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France : un passeur condamné à 18 mois ferme

Lundi 21 Mars 2011

Le tribunal correctionnel de Nice vient de condamner à 18 mois de prison ferme un membre d'une filière organisée de clandestins sénégalais. L'homme, arrêté à Nice le 16 juin dernier par la PAF (police aux frontières), et écroué depuis, a été maintenu en détention.


France : un passeur condamné à 18 mois ferme
Le tribunal correctionnel de Nice vient de condamner à 18 mois de prison ferme un membre d'une filière organisée de clandestins sénégalais. L'homme, arrêté à Nice le 16 juin dernier par la PAF (police aux frontières), et écroué depuis, a été maintenu en détention.

Il sera également, à sa sortie de prison, interdit du territoire national pour trois ans. Dans le box des prévenus, Mouhamed Djibril Kabongo, Sénégalais de 28 ans, présente bien, s'exprime dans un français des plus corrects et sans accent, mais son bagou hors du commun le dessert : c'est tout juste si la présidente, Colette Moreau-Zalma, parvient à l'interrompre pour lui poser des questions...

Des débats, il ressort que le prévenu faisait partie d'un réseau savamment organisé impliquant des complicités au Sénégal et au Maroc, mais peut-être aussi en France, en Pologne, en Espagne ou en Italie.

Il s'est fait épingler le 16 juin 2010 en se rendant à une convocation de la PAF, à l'aéroport de Nice. Celle-ci venait d'interpeller à sa descente d'avion, suite à une circulaire ministérielle de la veille exigeant un renfort des contrôles, un jeune Sénégalais arrivant du Maroc, Sérigné Lo. Curieusement, il était muni d'un visa pour Cracovie, obtenu auprès d'un consulat polonais au Maroc, alors qu'il n'existe pas de ligne directe régulière Nice-Cracovie...

6 000 euros le passage !

Lo donne alors le nom de son contact à Nice : Kabongo.

Et il ajoute que sa famille s'est ruinée pour lui permettre de s'établir en France : 6 000 euro dont une partie payable plus tard ! A l'audience, et malgré ses tentatives d'enfumer le tribunal, Kabongo livre une partie de la vérité.

Gérant de deux sociétés à Dakar, il avait donné à Lo un ordre de mission d'inspection dans une entreprise polonaise...

Parallèlement, il avait aussi réglé avec sa carte bancaire une dizaine de nuits d'hôtel à Nice au nom de Sérigné Lo. « C'était dans le cadre d'une dynamique humanitaire, pour aider sa famille », justifie le prévenu.

Manifestement, et s'il n'est pas prouvé que Kabongo était la tête pensante du réseau, bien que s'étant déplacé au Maroc à 41 reprises, il était pour le moins chargé d'accueillir ses compatriotes sur le sol français, sous couvert de voyages touristiques via Madrid. Soit, il les mettait dans le train de Paris, à la gare de Nice, soit il leur faisait passer la frontière à Vintimille.

Mais, s'il a donné des noms de complices au Maroc et au Sénégal, ceux-ci n'ont jamais été identifiés. Pour le procureur, Hervé Leroy, qui avait requis deux ans de prison ferme et une interdiction du territoire de 10 ans, le prévenu « profitait du malheur des Africains ». Son avocat, Me Pascal de Souza, a souligné « les failles de l'instruction, notamment l'absence de confrontation », ainsi que « l'absence de preuves quant à l'existence d'une bande organisée ». (Seneweb)


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