civils israéliens serait un trop grand pas en avant. L’Iran vise toujours des cibles très spécifiques."

Si l’Iran, par l’intermédiaire des Houthis, augmente à nouveau la pression, les prix des biens de consommati­on risquent d’augmenter à nouveau

Quelles conséquences ?

Les attaques des Houthis contre les cargos en mer Rouge ont eu un impact majeur sur le commerce mondial, qui s’est répercuté, même de manière limitée, sur nos supermarchés. Une mission internationale, à laquelle la Belgique a également participé, a permis de reprendre le contrôle de la situation. “Mais si l’Iran, par l’intermédiaire des Houthis, augmente à nouveau la pression, les prix des biens de consommation risquent d’augmenter à nouveau”, analyse Erwin Van Veen.

Les prix du pétrole, eux, ne devraient pas augmenter. “L’Arabie saoudite, qui possède les plus grandes réserves, tente toujours de maintenir ses bonnes relations avec Israël dans ce conflit”, explique M. Van Veen. En revanche, les prix du gaz en Europe ont connu vendredi une forte augmentation liée aux tensions au Moyen-Orient. Sur la principale bourse du gaz à Amsterdam, les prix ont augmenté de près de 5% pour atteindre 30,79 euros par mégawattheure. Il s’agit du niveau le plus élevé depuis la fin janvier. Enfin, rappelons que les sanctions occidentales frappent l’Iran depuis longtemps. Elles visent à empêcher le régime de fabriquer des armes nucléaires. L’Occident ne fait donc que peu ou pas de commerce avec l’Iran.

 


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